In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 21 juillet 2024

Philip W. Steer - Jonquil (1890)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre anglais Philip Winston Steer (1860-1942), figure charnière de la peinture britannique et principal représentant de l’impressionnisme anglais. Après des études à Gloucester, puis à Londres et à Paris – où il fréquente l’Académie Julian et l’École des beaux-arts –, il découvre Manet, Monet et Whistler, dont l’influence sera décisive.
Dans les années 1880, il séjourne souvent en France et rejoint la colonie artistique d’Étaples, ce port du Pas-de-Calais devenu un foyer cosmopolite pour les peintres séduits par la lumière de la côte d’Opale et la vie simple des pêcheurs. Cette expérience nourrit son goût pour les effets fugitifs de lumière et les scènes de plein air.

P.W.S. - Beach at Étaples (1887)
De retour en Angleterre, Steer participe à la fondation du New English Art Club, , qui se veut une alternative à la Royal Academy. Il y expose des paysages et des scènes balnéaires baignés d’une lumière douce, souvent peints dans le Suffolk.
S’il hérite beaucoup des impressionnistes français, son style garde une retenue toute britannique, empreinte de la leçon de Gainsborough et de Turner.
Peintre de la nuance plus que de l’éclat, Steer fut aussi un enseignant respecté à la Slade School of Fine Art, où il a formé plusieurs générations d’artistes.
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dimanche 14 juillet 2024

R.D. - La dernière valse du 14 juillet
(1949)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Robert Doisneau (1912-1994), déjà publié en septembre 2008 et 2010, février et mars 2011. Combien de publications faudrait-il pour rendre justice, ne serait-ce qu'un peu, au talent unique qu'avait Doisneau pour immortaliser, avec tendresse et humour, les rues de Paris, les enfants joueurs, les travailleurs, les amoureux, et toute cette beauté qui échappe aux modes passagères...

R.D. - La dactylo du Vert Galant
(1946)
Robert Doisneau célébrait la simplicité des instants ordinaires, qu'il transformait en tableaux universels de la condition humaine.
Le monde que j'essayais de montrer était un monde où je me serais senti bien, où les gens seraient aimables, où je trouverais la tendresse que je souhaite recevoir. Mes photos étaient comme une preuve que ce monde peut exister.

dimanche 7 juillet 2024

J.E.M - The Black Brunswicker (1860)

Le vide grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre préraphaélite anglais John Everett Millais (1829-1896).
Formé à la Royal Academy, il s’y lie d’amitié avec William Holman Hunt et Dante Gabriel Rossetti, avec lesquels il fonde en 1848 la Confrérie préraphaélite, mouvement qui cherche à revitaliser l’art britannique en retrouvant la précision des détails et la profondeur narrative des maîtres italiens d’avant Raphaël. Influencé par les maîtres de la Renaissance et par une sensibilité romantique, il explore des thèmes variés, allant de la mythologie et la littérature à la nature et à la vie domestique victorienne.

J.E.M. - Blow blow thou winter wind
(1892)
Les Black Brunswickers était une troupe d'élite levée par le duc Frédéric-Guillaume de Brunswick (1771-1815) et dont la devise était "La gloire ou la mort".
C’est Kate Dickens, fille de Charles Dickens, qui posa pour ce tableau. Millais dut travailler en de multiples courtes séances : l’intimité de la pose allait à l’encontre des conventions, et chaque modèle dut poser séparément, un mannequin tenant la place de l’autre.

samedi 6 juillet 2024

Le chant des partisans
Une image et des mots. Ceci est le manuscrit original du Chant des partisans, écrit par Joseph Kessel et son neveu Maurice Druon à Londres en 1943.

Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l'ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté, si elle n'est pas éclairée. Les hommes sont plutôt bons que mauvais et en vérité ce n'est pas la question. Mais ils ignorent plus ou moins, et c'est ce qu'on appelle vertu ou vice, le vice le plus désespérant étant celui de l'ignorance qui croit tout savoir et qui s'autorise alors à tuer.
Albert Camus, La peste (1947)

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dimanche 30 juin 2024

Brassaï - Station de nuit (1932)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Brassaï, déjà présenté en octobre 2009 et décembre 2013. Des pandores, et une diseuse de bonne aventure ; que nous réserve l'avenir ?
Le hongrois Gyula Halász étudie les arts plastiques à Budapest, puis à Berlin, où il se familiarise avec les mouvements artistiques d'avant-garde, avant de s’installer à Paris en 1924, attiré par l’effervescence culturelle de la capitale française. Initialement journaliste et écrivain, il commence à pratiquer la photographie au début des années 1930 pour documenter l’atmosphère unique de la ville.
Brassaï - La bonne aventure (1933)

Son ouvrage le plus célèbre est sans doute Paris de nuit (1933), une série de photographies qui révèle une ville à la fois poétique et mystérieuse, où se mêlent ombres, lumières et brouillard. Brassaï y capture, à la lumière des réverbères, les scènes de la vie nocturne : les rues désertes, les cafés, les prostituées, les ouvriers et les amoureux, la beauté cachée et la vie des marges. Noctambule et poète visuel, il laisse derrière lui un héritage unique : celui d’un photographe capable de transformer la réalité en rêve, non par artifice, mais par la seule force du regard et la magie de la nuit.

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