In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 25 mai 2008

Algernon Newton - The house by the canal (1945)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'anglais Algernon Cecil Newton (1880-1968).
Surnommé dans son pays le "Canaletto des canaux", il dit un jour. "Beauty is everywhere....." :

A.N. - The Surrey Canal (1935)










"La beauté est partout, il suffit de la chercher. Un gazomètre peut donner une aussi belle image qu'un palais sur le Grand Canal de Venise. Cela ne dépend que de l'oeil de l'artiste."
GL1

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samedi 24 mai 2008

Monty Python - Ministry of Silly Walks
Une image et des mots. Voici ce qu'en 1833 Sophie Gay écrivait dans sa "Physiologie du ridicule".

"Vu des hauteurs de la philosophie, le ridicule est le lien le plus solide de tous ceux qui unissent les hommes : c'est la seule réciprocité constante, inaltérable, à l'abri des caprices du coeur et des faiblesses de l'esprit. Les exemples d'amitié héroïque que nous ont transmis les anciens ne sont rien en comparaison de l'attachement dévoué de deux êtres enchaînés par le plaisir sans cesse renaissant de se dénigrer l'un l'autre. Avec quelle gaieté ils se bafouent, se taquinent, se trahissent ! quitte à se battre ensuite avec le mauvais plaisant qui rit des travers qu'ils dénoncent !"

dimanche 18 mai 2008

G. Scholz - Petite ville le jour (1922)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre réaliste allemand Georg Scholz (1890-1945), formé à l'Académie des Beaux-Arts de Karlsruhe, puis à celle de Munich.
Connu pour ses oeuvres politiquement engagées, notamment ses représentations critiques de la République de Weimar et de la montée du nazisme en Allemagne, George Scholz compte parmi les figures emblématiques de la Neue Sachlichkeit (la Nouvelle Objectivité).

G.S. - Porteur de journaux
Il était membre du Parti communiste allemand, et faisait aussi partie à Berlin d'un collectif d'artistes, le Novembergruppe, qui visait la création d'une nouvelle forme d'art reflétant les réalités sociales et politiques de l'époque. 
"L'art est une arme. Il peut pénétrer le coeur et l'esprit des gens, et changer leur façon de penser et de ressentir."
Parmi ses influences, on peut citer des représentants de l'Expressionnisme allemand, tels que Ernst Kirchner ou Emil Nolde, mais aussi des maîtres de la Renaissance comme Albrecht Dürer et Hans Holbein le Jeune.

dimanche 11 mai 2008

W. Plewinski - Suzy, London (1968)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du photographe polonais Wojciech Plewinski (b.1928). 
Figure majeure de la génération des photographes d'après-guerre, il est à rapprocher des grands photographes humanistes français tels que Boubat et Doisneau.

W.P. - Witowice dolne (1976)

Explorant les thèmes de l'identité et de la culture, Plewinski photographie avec un grand souci de sincérité et d'authenticité des visages, des silhouettes, de petites histoires humaines qui dépassent par leur signification la vie du seul être photographié. Témoignage poétique de l'âme humaine, la photographie humaniste est un art de la rencontre, disait Martine Franck.

TW1
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dimanche 4 mai 2008

Charles Levier - Vase à la fenêtre
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre franco-américain Charles Levier (1920-2003), parti s'installer aux États-Unis après avoir suivi à Paris l'enseignement de l'École nationale des Arts décoratifs.

Charles Levier - Sans titre

"La beauté est partout, il suffit de savoir la voir, disait-il, l'art doit être une source de joie".
Empruntant certains codes au cubisme sans rien enlever à la lisibilité de la chose représentée, il offre avec légèreté une peinture figurative marquée par l'optimisme des Trente Glorieuses. Ce qui lui a valu en France l'hostilité de la critique officielle prônant les vertus de l'abstraction, et aux États-Unis la faveur d'un public sensible à la vitalité insouciante de son art.

PG1
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samedi 3 mai 2008

W. Reed - Shoeing a horse (1921)

Une image et des mots. Pour célébrer la Fête du travail, j'ai choisi ce beau cliché du photographe écossais William Reed. J'ai toujours admiré ceux qui travaillent de leurs mains, en partie parce que j'assimile le travail manuel au travail bien fait, ce qui bien sûr est abusif...
Le poème, Le forgeron, est de Émile Verhaeren.

Sur la route, près des labours,
le forgeron énorme et gourd,
depuis les temps déjà si vieux, que fument
les émeutes du fer et des aciers sur son enclume,
martèle, étrangement, près des flammes intenses,
à grands coups pleins, les pâles lames
immenses de la patience.

Il n'y a pas de cafard, disait Cioran, qui résiste au travail manuel.

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