In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

samedi 1 septembre 2018

La Dame de Brassempouy
Une image et des mots.
"[…] Mais, comme même le plus récent de ces êtres, l’homme de Néandertal, s’est éteint il y a presque trente-cinq mille ans – à peu près trente mille ans avant l’invention de l’écriture par les Sumériens, au IVe millénaire av. J.-C. –, nous ignorons tout des langues et même des capacités de langage de ces hominidés du passé".
Merritt Ruhlen, L’origine des langues, 1994.

L’image, c’est celle de la Dame de Brassempouy, la plus ancienne représentation connue de la figure humaine, sculptée il y a 28.000 ans – à l’époque où les mammouths étaient à la mode –, dans de l’ivoire de pachyderme.
Si, comme le disait Platon, c’est la connaissance des mots qui nous conduit à la connaissance des choses, à quel vocabulaire imprononçable avait-on recours alors pour désigner le visible et l’invisible ?
Et si aujourd’hui tant de choses encore nous sont inexprimables, cette jeune femme si lointaine aux allures de princesse bantou, avec quels mots étranges a-t-elle parlé d’amour ?
FS5

ICI

dimanche 26 août 2018

Ernst Haas - Last D.P. boat (1950)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe austro-américain Ernst Haas (1921-1986), déjà présenté ici en octobre 2011.

E.H. - White Sands, New Mexico
(1952)

La première photographie donne à voir le dernier D.P. boat (Displaced Persons boat) à son arrivée à Ellis Island en 1950.
En vertu de la loi sur les personnes déplacées (le Displaced Persons Act de 1948) signée par le Président Truman pour permettre après la guerre leur accueil aux États-Unis, des milliers de réfugiés européens, Polonais, Lituaniens, Tchèques..., pour beaucoup des Ostarbeiter - des travailleurs d'Europe de l'Est qui avaient été employés dans les usines et les fermes allemandes -, ou des survivants des camps de concentration, ont ainsi embarqué pour un Nouveau Monde.
CH1

ICI

dimanche 19 août 2018

William M. Chase - Meditation (1886)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre impressionniste américain William Merritt Chase (1849-1916), membre de la Ten American Painters, une association de dix peintres démissionnaires de la Society of American Artists dont ils désapprouvent le mercantilisme (pour en savoir plus, c'est ICI).
Son goût pour la peinture se révèle très tôt, et il commence à l'étudier pendant son adolescence à Indianapolis auprès de deux portraitistes et peintres paysagistes locaux, Jacob Cox et Barton Hays.

W. M. Chase - A city park (1887)
Après une très brève expérience professionnelle dans la marine marchande, à l'âge de 19 ans, ses deux professeurs lui conseillent de partir pour New York poursuivre ses études artistiques. Il s'y installe en 1869 et devient d'abord l'élève du portraitiste Joseph Oriel Eaton, avant de s'inscrire à la National Academy of Design pour y suivre l'enseignement de Lemuel Wilmarth, lui-même ancien élève du français Jean-Léon Gérôme et fondateur de la Art Students League of New York.
Il voyagera ensuite en Europe, pour étudier à l'Académie des beaux-arts de Munich ; il y deviendra ami avec son compatriote portraitiste Frank Duveneck, avec qui il voyagera en Italie avant de retourner définitivement aux États-Unis.
William Merritt Chase rejoindra ainsi les rangs des nombreux peintres américains qui auront apporté l'influence de l'impressionnisme français sur la scène artistique newyorkaise ; il deviendra à son tour un des professeurs les plus réputés et respectés, comptant parmi ses élèves de futures grandes figures de la peinture américaine comme Edward Hopper, Georgia O'Keeffe, Charles Sheeler, et Rockwell Kent.
Ce beau pastel, Méditation, est un portrait de son épouse.

RW3
ICI

JP4 ICI