In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 3 octobre 2015

Araña mona (Theraphosa blondi)
Une image et des mots. C'est un corrézien, Pierre-André Latreille, qui au début du 19e, a le premier répertorié sous le nom de mygale de Leblond cette belle araignée amazonienne que l'on appelle aussi mygale Goliath, ou, ici, "araña mona". C'est la plus grosse araignée au monde. Elle vit dans des terriers dont elle sort plutôt la nuit pour chasser, et à certains endroits de la forêt le sol est truffé des trous de ses repaires.
Pour la capturer, les indiens Piaroas grattent la terre à l'entrée de son terrier à l'aide de brindilles. Lorsque l'animal en surgit, pensant que ce mouvement qu'elle perçoit est d'une proie possible - rongeur ou oiseau - il faut agir très vite. De l'index la plaquer fermement au sol en appuyant sur le thorax, de l'autre main vite ramener ses pattes arrières entre les doigts restés libres, plutôt le pouce et le majeur, pour l'empêcher de s'en brosser l'abdomen et de répandre ainsi un nuage de poils très urticants. On peut ensuite ramener les pattes latérales et antérieures entre les deux doigts pour toutes les réunir (en faisant bien attention à ne pas se faire mordre), et l'on peut dès lors tenir sans danger l'araignée par ses huit pattes ramenées au-dessus du corps. Il ne reste plus qu'à l'envelopper dans cette position dans une feuille roulée en forme de bourse que l'on va lier et maintenir fermée par une fine liane.


De retour au campement, les araignées seront embrochées sur une tige de bois pour être grillées au-dessus du feu, une fois l'abdomen arraché car seule la chair blanche du thorax et des pattes, au léger goût de crabe, se consomme.
On procède de la même façon avec les marshmallows qui, à la différence de la mygale, ne vivent pas dans des terriers mais dans des poches en plastique ; par ailleurs, comme ils sont dépourvus de pattes ils ne peuvent pas s'enfuir et leur capture s'en trouve grandement facilitée, ce qui explique que l'on observe plus de cas de surpoids chez les jeunes scouts que chez les enfants amazoniens.

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