In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 1 septembre 2019

Grant Wood - The perfectionist (1936)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain Grant Wood (1891-1942). Né dans l'Iowa, un environnement rural qui influencera toute son oeuvre, il est une figure emblématique du courant régionaliste, peintre de l'Amérique profonde, l'Amérique rurale du Midwest.
De 1913 à 1916, Grant Wood est formé à l'Art Institute de Chicago, où il acquiert une solide maîtrise des techniques traditionnelles.
Puis, durant les années 1920, ses voyages en Europe enrichissent son style : il est impressionné par les primitifs flamands, notamment Jan van Eyck, dont le réalisme détaillé inspire son approche méticuleuse de la peinture.

G.W. - Fall plowing (1931)
À son retour aux États-Unis, Wood rejette les influences modernistes européennes pour se consacrer à la représentation des paysages et des communautés rurales américaines, en particulier ceux de son Iowa natal. Son tableau le plus célèbre, American Gothic (1930), qui met en scène deux personnages austères devant une maison aux volets en pitchpin - une maison typique du Midwest -, symbolise à la fois l’identité et la résilience de l’Amérique rurale pendant la Grande Dépression.
Wood devient rapidement une figure centrale du régionalisme, un mouvement artistique qui valorise les scènes locales et le réalisme, en opposition aux courants abstraits et cosmopolites. Il s'inspire également de la simplicité et de l’harmonie des motifs artisanaux. Malgré son succès, il est parfois critiqué pour son conservatisme stylistique et son rejet de l’avant-garde.
Son œuvre, comme Stone City, Iowa et Arbor Day, illustre une vision idéalisée mais profondément sincère de la vie rurale. All the really good ideas I ever had came to me while I was milking a cow.
Avec son style singulier mêlant précision inspirée des primitifs flamands et stylisation symbolique, Grant Wood a marqué durablement l'identité artistique américaine du XXe siècle, et en dépit de sa disparition prématurée à l'âge de 50 ans, son œuvre continue de rayonner. Elle incarne une époque charnière de l'art national où traditions locales et ambitions universelles se rejoignent pour définir une esthétique profondément enracinée dans le paysage culturel des États-Unis.

dimanche 25 août 2019

W. Nicholson - Tablecloth (1934)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'anglaise Winifred Nicholson (1893-1981). Elle fut avec son époux Ben Nicholson une figure clé du mouvement d'avant-garde britannique dans les années 1920 et 1930. Par son mariage avec Ben Nicholson, elle était donc la belle-fille du couple de peintres William Nicholson et Mabel Pryde, et, pour faire bonne mesure, la mère de l'artiste peintre Kate Nicholson.
The aim of art is to convey the mystery of life, not to explain it.
W.N. - Polyanthus and cyneraria (1921)

I like painting flowers - I have tried to paint many things in many different ways, but my paint brush always gives a tremor of pleasure when I let it paint a flower - and I think I know why this is so.[...] It is my faith that every flower enjoys the air it breathes.

SD1

ICI

dimanche 18 août 2019

Burke Uzzle
M. Luther  King funeral (1968)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photojournaliste américain Burke Uzzle (b. 1938). Le premier a été pris lors des funérailles de Martin Luther King, le second - célébrissime -, a été pris lors du Festival de Woodstock, qui s'est tenu dans la petite localité de Bethel, État de New York, du 16 au 18 août 1969, il y a donc exactement 50 ans. Trois jours de paix et de musique, illustrés par l'iconique logo dessiné alors - pour 15 dollars -, par Arnold Skolnick.

B.U. - Woodstock Festival (1969)

Dans les années 60 Burke Uzzle devient le plus jeune photographe engagé en exclusivité par le légendaire Life Magazine, puis il entre à la non moins mythique agence Magnum dont il devient président à la fin des années 70.

BP1

ICI

samedi 17 août 2019

Jaime Zapata - El encuentro (2007)
Une image et des mots. "El Encuentro" (2007) est une huile sur toile du peintre équatorien Jaime Zapata, qui nous donne à voir la rencontre entre l’Ancien et le Nouveau Monde.
Après sa découverte par Colomb en 1492, ce fut l’époque de la Conquista (16e siècle) qui a vu la civilisation occidentale s'imposer par la violence et l’oppression. Les lignes qui suivent sont extraites de l'ouvrage d'Eduardo Galeano, Las venas abiertas de America Latina (Les veines ouvertes de l'Amérique latine), publié en 1971.

- En realidad no fue prohibida sino bendita (la esclavización de los indios) : antes de cada entrada militar, los capitanes de conquista debían leer a los indios, ante escribano público, un extenso y retórico Requerimiento que los exhortaba a convertirse a la santa fe católica: "Si no lo hiciéreis, o en ello dilación maliciosamente pusiéreis, certifícoos que con la ayuda de Dios yo entraré poderosamente contra vosotros y vos haré guerra por todas las partes y manera que yo pudiere, y os sujetaré al yugo y obedencia de la iglesia et de Su Majestad y tomaré vuestras mujeres y hijos y los haré esclavos, y como tales los venderé, y dispondré de ellos como Su Majestad mandare, y os tomaré vuestros bienes y os haré todos los males y daños que pudiere..."

***

- En fait il ne fut pas prohibé (l'esclavage des Indiens) mais béni : avant chaque entrée militaire,
les capitaines conquérants devaient lire aux Indiens, devant greffier, une longue mise en demeure emplie de rhétorique qui les exhortait à se convertir à la sainte foi catholique: "Si vous refusez, ou temporisez par malice, je vous certifie qu'avec l'aide de Dieu je vous attaquerai de toutes nos forces, je vous ferai une guerre sans merci et par tous les moyens, je vous soumettrai au joug et à l'obéissance de l'Église et de Sa Majesté, je m' emparerai de vos femmes et de vos enfants et les réduirai en esclavage, pour les vendre et en disposer comme il plaira à Sa Majesté, et je prendrai vos biens et vous ferai tout le mal que je pourrai..."

A.M. - Vieux coeur de frêne Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe français Albert Monier (1915-1998), un de ceux dont l’œ...