In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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samedi 17 novembre 2018

Frank Hurley, WW1 western front (1918)
Une image et des mots.
Lavendange. - Et ils ont déménagé pourquoi, les dieux?
Hermès. - Les Grecs leur ont tapé sur les nerfs; alors ici, à leur place à eux, ils ont installé la Guerre, en vous abandonnant à elle, pour qu'elle vous traite... c'est bien simple; à sa discrétion. Et eux, ils ont déménagé aussi haut qu'ils ont pu, pour ne plus vous voir batailler, et être hors de portée de vos jérémiades.
Lavendange. - Et pourquoi est-ce qu'ils nous ont fait ce coup-là, dis-moi?
Hermès. - Parce que vous avez préféré la guerre, en tant d'occasions où ils essayaient de vous réconcilier.
Aristophane, La Paix.
RH6

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dimanche 11 novembre 2018

Otto Dix - Les joueurs de skat (1920)
Le vide-grenier du dimanche. En ce 100ème anniversaire de l'armistice de la Grande Guerre, deux oeuvres du peintre expressionniste allemand Otto Dix (1891-1969), fondateur du mouvement artistique de la Nouvelle Objectivité, actif pendant l'entre deux guerres, et considéré comme un artiste dégénéré par les nazis.

Otto Dix - Flandres (c.1935)











Ce n'est évidemment pas pour la "beauté" de ce qu'ils montrent qu'on apprécie les tableaux d'Otto Dix, profondément traumatisé par les horreurs qu'il a vues et vécues alors qu'il combattait en France et en Russie.
Le premier tableau donne à voir des "gueules cassées", d'anciens combattants amputés et à qui il manque une partie du visage, remplacée par des pièces métalliques.
Pour le second, Flandres, Otto Dix s'est inspiré à la fois du livre d'Henri Barbusse, Le feu - dont un chapitre décrit le réveil des soldats parmi les noyés, couverts de boue dans des tranchées inondées par l'orage -, et du retable d'Issenheim, peint au 16e siècle par Grünewald.
ST1

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dimanche 4 novembre 2018

Mark Broyer - série What's the fog

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe allemand Mark Broyer (b.1979), extraits pour le premier de sa série What's the fog, consacrée à Hambourg la nuit, et pour le second de sa série After hours.

M.B. - série After hours (2017)







D'abord investi dans des projets musicaux qui vont s'avérer infructueux, et après l'abandon desquels il découvrira avec enthousiasme l'exposition America by car consacrée à Lee Friedlander (voir oct. 2008) c'est avec la photographie qu'il va trouver un nouveau moyen d'expression. "Fais n'importe quoi, mais tires-en de la joie", disait Henry Miller.
Son approche originale combine la photographie traditionnelle avec des éléments numériques et expérimentaux, des procédés qu'il met aussi volontiers en oeuvre dans ses activités parallèles de photographie commerciale.

ZU2

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