In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 19 novembre 2017

J.M..- J. Hendrix & B. Jones backstage, Monterey Festival
(1967)
Le vide grenier du dimanche. 
À l'occasion de la parution aux États-Unis d'un ouvrage qui lui est consacré, et dont la couverture, magnifiquement sobre, arbore le beau symbole crée par Gerald Holtom, voici deux clichés de l'américain Jim Marshall (1936-2010), témoin privilégié de l'âge d'or du rock

J.M. - Peace (2017)
Autodidacte, il commence à photographier dès son adolescence à San Francisco et s’impose rapidement comme l’un des plus grands portraitistes de la scène musicale des années 1960 et 1970 ; le photographe du dernier concert des Beatles à Candlestick Park, de la guitare en feu de Hendrix, du doigt d'honneur de Johnny Cash à la prison de San Quentin, et celui du mythique - et malheureusement éphémère - San Francisco de Haight-Ashbury...

J.M. - Dylan Newport (1963)
Avec celui qu'a pris Lynn Goldsmith devant une vitrine de New York, ce portrait de Dylan où on le voit seul, presque de dos, dans les coulisses du festival folk de Newport, fait partie de mes préférés.                                                                                          How the fuck should I know (what I've captured) ? I was there.
I took some photographs.This is them. I don't know what it means. When I'm photographing people, I don't like to give any direction. There are no hair people fussing around, no make-up artists.
I react to my subject in their environment, and, if it's going well, I get so immersed in it that I become one with the camera.
Véritable chroniqueur visuel des révolutions culturelles et musicales américaines, Jim Marshall reste aujourd’hui une référence incontournable de la photographie documentaire et du photojournalisme musical.
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samedi 18 novembre 2017

Michal Lukasiewicz

Une image et des mots. L'image est un tableau de l'artiste polonais Michal Lukasiewicz (b.1974).
Les mots pour aller avec sont extraits du petit livre que vient de publier chez POL l'auteur et traducteur Frédéric Boyer : Là où le coeur attend (2017)

Je n'attendais plus rien. Ni rêve ni conquête.
[.....] Nous attendons trop sans savoir que nous sommes attendus nous-mêmes dans l'existence à ce point sombre d'où quelque chose peut commencer. J'ai retraduit mon malheur en traduisant les textes de Job, de saint Paul ou de Shakespeare. Et je commençais à croire qu'il n'y a d'espérance qu'à ce point-là d'essoufflement. J'ai interrogé la dérision du désespoir et l'indignité de notre monde contemporain qui voudrait exclure l'espérance de notre coeur et de nos communautés.
[.....] Ce que nous nommons désespoir n'est peut-être que cette impuissance à recevoir et à vivre la fragilité du monde, cette incapacité à imaginer la seule chose possible : un recommencement.

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dimanche 12 novembre 2017

E.G. - Edith, Danville, Virginia (1963)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Emmet Gowin (b.1941), élève de 1965 à 1967 d'Harry Callahan dont il fait sien le credo : la photographie est une prière.

E.G. - Edith, Chincoteague Island
(1966)
Natif de Danville, en Virginie, et formé à l’université de Richmond puis à Rhode Island School of Design, Gowin s'est d'abord fait remarquer par ses photographies intimistes de son environnement et de sa famille, en particulier de ses enfants et de sa femme Edith, dont voici deux beaux portraits.
"Je dois vous dire... Il y a des choses dans votre vie que vous serez seul à voir, des histoires que vous serez seul à entendre. Si vous ne les racontez pas ou ne les écrivez pas, si vous ne les photographiez pas, ces choses ne seront pas vues, ces choses ne seront pas entendues." Pour Gowin, le quotidien devient un terrain d’exploration poétique et spirituelle, et ce sont ces images domestiques, à la fois tendres et étranges, qui l’ont imposé comme une figure majeure de la photographie américaine contemporaine. À partir des années 1980, il élargit son champ en se consacrant au paysage et à l’environnement. Ses vues aériennes de carrières, de mines, de sites nucléaires ou de zones marquées par l’empreinte humaine interrogent la fragilité du monde naturel et la responsabilité écologique. Une œuvre cohérente, en somme : de la famille au paysage, un double regard sur ce qui nous relie au monde.

dimanche 5 novembre 2017

R. Rubin - Oliviers par la fenêtre
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre  Reuven Rubin (1893-1974), personnalité de premier plan de la peinture israélienne moderne. Né à Galați, en Roumanie, dans une famille juive hassidique, il rejoint en 1912 la Palestine ottomane, dans le sillage de la première aliyah (1881-1903), vaste mouvement d’immigration juive venu de Russie et de Roumanie. Installé à Jérusalem, il entre à l’école d’art Bezalel, mais déçu par son académisme, il la quitte rapidement pour poursuivre sa formation à l’École des Beaux-Arts de Paris. La guerre le ramène un temps en Roumanie, puis, en 1921, il gagne les États-Unis où Alfred Stieglitz (voir 6/11/2011) organise sa première exposition.

R.R. - Paysage de Galilée (1928)
Sa peinture, lumineuse et poétique, mêle influences européennes – postimpressionnisme, primitivisme de Rousseau – et inspiration locale. Paysages de Galilée baignés de clarté, portraits d’ouvriers, de musiciens ou de figures bibliques, scènes de villages arabes ou juifs : Rubin cherche à exprimer la diversité humaine et spirituelle de la terre d’Israël avec un regard d’innocence presque archaïque.
Par son style à la fois moderne et naïf, dominé par la lumière méditerranéenne, il contribue à fonder en Palestine le nouveau style Eretz Yisraël.
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Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...