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Tomio Seike - Zoe, Tokyo (1984) |
Je l’ai découvert à travers ses clichés de Prague, où l’avait conduit son admiration pour Jan Saudek.
Une de ses premières séries marquantes fut celle qu’il a consacrée à l’artiste américaine Zoe Leonard - évoquée ici en mai dernier -, qu’il suivit entre Tokyo, Londres, New York et Paris. De cette collaboration est née une série de portraits très sobres, attentive à la lumière naturelle, et qui semble vouloir exprimer un monde en retrait, minimaliste et silencieux. Est-ce qu'il serait abusif, en parlant de son travail, de penser au wabi, non pas comme esthétique revendiquée, mais comme une manière d’habiter le vide et le fragile ?
Entre figuration et abstraction, Seike est resté fidèle à la lumière naturelle et au noir et blanc pour ses séries suivantes, ses nus, ses paysages d’eau (waterscapes), ses scènes urbaines désertées. C’est avec la série Overlook, entamée autour de 2010 depuis son appartement de Brighton (dont voici une image), qu’il s’est aventuré vers la couleur.