In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 26 juin 2016

T. Roberts - Twenty minutes past three (1900)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre australien Thomas William Roberts (1856-1931), qu'il ne faut pas confondre avec l'irlandais Thomas Roberts, peintre paysagiste du 18ème.
Natif de Dorchester, dans le Dorset, Tom Roberts arrive à Melbourne à l'âge de 13 ans mais il retourne plus tard en Angleterre, de 1881 à 1884, pour y étudier la peinture à la Royal Academy de Londres. Il voyage également en Espagne et en France où il découvre l'Impressionnisme qu'il va introduire en Australie.

T.R. - Shearing the rams (1890)
De retour à Melbourne en 1885, il fonde à Box Hill, dans le bush australien, la première communauté d'artistes avec Frederick McCubbin ; par la suite, il se joindra à Charles Conder et Arthur Streeton, qui fera l'objet d'une future publication. We went to the bush and, as was always our ambition, we tried to get it down as truly as we could.

dimanche 19 juin 2016

Émile Savitry - Sam Granowsky (1930s)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe et cinéaste Émile Savitry (1903-1967), connu pour son travail documentaire sur la vie nocturne parisienne des années 30 et 40, et plus largement sur l'art et la culture française.

E. Savitry - Nu à l'oreiller (1950s)













Il commence sa carrière de photographe dans les années 30, pour le magazine Vu, avant de devenir indépendant et de travailler pour diverses publications.
Mais Émile Savitry était un artiste polyvalent qui s'est exprimé aussi par la peinture, la sculpture, et la poésie...
J'aime beaucoup, ci-contre, ce portrait du peintre d'origine russe Samuel Granowsky, pris à La Rotonde, à Paris, dans les années 30. Granowsky est mort à Auschwitz en 1942.

samedi 18 juin 2016

F.W. Burton
The meeting on the turret stairs
(1864)
Une image et des mots. Qui aux dames ne porte honneur c'est qu'il n'a point d'honneur au cœur, nous dit Chrétien de Troyes dans La quête du Graal. Cette belle aquarelle et gouache du préraphaélite irlandais Sir Frederic William Burton (1816-1900), nous donne à voir une des rencontres furtives de la jeune princesse Hellelil avec son garde Hildebrand, une histoire d'amour issue d'une ballade médiévale danoise, du 12 ou 13e siècle, traduite par l'amie du peintre, Whitley Stokes.

Et pour aller avec, quelques lignes d'amour courtois. Même si Jean Froissart, chroniqueur de Saint-Louis, est surtout resté dans les mémoires comme le premier historien du XIVe siècle plutôt que comme un grand poète, ce rondeau est de lui. Il figure dans la petite anthologie d'Eugène Crépet, "Les poètes français", publiée en 1861.

Mon cœur s’ébat en respirant la rose
Et se réjouit en regardant ma dame.
Mieux vaut pour moi l’une que l’autre chose;
Mon cœur s’ébat en respirant la rose.
L’odeur m’est bonne , mais du regard je n’ose
Jouer trop fort, (je) vous le jure sur mon âme;
Mon cœur s’ébat en respirant la rose
Et se réjouit en regardant ma dame.
CH1

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dimanche 12 juin 2016

I. Bidermanas - Fête foraine, Paris (1950)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe lituanien Israëlis Bidermanas (1911-1980). C'est la discrimination à l'égard des juifs et son désir de devenir peintre qui l'ont poussé à émigrer à Paris à l'âge de 19 ans. Il s'y trouve un petit gagne-pain comme assistant dans un atelier photographique.
Obligé de fuir l'occupation allemande, il se réfugie à Ambazac, en Haute-Vienne, mais il est capturé et torturé par les nazis. C'est la Résistance qui le libère, et désormais il rejoint ses rangs jusqu'à la Libération.
Les photos qu'il a réalisées de ses amis maquisards, sous le commandement du Colonel Georges Guingouin, constituent aujourd'hui une somme documentaire de grande valeur historique.

I.B. - Du bonheur et rien d'autre
(1950s)
La paix revenue, et en gardant son pseudonyme de la clandestinité - Izis - il retourne à Paris où il se fait deux amis, amoureux comme lui de la capitale dont ils parcourent à pied les rues et les faubourgs : Jacques Prévert et Marc Chagall.
Après sa série de portraits de la Résistance, il publie dans les années 50  Paris des rêves, un très beau livre de 75 photographies - accompagnées de textes d'auteurs importants de l'époque -, qui lui vaut la consécration.
Enfin, en 1953, il est sélectionné par Edward Steichen pour figurer aux côtés de Brassaï, Doisneau et Ronis, dans l'exposition "Four french photographers " du MoMA de New York.
PM2

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samedi 11 juin 2016

    
Tom Lovell, Pulp fiction magazine
Une image et des mots. Une bien jolie scène que l'on doit à l'américain Tom Lovell (1909-1997), formidable illustrateur de ces "Pulp fiction magazines" si populaires aux États-Unis durant la première moitié du siècle dernier.

Ma petite femme adorée,

Nous avons, comme je te l'ai dit, subi un grave échec: tout mon bataillon a été pris par les Boches, sauf moi et quelques hommes, et, maintenant, on me reproche d'en être sorti; j'ai eu tort de ne pas me laisser prendre également. Maintenant, le colonel Bernard nous traite de lâches, les deux officiers qui restent, comme si, à trente ou quarante hommes, nous pouvions tenir comme huit cents.

Enfin, je subis le sort, je n'ai aucune honte, mes camarades, qui me connaissent, savent que je n'étais pas un lâche. Mais avant de mourir, ma bonne Fernande, je pense à toi et à mon Luc. Réclame ma pension, tu y as droit.
J'ai ma conscience tranquille, je veux mourir en commandant le peloton d'exécution devant mes hommes qui pleurent. Je t'embrasse une dernière fois comme un fou.
Crie, après ma mort, contre la justice militaire. Les chefs cherchent toujours des responsables. Ils en trouvent pour se dégager.
Mon trésor adoré, je t'embrasse encore d'un gros baiser, en songeant à tout notre bonheur passé. J'embrasse mon fils aimé qui n'aura pas à rougir de son père qui avait fait tout son devoir.
De Saint-Roman m'assiste, dans mes derniers moments. J'ai vu l'abbé Heintz avant de mourir. Je vous embrasse tous. Toi encore, ainsi que mon Lulu.
Dire que c'est la dernière fois que je t'écris. Oh! mon bel ange, sois courageuse, pense à moi, et je te donne mon dernier et éternel baiser. Ma main est ferme et je meurs la conscience tranquille.

Adieu, je t'aime.
Je serai enterré au bois de Fleury, au nord de Verdun. De Saint-Roman pourra te donner tous les renseignements.

Dernière lettre du sous-lieutenant Henri Herduin, fusillé sans jugement le 11 juin 1916, il y a très exactement 100 ans, ici, et une chanson ici.
BS1

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dimanche 5 juin 2016

Paul Almasy
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe français d'origine hongroise Paul Almásy (1906-2003).
Après des études en sciences politiques à Munich et à Vienne, qui devaient le préparer à une carrière de diplomate, il opte pour le journalisme et, après de nombreuses missions au Maroc et en Amérique latine, il s'installe définitivement en France en 1938, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale ; il sera naturalisé en 1958.
P.A. - Miss Taxi, Pigalle (1958)

Paul Almásy fait partie, avec Brassaï, Lucien Hervé, André Kertész, et François Kollar, de la lignée des grands photographes hongrois émigrés en France et qui ont ajouté leur nom à la grande tradition de la photographie humaniste dans notre pays.
GJ1
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A.M. - Vieux coeur de frêne Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe français Albert Monier (1915-1998), un de ceux dont l’œ...