In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 3 mai 2015

Zoe Leonard - série Analogue
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'artiste multidisciplinaire américaine Zoe Leonard (b.1961).
Ces deux photographies font partie de la série Analogue dans laquelle, de 1997 à 2007, Zoe Leonard nous donne à voir les petits commerces misérables qui, à des milliers de kilomètres les uns des autres, s'incorporent au méga-système de la mondialisation...

Zoe Leonard - série Analogue









À New York, à Jérusalem ou à Kampala, dans les buvettes miteuses à l'enseigne de multinationales, dans les ateliers de réparation et dans les friperies où s'entassent ferraille et ballots de vêtements devenus anonymes, ce sont les mêmes objets et les mêmes produits qui circulent, des pays pauvres qui les fabriquent vers les pays riches qui les consomment, puis des pays riches qui les jettent vers les pays pauvres qui les convoitent...
AO2
ICI

samedi 2 mai 2015

Maître de Bedford - La tour de Babel
Une image et des mots. Cette enluminure représentant la tour de Babel est l'oeuvre du Maître de Bedford, maître enlumineur anonyme français de la première moitié du 15e. siècle.
Les mots sont extraits de l'essai de Merritt Ruhlen, "L’origine des langues", publié en 1994 et sous-titré "Sur les traces de la langue mère". Merritt Ruhlen enseigne la linguistique à l’université Stanford, en Californie.

« [.....] Pour de nombreux savants de l’époque (le 19e.), la famille indo-européenne constituait la forme la plus évoluée du langage humain, et ils se représentaient les langues du reste du monde comme des stades plus primitifs du développement du langage. […..] Au cours du 20e. se développa une perspective totalement différente. L’étude approfondie des langues parlées sur toute la Terre convainquit les linguistes qu’il n’existait en fait nulle part de langues primitives.
Ils considèrent pratiquement tous l’ensemble des langues humaines existantes comme étant de complexité équivalente, bien qu’il n’existe à vrai dire pas de moyen de mesurer la complexité d’une langue.
Pendant la même période les biologistes parvinrent à la conclusion qu’il n’existait pas non plus
sur Terre de peuples primitifs. Tous les êtres humains font montre de capacités cognitives et langagières très semblables, cela dans l’espèce entière ; les différences entre langues ne sont pas liées à des différences de structure du cerveau, et il est bien connu que tout enfant humain est capable d’apprendre n’importe quelle langue
. »

dimanche 26 avril 2015

L. de Vinci - La belle ferronnière (c.1490)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Léonard de Vinci (1452-1519), le géant de la Renaissance que je ne vais bien sûr pas présenter puisqu'il pourrait justifier un blog à lui seul...
Donc, pour en savoir un peu plus, c'est ICI.
Tout d'abord, à l'occasion de sa sortie de restauration, un portrait fascinant exécuté par le maître dans les dernières années du 15ème siècle, et erronément nommé La belle ferronnière suite à une erreur d'attribution imputable à Ingres.

L.de V. - Étude de drapé pour ange agenouillé
(1472)
L'identité de la belle dame est encore discutée; l'hypothèse Anne Boleyn ayant été écartée, reste celle d'une maîtresse ou de l'épouse du duc Ludovico Sforza, mécène de l'artiste.
Ensuite, pour l'accompagner, "juste" une étude de drapé, également conservée au Louvre.
Et pour conclure, parmi toutes les choses intéressantes qu'a pu dire le Maître, en voici une qu'à une époque comme la nôtre il n'est sans doute pas inutile de rappeler : Savoir écouter, c'est posséder, outre le sien, le cerveau des autres.
PG1
ICI

dimanche 19 avril 2015

À l'occasion du 60ème anniversaire, hier, de sa disparition:
"Il me semble que l'idée d'un Dieu à forme humaine est un concept que je ne peux pas prendre sérieusement. Je ne me sens pas non plus capable d'imaginer une volonté ou un but hors de la sphère humaine. Mes vues sont proches de Spinoza: admiration de la beauté et croyance en la simplicité logique de l'ordre et de l'harmonie que nous ne pouvons saisir qu'humblement et imparfaitement. Je pense que nous devons nous contenter de notre savoir et notre compréhension imparfaite, et traiter les valeurs et les obligations morales comme un problème purement humain, le problème humain le plus important".
       Extrait d'une lettre adressée par Albert Einstein à Murray W. Gross le 26 avril 1947

Et..., ailleurs: "La joie de contempler et de comprendre, voilà le langage que me porte la nature"


14 mars 1879 - 18 avril 1955

samedi 18 avril 2015

Oklahoma Black Sunday (1935)

Une image et des mots. Il y a 80 ans, le 14 avril 1935, c'était le Black Sunday, la pire tempête de sable qu'aient connu les États-Unis.
Les mots sont de Paul Gadenne, in Le guide du voyageur.

À présent, j'habite un pays où les branches noircissent rapidement, se dessèchent ; une immensité de poussière s'élève et perpétuellement retombe. On essaye de se taire, mais il est trop tard.
Voici déjà une charrette prise au tournant ; puis c'est un couple d'amants encore tout frais. "Jure-moi..." disait-elle. Mais il n'eut pas le temps d'étendre la main. Nous sommes un peuple trop vieux pour les serments. Et nos enfants naissent soucieux. Eux aussi sont guettés par la poussière.