In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 24 juillet 2022

W.G. - Jeunes montagnards (1867)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre réaliste et historien de l'art polonais Wojciech Gerson (1831-1901). Formé à l'Académie des beaux-arts de Varsovie, dont il sort avec les honneurs, il intègre ensuite celle de Saint Petersbourg pour y étudier la peinture historique. Puis il part à Paris où il suivra l'enseignement de Léon Cogniet.

W.G. - Le concert des bergers (1862)

Il traduit en polonais le Traité de la peinture, de Léonard de Vinci, et, de retour à Varsovie, donne des cours dans son propre atelier ; il comptera parmi ses élèves quelques grands noms de la peinture néo-romantique polonaise parmi lesquels Léon Wyczolkowski (voir publication d'avril 2008) ou Anna Bilinska (voir publication de juillet 2011).
Une grande partie de son oeuvre a été volée par les Nazis et n'a jamais été retrouvée.

dimanche 17 juillet 2022

M. Martinček - La terre (c.1965)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe slovaque Martin Martinček (1913-2004), déjà présenté ici en juillet 2012. Il fut l'époux de l'artiste peintre et décoratrice Ester Šimerová à qui sera consacrée une prochaine publication.

M.M. - Enfant de Liptov (1960s)

D'abord juriste et haut fonctionnaire, il est contraint en 1948 de quitter la vie publique et exercera plusieurs petits métiers avant de se consacrer tardivement, à l'âge de 48 ans, à la photographie professionnelle. Il va alors documenter abondamment la nature et la vie des paysans de Liptov, son village natal, et son travail fera l'objet de plusieurs publications.
Une fois encore j'ai eu du mal à faire un choix - cette ombre de liberté, disait Alain -, et pour découvrir toutes les belles photographies qui l'ont rendu difficile, c'est ICI.

dimanche 10 juillet 2022

Adam Ciemniewski - Moisson (nd)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre polonais Adam Ciemniewski (1866-1915). Il étudie la peinture et le dessin avec Wojciech Gerson, qui fera l'objet d'une prochaine publication, puis part s'installer à Munich en 1890. Il revient en Pologne cinq ans plus tard et y passera le reste de sa vie.

A.C. - Retour des champs (1895)

Salué pour sa maîtrise de la lumière latérale, Ciemniewski s'est surtout attaché à la représentation de scènes religieuses ou de la vie rurale. Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là, simple et tranquille, écrit Verlaine.

EC4

ICI

dimanche 3 juillet 2022

Skander Khlif - Flatiron

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe d'origine tunisienne Skander Khlif, qui au terme de ses études d'ingénieur s'est installé en Allemagne où il vit et travaille aujourd'hui.

S. Khlif - Arts et Métiers
C'est tout à fait par hasard qu'il y a quelques mois j'ai découvert son site, ICI, et voici - à la confluence de la photo de rue, de la photo d'art, et de la photo documentaire -, mon choix pour aujourd'hui. 
Une passante devant l'emblématique immeuble newyorkais, au carrefour de Broadway et de la 5ème avenue, et une jeune fille sur le quai du métro à la station parisienne Arts et Métiers.
La femme, disait Baudrillard, s'est toujours réservé la part captivante de la séduction...

samedi 2 juillet 2022

Yue Minjun - Untitled

Une image et des mots. Un tableau du chinois Yue Minjun, déjà présenté ici le 18 février 2017.
Pour l'accompagner, voici quelques lignes de l'essayiste et activiste indienne Arundhati Roy, auteur également de romans comme Le Ministère du bonheur suprême et Le Dieu des petits riens.

Notre stratégie devrait être non seulement de combattre l'empire, mais aussi de l'assiéger. De le priver d'oxygène. De lui faire honte. De le moquer. Avec notre art, notre musique, notre littérature, notre entêtement, notre joie, notre intelligence, notre totale détermination - et notre capacité à raconter nos propres histoires. Des histoires qui sont différentes de celles que l'on veut nous faire croire.

dimanche 26 juin 2022

D. Weiner - Boy with flag (1948)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Dan Wiener (1919-1959), époux de Sandra Weiner présentée ici en août 2011.
Au terme de ses études secondaires, de 1937 à 1940, il étudie la peinture à la Art Student League puis au Pratt Institute.
Il commence alors, pour son plaisir, à photographier New York et devient pendant deux ans l'assistant de Valentino Sarra, un photographe commercial à succès. C'est ainsi qu'il décide de se consacrer désormais à la photographie et qu'il rejoint la Photo League, une association de photographes new-yorkais active de 1936 à 1951.
Les membres de ce collectif - parmi lesquels Dorothea Lange, Aaron Siskind, W. Eugene Smith, Paul Strand -, ambitionnaient de faire de la photographie un vecteur de changement social, et c'est grâce à la League qu'il découvre, avec le travail de Lewis Hine et de Jacob Riis, l'histoire de la photographie documentaire.

D.W. - Decatur, Illinois (1953)
Pour moi, l'appareil photographique a la capacité d'extraire des éléments significatifs des complexités de la vie quotidienne. 
La capacité à rendre cohérent, à simplifier à partir de la masse de détails. Je recherche l'intelligibilité car la photographie comme communication est pour moi sa vocation la plus noble. L'art de photographier les relations humaines n'est pas nouveau mais plutôt un héritage de Lewis Hine et de la Farm Security Administration. Le thème de l'humanisme a plus de vitalité que jamais, même s'il est aujourd'hui malmené. La photographie combine ces éléments de spontanéité et d'immédiateté qui disent "ceci est en train de se produire, ceci est réel", elle crée par une curieuse alchimie une image qui va vivre et grandir et prendre plus de sens dans une perspective historique.