In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 17 avril 2022

J. Avati - Tobacco Road (1951)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de James Avati (1912-2005), illustrateur et peintre américain renommé, surtout pour ses couvertures de romans de poche populaires, qui ont marqué l'esthétique du milieu du XXe siècle. 
Surnommé le « roi des livres de poche » (King of the Paperbacks), Avati a contribué à définir le style visuel des couvertures de la littérature de l’époque, avec des œuvres empreintes de réalisme et d’une forte intensité émotionnelle.
Collaborant principalement avec la maison d’édition New American Library pour la collection Signet, il a illustré des ouvrages d’auteurs tels que William Faulkner, Erskine Caldwell, J.D. Salinger, et Tennessee Williams.

J. A. - Street scene (1953)



Ses couvertures étaient caractérisées par des personnages réalistes, plongés dans des scènes chargées de tension ou de mélancolie, qu’il construisait à partir de photographies soigneusement mises en scène. Son approche permettait de transmettre avec profondeur les états émotionnels complexes des protagonistes, ce qui rendait ces livres particulièrement attractifs pour le public.
Son style mêlait le réalisme pictural et l'illustration narrative, avec des couleurs douces et des compositions dynamiques, contribuant à renforcer le lien entre le visuel et le contenu des romans.
James Avati a élevé la couverture de livre de poche au rang d’art véritable, et l'héritage qu'il a laissé dans le domaine de l'illustration continue d'inspirer de nombreux artistes.

LR1

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dimanche 10 avril 2022

H.P. - Under the El, NYC (1949)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe documentaire américain Homer Page (1918-1985), qui a étudié l'art et la psychologie sociale à l'UCLA puis à Berkeley.
Diplômé en 1940, il fait la connaissance de Dorothea Lange (voir mars 2013), qui est une amie de la famille de son épouse Christina Gardner, elle aussi photographe ; celle-ci sera d'ailleurs pendant plusieurs années l'assistante de Lange. En 1944, Page travaille à plein temps en tant que photographe professionnel, et en 1947, il enseigne la photographie à ce qui allait devenir le San Francisco Art Institute, où Ansel Adams (voir avril 2010 et mai 2019) était directeur du département de photographie avec son assistant Minor White (voir août 2013 et sept.2019). Grâce à Lange, il fait la connaissance d’Edward Steichen (voir mars 2010), qui avait repris le département de photographie du Museum of Modern Art (MoMA), et qui va l’inclure dans diverses expositions montées au musée.

H. Page - New York (1949)
Le travail de Page est reconnu pour ses photographies sociales et ses représentations de la vie urbaine américaine, en particulier celle de New York et de San Francisco dans les années 1940 et 1950.
Son style se distingue par une sensibilité marquée pour la réalité humaine et sociale, et sa capacité à porter un témoignage sensible de la culture urbaine moderne à travers des portraits de passants, des scènes de rue, et des moments de la vie quotidienne des citoyens américains d'après-guerre. Son travail parfois sous-estimé est aujourd'hui presque oublié.

dimanche 3 avril 2022

David Foggie - Le pichet bleu
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre écossais David Simpson Foggie (1878-1948). Formé à la Dundee School of Art, il a ensuite étudié à Anvers, Florence, et Paris, avant de retourner s'installer définitivement en Écosse en 1904.
D.F. - Le Crescent en temps de guerre
(1940)

Foggie était au moment de sa disparition un peintre renommé dans toute l'Écosse, en particulier pour ses portraits, mais son nom depuis a été largement oublié. Voici, de celles que je connais, les deux toiles que je préfère.
Je suppose que la seconde, intitulée The Crescent in wartime, représente le fameux Royal Crescent de la ville de Bath, un remarquable ensemble architectural de style Georgien qui fut endommagé au cours de la Seconde Guerre mondiale lors du Baedeker Blitz.

samedi 2 avril 2022

Ange au creux d'une main (Kurdistan)
Une image et des mots. Un artefact présenté sur Internet comme étant d'origine scytho-cimmérienne, trouvé au Kurdistan, et datant du 6ème siècle av. J-.C. 
Un objet surprenant chez l'une comme chez l'autre de ces deux civilisations de cavaliers nomades, et d'autant plus dissonant si l'on admet que la première représentation connue d'un ange ailé, celle qui figure sur le Sarcophage de Sarigüzel, autrement dit "Sarcophage du Prince", dans la région d'Istanbul, est attribuée à l'époque de l'empereur romain Théodose Ier (379-395). 
On y voit, sur chacun de ses flancs, deux anges en vol qui portent le monogramme du Christ dans une guirlande circulaire.
J'ignore donc la véritable nature et l'origine de cette main gauche au creux de laquelle repose un ange. Si c'est la main de Dieu, c'est celle de la justice, car la droite est celle de la miséricorde.

Pour l'accompagner, voici quelques lignes de Benito Pérez Galdós, extraites de son roman Misericordia.
"En marchant, en marchant tout doucement, mon fils, on va d'un bout du monde à un autre, et si d'un côté nous profitons du bon air et de la vue de choses nouvelles, de l'autre nous sommes convaincus que c'est partout la même chose. Chacune des parties du monde - une supposition - c'est comme le monde en bloc ; c'est-à-dire qu'à n'importe quel endroit où vivent des hommes par exemple, ou des femmes, si tu veux, il y a de l'ingratitude et de l'égoïsme ; il y a aussi ceux qui commandent et qui forcent la volonté des autres. C'est pourquoi nous ne devons faire que ce que nous dicte notre conscience et laisser les uns se battre comme des chiens pour avoir un os, les autres comme des enfants pour un joujou..."
MA4

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