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CH1 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
samedi 18 juin 2016
dimanche 12 juin 2016
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I. Bidermanas - Fête foraine, Paris (1950) |
Contraint de fuir l'occupation allemande, il se réfugie à Ambazac, en Haute-Vienne, mais est arrêté et torturé par les nazis. Libéré par la Résistance, il rejoint ses rangs jusqu’à la Libération. Les photos qu'il a réalisées de ses amis maquisards, sous le commandement du colonel Georges Guingouin, constituent aujourd'hui un témoignage historique de premier plan.
Après 1945, la paix revenue, il retourne à Paris en gardant son pseudonyme de la clandestinité - Izis. Il s’y lie d’amitié avec Jacques Prévert et Marc Chagall, avec qui il parcourt la capitale et en saisit les portraits, les scènes de rue et les atmosphères intimistes, empreintes de douceur et de lyrisme.
Il s’impose alors comme l’un des grands témoins du Paris d’après-guerre aux côtés de Robert Doisneau, Willy Ronis ou Brassaï.
Après sa série de portraits de la Résistance, il publie dans les années 50 Paris des rêves, un très beau livre de 75 photographies - accompagnées de textes d'auteurs importants de l'époque -, qui lui vaut la consécration. Enfin, en 1953, il est sélectionné par Edward Steichen pour figurer aux côtés de Brassaï, Doisneau et Ronis, dans l'exposition "Four french photographers " du MoMA de New York.
samedi 11 juin 2016
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Tom Lovell, Pulp fiction magazine |
Ma petite femme adorée,
Nous avons, comme je te l'ai dit, subi un grave échec: tout mon bataillon a été pris par les Boches, sauf moi et quelques hommes, et, maintenant, on me reproche d'en être sorti; j'ai eu tort de ne pas me laisser prendre également. Maintenant, le colonel Bernard nous traite de lâches, les deux officiers qui restent, comme si, à trente ou quarante hommes, nous pouvions tenir comme huit cents.
Enfin, je subis le sort, je n'ai aucune honte, mes camarades, qui me connaissent, savent que je n'étais pas un lâche. Mais avant de mourir, ma bonne Fernande, je pense à toi et à mon Luc. Réclame ma pension, tu y as droit.
J'ai ma conscience tranquille, je veux mourir en commandant le peloton d'exécution devant mes hommes qui pleurent. Je t'embrasse une dernière fois comme un fou.
Crie, après ma mort, contre la justice militaire. Les chefs cherchent toujours des responsables. Ils en trouvent pour se dégager.
Mon trésor adoré, je t'embrasse encore d'un gros baiser, en songeant à tout notre bonheur passé. J'embrasse mon fils aimé qui n'aura pas à rougir de son père qui avait fait tout son devoir.
De Saint-Roman m'assiste, dans mes derniers moments. J'ai vu l'abbé Heintz avant de mourir. Je vous embrasse tous. Toi encore, ainsi que mon Lulu.
Dire que c'est la dernière fois que je t'écris. Oh! mon bel ange, sois courageuse, pense à moi, et je te donne mon dernier et éternel baiser. Ma main est ferme et je meurs la conscience tranquille.
Adieu, je t'aime.
Je serai enterré au bois de Fleury, au nord de Verdun. De Saint-Roman pourra te donner tous les renseignements.
Dernière lettre du sous-lieutenant Henri Herduin, fusillé sans jugement le 11 juin 1916, il y a très exactement 100 ans, ici, et une chanson ICI.
dimanche 5 juin 2016
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Paul Almasy |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du français d'origine hongroise Paul Almásy (1906-2003), grand nom du photojournalisme du XXᵉ siècle. Né à Budapest, il étudie les sciences politiques et l’économie à Vienne et à Munich, se destinant d’abord à la diplomatie, avant de choisir le journalisme.
Ses reportages le mènent à travers l’Europe, l’Afrique et l’Asie, avec de nombreuses missions au Maroc et en Amérique latine, jusqu’à son installation définitive en France en 1938, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale (il sera naturalisé en 1958).
À Paris, il adopte la photographie comme moyen d’expression privilégié, convaincu que l’image pouvait rendre compte plus directement des réalités du monde. Collaborateur régulier de l’AFP, de l’UNESCO et de nombreuses revues, il documente pendant plus de soixante ans les bouleversements politiques, sociaux et culturels de son époque, depuis la Libération de Paris jusqu’aux grands chantiers du Tiers-Monde.
Paul Almásy appartient, aux côtés de Brassaï, Lucien Hervé, André Kertész et François Kollar, à cette remarquable lignée de photographes hongrois émigrés en France qui ont marqué de leur empreinte la grande tradition de la photographie humaniste.
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