In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 3 septembre 2017

J. F. - Tivoli fashion shop (1973)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe documentaire américaine Jill Freedman (b.1939) dont le travail figure dans les plus grands musées américains, à commencer par le MoMa, la George Eastman House, le Smithsonial American Art Museum, etc.., etc..., et la BNF à Paris.
Héritière de Kertész, de Lange, et de Cartier-Bresson, connue pour sa photo de rue et son travail documentaire auprès des marginaux et des laissés-pour-compte, elle a la réputation de n'avoir peur de rien...

J. Freedman - Resurrection City (1968)

Après l'assassinat de Martin Luther King, en 1968, elle s'est installée dans un bidonville de Washington pour y documenter la "Poor People's Campaign", un travail qui donnera lieu à la publication en 1971 de son premier ouvrage, Old News : Resurrection City.

WN5
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samedi 2 septembre 2017

Guayasamín - Manos de un mendigo
Une image et des mots. Une oeuvre du peintre équatorien Oswaldo Guayasamín (1919-1999).
Les mots sont encore de Roberto Juarroz, extraits  une nouvelle fois de Dixième poésie verticale.
La traduction (je me suis humblement permis une seule petite retouche) est de François-Michel Durazzo.

Hay horas que nos abren las manos
y dan vuelta como a un texto marchito
la lección fatigada que es el mundo.

La iniciativa no nos pertenece.
Las cosas se sueltan o se abren
como si hubiese ondas o corrientes o motivos
que recorren el tiempo y el espacio,
cambian las situaciones,
corrigen las sustancias,
desempolvan texturas
y hasta inventan quizá
nuevos modos del ser,
variaciones o escapes.

Y entre tantos procesos curiosamente ambiguos
no sólo se nos abren las manos
como maniobras fértiles,
sino que a veces también se posa algo sobre ellas,
como si viniera a descansar un instante del abismo.

***

Il est des heures qui nous ouvrent les mains
et retournent comme un texte fané
la leçon fatiguée qu'est le monde.

L'initiative ne nous appartient pas.
Les choses se déprennent ou s'ouvrent
comme s'il y avait des ondes, des courants ou des motifs,
qui parcourent le temps et l'espace,
changent les situations,
corrigent les substances,
dépoussièrent des textures
et peut-être même inventent
de nouvelles manières de l'être,
des variations ou des fuites.

Et parmi tant de processus curieusement ambigus
non seulement nos mains s'ouvrent
comme de fertiles manoeuvres,
mais parfois quelque chose se pose aussi sur elles,
comme pour se reposer un instant de l'abîme.

RW1
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dimanche 27 août 2017

Henri Harpignies - Clair de lune (1889)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et aquarelliste français Henri Harpignies (1819-1916).
Celui qu'Anatole France surnommait "le Michel-Ange des arbres" est communément associé, bien que n'en ayant pas vraiment fait partie,  à ce groupe de peintres réalistes français de la période 1830-1880 que l'on a appelé l'École de Barbizon.

H. Harpignies - Le pêcheur (1886)

La première de ces deux oeuvres est une huile sur toile, et la seconde - une aquarelle conservée au Victoria & Albert Museum de Londres - me fait penser à l'univers aimable d'un autre nordiste, André Dhôtel.

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dimanche 20 août 2017

Dima Gavrysh - EOD (2012)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'ukrainien Dima Gavrysh (b.1978), basé aujourd'hui à Portland, Orégon.

D.Gavrysh - Zerok #2 (2012)














Ils sont extraits de sa série documentaire Inshallah sur la guerre menée par les États-Unis en Afghanistan, laquelle a fait l'objet d'un livre publié en 2015 par l'éditeur allemand Kehrer Verlag.