In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 11 juillet 2021

A.Durman  - Ramsgate (1955)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'illustrateur anglais Alan Ronald Durman (1905-1963). Originaire de Maidstone, dans le Kent, il s'est distingué par son travail dans plusieurs disciplines artistiques, notamment la peinture, la photographie, la création de fresques et d'affiches comme celle-ci, à gauche, qui fait partie d'une série destinée à promouvoir les destinations balnéaires desservies par les chemins de fer anglais. Durman a ainsi représenté de nombreuses "bathing beauties" pour le British Rail dans les années 50 et 60.
A Durman - Finchingfield (1940)

Reconnu pour sa versatilité, qui lui a permis de se faire une place aussi bien dans les beaux-arts que dans les arts appliqués, Durman après des débuts de photographe a commencé sa carrière comme illustrateur pour la Imperial Tobacco Co. Ses œuvres, qui intègrent des éléments d'art décoratif et de réalisme, reflètent les influences culturelles et esthétiques de son époque, et bien qu'il soit un peu oublié aujourd'hui, ses contributions restent importantes pour comprendre l'évolution artistique du milieu du siècle dernier.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Alan Durman a servi comme officier dans le Royal Army Service Corps.
RY2

ICI

dimanche 4 juillet 2021

Claudia Andujar - Yanomami (1974)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe brésilienne Claudia Andujar (b.1931), artiste et militante déjà présentée ici en mai 2014. Née en Suisse et élevée entre la Hongrie et le Brésil, son œuvre photographique se confond avec un engagement profond en faveur du peuple Yanomami. Rescapée de la Shoah, elle s’exile au Brésil dans les années 1950 et commence à photographier les communautés indigènes de l’Amazonie.

C. Andujar - Yanomami (1974)





Très vite, son regard dépasse le simple documentaire :
la photographie devient chez elle un langage de l’empathie, un pont entre mondes menacés d’incompréhension.
Depuis 1971, date de son premier contact avec les Yanomamis, elle a consacré sa vie et son art à leur défense.
"Je suis liée aux Indiens, à la terre, à la lutte première. Tout cela me touche profondément. Tout me semble essentiel. Peut-être ai-je toujours cherché la réponse au sens de la vie dans ce noyau fondamental. J'ai été poussée là-bas, dans la forêt amazonienne, pour cette raison. C'était instinctif. C'est moi que je cherchais."
À ses côtés, le chaman Davi Kopenawa, porte-parole de cette ethnie menacée aujourd'hui de disparition par la cupidité des Blancs... : "Peuple de la marchandise, les Blancs détruisent l'Amazonie parce qu'ils ne savent pas rêver."
JC3

ICI

samedi 3 juillet 2021

Carl Larsson - Grez-sur-Loing (1883)
Une image et des mots. L'image, c'est cette aquarelle du suédois Carl Larsson ( 1853-1919). Ici, dans ce village aux fenêtres muettes, et qui semble enveloppé dans le silence, bordé d'arbres nus et désertés, nulle autre trace humaine que la lessive étendue et un pot renversé.

"Combien de non-dits dans les histoires de nos familles! Combien de vérités cachées, de tabous inavoués, de souffrances étouffées pour faire croire que tout va bien et que notre foyer est exemplaire, ou tout au moins ordinaire. À bien regarder, à bien entendre, combien de familles ordinaires y aurait-il sur Terre? Les tabous d'enfance sont ceux qui marquent au fer rouge notre existence. Nous avons l'impression, en les cachant, qu'ils ne concernent que nous, voire que nous en sommes les seuls responsables. Mais qu'on croie au karma ou non, ils sont le maillon d'une chaîne qui s'allonge en raison de notre silence." 
Cristina Noacco, La force du silence, petites notes sur le bruissement du monde, 2017.

dimanche 27 juin 2021

J.N. - Rauwhiri Winitana Paki
Taupo Village, New Zealand
(2011)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe anglais Jimmy Nelson (b.1967), qui figurent dans son très beau livre "Before they pass away", paru en 2013.
L'essentiel de son travail consiste à documenter les peuples autochtones à travers le monde. Sa série photographique Before They Pass Away a été particulièrement remarquée pour sa tentative de capturer la richesse culturelle et visuelle de communautés traditionnelles menacées par la modernisation et la mondialisation. Dans des compositions soigneusement travaillées, il y explore les rituels, les habits traditionnels et les paysages dans lesquels vivent ces peuples, en mettant en avant leur diversité et leur beauté. 

Jimmi Nelson
AltansogtsBayab Olgii, Mongolia
(2011)



Cette approche artistique, bien que souvent saluée pour son esthétique a d'ailleurs également suscité quelques critiques pour sa mise en scène et son manque de profondeur anthropologique.
Mais Nelson considère son travail comme un appel à la reconnaissance de ces communautés et à la préservation de leur mode de vie unique, et au delà d'un simple propos documentaire, c'est une célébration de la beauté et de la diversité qu'il dit vouloir proposer, inspiré dans sa démarche par le merveilleux travail de Edward S. Curtis (voir publications de février 2011, octobre 2015 et décembre 2018).
If you change the way you look at people, the people you look at change. And if that change is powerful enough, it will gather momentum to affect the whole of humanity.
Après Before They Pass Away, il a poursuivi son engagement en faveur de la préservation du patrimoine culturel mondial avec son projet Homage to Humanity (2018).

Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...