In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 29 décembre 2019

Ragnar Axelsson - Faces of the North

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photojournaliste islandais Ragnar Axelsson (b.1958), issues de sa série Faces of the North, qui s'est étendue sur près de vingt ans et a fait en 2004 l'objet d'une magnifique publication.

Ragnar Axelsson - Faces of the North









Celui que l'on surnomme parfois Rax a consacré sa carrière à documenter la vie des peuples polaires, et leurs modes d'existence en voie de disparition.
After accompanying Artic hunters for almost 40 years, witnessing the changes in Greenland's sea ice, and sensing friends' and hunters' worries about their future, one cannot look away.
There is no doubt in their minds that something is happening. When passing a house in Thule some thirty years ago, an old hunter said , "There is something wrong. It should not be like this. The big ice is sick."

DD1
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dimanche 22 décembre 2019

Q.v.B. - L'atelier du tailleur (1661)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre du siècle d'or néerlandais Quirijn van Brekelenkam (1622-1668), probablement formé auprès de Gerrit Dou (voir VG du 10 novembre).
Il est membre de la guilde de Saint-Luc de Leyde, et sera l'un des représentants du courant des fijnschilders.

Q.v.B. - Une famille au foyer (1665)

Après s'être d'abord consacré à la représentation de modestes artisans au travail - il proposera ainsi treize versions d'un tailleur dans son atelier -, Q. van Brekelenkam s'intéressera aussi à d'autres sujets plus à la mode inspirés par le travail de Gabriel Metsu (sa Conversation sentimentale par exemple, qui rappelle La femme assise en compagnie d'un joueur de violon) et celui de Pieter de Hooch.

HP4
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dimanche 15 décembre 2019

Ian Dryden - Beckett à Paris (1985)
Le vide-grenier du dimanche. En ce jour du 30ème anniversaire de sa disparition, deux de mes photos préférées de Beckett. La première, prise dans un café parisien, la seconde dans son jardin d'Ussy-sur-Marne.

(A/U) Beckett à Ussy-sur-Marne (1952)









Est-il en train d'expliquer par le geste sa vision du monde à un exégète? Non, il aménage son jardin avec son frère Frank.
"Je perds la bataille avec les taupes, et les sangliers ont démoli la clôture. Je passe la plupart du temps à Ussy à tuer le temps avec la pelouse et du papier."

samedi 14 décembre 2019

Frederic Edwyn Church - River of light (1877)
Une image et des mots. L'américain Frederic Edwin Church (1826-1900) était une figure majeure de l'École de peintres paysagistes de l'Hudson River School, déjà évoquée ici avec Bierstadt en juin 2018.
À deux reprises, celui qui fut surnommé le Michel-Ange du paysage part en Amérique du sud, inspiré par les récits d'Alexandre de Humboldt, auteur du Voyage en Amérique équinoxiale et à qui l'on doit notamment l'exploration du Brazo Casiquiare, ce cours d'eau qui relie les bassins hydrographiques de l'Orénoque et de l'Amazone.

Ce tableau, River of light (1877), fruit de ces voyages, est conservé à la National Gallery of Art de Washington qui présente ainsi le peintre :
"Comme son maître Thomas Cole, Church exprime en célébrant dans ses paysages les merveilles apparemment infinies de la nature un sens stupéfiant du sublime. L'artiste consacrait énormément de temps à l'étude scientifique, convaincu que la connaissance de l'optique, de la météorologie, de la botanique et de l'écologie apporterait beaucoup à son travail."

Pour aller avec, j'ai choisi les mots de Roberto Juarroz, extraits de sa Dixième poésie verticale.

Eras el portador de la aventura
el huéped de lo insólito,
Titular de los trajines del milagro,
depositario de las rúbricas del viento,
capitán del azul inesperado,
reinventor general de lo existente.

No importa que las costras de la vida
sometieran tu heráldico penacho.
No importa que tu enorme expectativa
se hundiera en los sarcófagos bruñidos.
No importa que tus manos siempre abiertas
te las hayan cerrado con usuras.
No importa que tus sueños para todos
se volvieran un sueño para nadie.

Basta sencillamente que hayas sido
lo que alguna vez fuiste :
un hueco de tos joven
en la cueva envejica del mundo.

***

Tu étais le porteur de l’aventure,
l’hôte de l’insolite,
maître des allées et venues du miracle,
dépositaire des rubriques du vent,
capitaine du bleu inespéré,
réinventeur général de l’existant.

Peu importe que les croûtes de la vie
aient soumis ton panache héraldique.
Peu importe que ton énorme attente
se soit enfouie dans les sarcophages polis.
Peu importe que tes mains toujours ouvertes
aient été fermées par l’usure.
Peu importe que tes rêves pour tous
ne soient devenus un rêve pour personne.

Il suffit simplement que tu aies été
ce qu’un jour tu fus :
une caverne de jeune toux
dans la grotte vieillie du monde.

FC3

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Markus Hartel - Sans titre Une image et des mots.  Aborder le sujet des idées, c'est rapidement traiter de leur échange et de leur parta...