![]() |
GB2 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 20 septembre 2015
dimanche 13 septembre 2015
![]() |
D. Godlis - Miami Beach (1974) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain David Godlis (b.1951).
Né à New York, il photographie sa ville depuis les années 70, époque à laquelle il suit et documente l'explosion de la scène punk au CBGB, le club mythique de New York où il a photographié de nombreux groupes emblématiques de l'époque, comme The Ramones, Patti Smith, et Television.
Mais au-delà de l'iconographie punk, ses images explorent les tensions sociales, le chaos et la vitalité qui régnaient dans la ville à l’époque.
Émule de Robert Frank, de Lee Friedlander et de Garry Winogrand, David Godlis résume son approche en quelques mots :
"I'm a street photographer. I walk around with a camera and I shoot what I see."
Son travail s’inscrit ainsi dans la tradition de la photographie de rue, mais avec une dimension plus intime, presque cinématographique. Sa manière de saisir des moments d’apparence anodine, mais chargés de significations subtiles, permet à Godlis de transformer chaque scène en une narration personnelle. C'est ce qui le distingue, cette capacité à repérer ce qui, dans une situation donnée, peut révéler un sens subtil, qu'il s'agisse du texte d'une affiche ou du titre d’un film sur une enseigne de cinéma. Ce jeu entre l’environnement et l'attitude des personnages donne souvent lieu à une réflexion à la fois humoristique et poétique sur la condition humaine, à l’image de cette photo d’une femme qui se détend au pied de l’ombre d’un palmier.
dimanche 6 septembre 2015
![]() |
V. Polenov - Femme en forêt (1883) |
Figure majeure du mouvement réaliste, il est aussi l'autre grande influence - avec Vassili Perov - d'Abram Arkhipov, présenté ici en avril 2014.
Contrairement à son élève, Polenov naît dans une famille aisée d'aristocrates, pétrie de valeurs humanistes et férue d'art et de science. Son grand-père, un juriste qui milite pour l'abolition du servage et l'alphabétisation du peuple, publie un essai proclamant que "de bonnes moeurs valent mieux que de bonnes lois".
Adhérent du mouvement des Itinérants (ou Ambulants), il est aussi de ceux qui fréquentent Abramtsevo, la colonie artistique voulue par le mécène Saava Mamontov, déjà évoqué dans la publication du 10 février 2013 consacrée à Valentin Serov.
Son tableau Le Christ et la pécheresse est un modèle en terme de volonté de réalisme. Après quelques années d'esquisses et d'études, il entreprend en 1881 un voyage au Proche et Moyen-Orient, de Constantinople à la Palestine, pour y observer l'architecture et l'environnement, ainsi que la physionomie et les moeurs des habitants.
Contrairement à son élève, Polenov naît dans une famille aisée d'aristocrates, pétrie de valeurs humanistes et férue d'art et de science. Son grand-père, un juriste qui milite pour l'abolition du servage et l'alphabétisation du peuple, publie un essai proclamant que "de bonnes moeurs valent mieux que de bonnes lois".
Adhérent du mouvement des Itinérants (ou Ambulants), il est aussi de ceux qui fréquentent Abramtsevo, la colonie artistique voulue par le mécène Saava Mamontov, déjà évoqué dans la publication du 10 février 2013 consacrée à Valentin Serov.
![]() |
V.P. - Le Christ et la pécheresse (1888) |
Son tableau Le Christ et la pécheresse est un modèle en terme de volonté de réalisme. Après quelques années d'esquisses et d'études, il entreprend en 1881 un voyage au Proche et Moyen-Orient, de Constantinople à la Palestine, pour y observer l'architecture et l'environnement, ainsi que la physionomie et les moeurs des habitants.
De retour à Moscou il se rend compte que si les informations dont il dispose sur l'architecture sont suffisantes, ce n'est pas le cas en ce qui concerne la physionomie orientale. Il repart alors, à Rome cette fois où il reste un an, et y travaille sur la physionomie de la communauté juive italienne. Son Christ, écrit le journaliste Vladimir Kortolenko "est un homme, vraiment un homme, fort, musclé, avec la peau tannée d'un prédicateur oriental toujours sur la route." C'est un chef-d'oeuvre.
samedi 5 septembre 2015
![]() |
Araña mona (Theraphosa blondi) |
Pour la capturer, les indiens Piaroas grattent la terre à l'entrée de son terrier à l'aide de brindilles. Lorsque l'animal en surgit, pensant que ce mouvement qu'elle perçoit est d'une proie possible - rongeur ou oiseau - il faut agir très vite. De l'index la plaquer fermement au sol en appuyant sur le thorax, de l'autre main vite ramener ses pattes arrières entre les doigts restés libres, plutôt le pouce et le majeur, pour l'empêcher de s'en brosser l'abdomen et de répandre ainsi un nuage de poils très urticants. On peut ensuite ramener les pattes latérales et antérieures entre les deux doigts pour toutes les réunir (en faisant bien attention à ne pas se faire mordre), et l'on peut dès lors tenir sans danger l'araignée par ses huit pattes ramenées au-dessus du corps. Il ne reste plus qu'à l'envelopper dans cette position dans une feuille roulée en forme de bourse que l'on va lier et maintenir fermée par une fine liane.
De retour au campement, les araignées seront embrochées sur une tige de bois pour être grillées au-dessus du feu, une fois l'abdomen arraché car seule la chair blanche du thorax et des pattes, au léger goût de crabe, se consomme.
On procède de la même façon avec les marshmallows qui, à la différence de la mygale, ne vivent pas dans des terriers mais dans des poches en plastique ; par ailleurs, comme ils sont dépourvus de pattes ils ne peuvent pas s'enfuir et leur capture s'en trouve grandement facilitée, ce qui explique que l'on observe plus de cas de surpoids chez les jeunes scouts que chez les enfants amazoniens.
Inscription à :
Articles (Atom)
F. Bacon - Study of a figure in a landscape (1952) Une image et des mots. L'image, c'est une étude de Francis Bacon, déjà présenté ...
