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Antonio Palmerini - Bruckner on the radio (2012) |
Ses images en noir et blanc, ou rehaussées de nuances sourdes, mettent souvent en scène des figures féminines floues, comme mouvantes, et presque spectrales. Grâce à des procédés comme la double exposition, la pose longue ou encore le développement à fort contraste, Palmerini brouille les repères.
Les silhouettes apparaissent comme saisies dans un miroir ancien ou derrière une vitre embuée, incomplètes et troublantes.
À mi-chemin entre photographie et peinture, son travail assume pleinement cette tension. Il le dit lui-même : « J’utilise la photographie pour montrer ce que je ne veux pas peindre, et la peinture pour évoquer ce que je ne peux pas photographier ». Et encore : « Pour moi, la photographie est le miroir de l’imagination. Je suis intéressé par les images qui représentent une situation. Je ne m’intéresse pas aux gens parce que je peux faire leur portrait ; je m’intéresse aux gens parce qu’ils existent. »
Cette approche donne à son œuvre une texture unique, presque tactile, comme une pellicule usée ou une surface griffée par le temps. Palmerini - qui signe parfois sous le nom d’Antonio Merini - poursuit aujourd’hui cette exploration des zones floues entre réel et imaginaire.
Son univers, à la fois délicat, inquiet et onirique, inspire autant les amateurs d’art que les créateurs de mode, séduits par cette esthétique patinée et hors du temps.
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