In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 29 mars 2015

Jeremy Mann - Una bella adagio (2012)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain Jeremy Mann, né en 1979 à Cleveland, Ohio, et formé à l’Academy of Art University de San Francisco. Chacune illustre un de ses thèmes de prédilection.

J. Mann - Composition 147 (2014)

J'aime beaucoup ses représentations de la figure féminine, auxquelles il parvient toujours à  conférer beaucoup de grâce et de sensualité malgré l'emploi dominant - et plutôt inattendu - de couleurs froides (même si la Bella adagio fait exception à cette règle). 
Et pour découvrir le reste de son travail, y compris ses paysages urbains de néons et de pluie, c'est ICI.

TT2
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samedi 28 mars 2015

Untitled
Une image et des mots. J'ignore de qui est cette photo, sa date et son contexte.
Les mots sont un passage du roman de Carson McCullers, La ballade du café triste.

Toute la journée, c'est le bruit des pioches dans la terre glaise, le soleil implacable, l'odeur de transpiration. Et chaque jour, c'est la musique. Une voix sombre amorce une phrase, à peine modulée, comme une question qu'elle pose. Bientôt, une seconde voix la rejoint, et peu à peu le groupe entier se met à chanter. Voix sombres dans l'incendie doré du soleil, inextricablement fondues, musique déchirante et joyeuse à la fois. Et voici qu'elle prend de l'ampleur. Une ampleur si vaste qu'elle semble ne plus venir des douze hommes, mais de la terre elle-même ou de l'immensité du ciel. Musique qui force le coeur à s'ouvrir. Celui qui l'entend demeure figé de stupeur et d'émerveillement. Peu à peu, elle va s'éteindre. Il n'y aura plus qu'une voix solitaire, comme un long soupir enroué, et le soleil, et le bruit des pioches dans le silence.
Quelle sorte de groupe peut ainsi donner souffle à une si belle musique ? Simplement douze mortels, sept Noirs et cinq Blancs du comté. Simplement douze condamnés à mort enchaînés l'un à l'autre.
GB1

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dimanche 22 mars 2015

Arthur Leipzig - Rain (1945)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe documentaire américain Arthur Leipzig (1918-2014), reconnu pour ses images saisissantes de la vie urbaine à New York dans la première moitié du XXe siècle. Originaire de Brooklyn, il commence la photographie en 1941 en rejoignant la Photo Leagueun collectif engagé dans la documentation sociale et urbaine. Sous la direction de Sid Grossman, il développe une approche humaniste, influencée par les maîtres comme Paul Strand et W. Eugene Smith.

A.L. - Chalk games (1950)



En 1955 il est invité à participer à la monumentale exposition d'Edward Steichen au MoMA - ensuite itinérante - The Family of Man, ce qui constitue une reconnaissance majeure de son travail. Dans l'introduction de son ouvrage Growing up in New York (1995), il confie :
The city was my home. As I look back at the work I did during that period I realize that I was witness to a time that no longer exists, a more innocent time.
[.....] Of course the "good old days" were not all sweetness and light. There was poverty, racism, corruption, and violence in those days, too, but somehow we believed in the possible. We believed in hope.

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dimanche 15 mars 2015

Joaquin Sorolla - Cosiendo la vela (1896)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'espagnol Joaquín Sorolla (1863-1923), surnommé le « peintre de la lumière », est l'une des figures majeures de la peinture espagnole du tournant des XIXe et XXe siècles. Né à Valence, il perd ses parents très jeune lors d'une épidémie de choléra et est élevé par sa tante et son oncle. Il entre à l'Académie des Beaux-Arts de San Carlos à Valence à l'âge de 15 ans, puis poursuit ses études à Madrid, Rome et Paris .​
Loué pour son art de la lumière et son emploi virtuose du blanc - le luminisme de Sorolla -, il disait : "Je hais l'obscurité. Je suis d'accord avec Monet quand il dit que la peinture en général n'est pas assez lumineuse. Mais nous, les peintres, nous ne pouvons pas reproduire la lumière du soleil telle qu'elle est vraiment. Je ne peux que m'approcher de sa vérité."
On peut à cet égard admirer ses nombreuses toiles "méditerranéennes", comme la fameuse Promenade sur la plage (1909) conservée au Musée Sorolla de Madrid.

J. Sorolla - Otra Margarita (1892)
Mais Sorolla mérite aussi que l'on s'intéresse à ses peintures "sociales", comme ce tableau - "Otra Margarita -, qui fit sa réputation aux États-Unis après avoir été primé à Chicago en 1893. Sorolla y montre une scène à laquelle il a assisté dans un compartiment de 3ème classe du train reliant Madrid à Valence. Une jeune femme, une prisonnière escortée par deux gardes civils, prostrée par la honte ou le découragement. Une Margarita, en argot de Valence, c'est une prostituée. C'est aussi le prénom de la jeune mère infanticide séduite par Faust.
Sorolla, qui considérait Velázquez comme son maître, a également été influencé par John Singer Sargent ou Anders Zorn. On peut admirer dans ses nombreuses toiles méditerranéennes, comme la célèbre Promenade sur la plage (1909), conservée au musée Sorolla de Madrid, l’éclat de cette lumière qu’il a poursuivie toute sa vie.

Lectionnaire d'Henri III Une image et des mots. En ce surlendemain de Fête du travail... Ce que veut dire la parabole des ouvriers ...