In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 1 juin 2014

Paul-Élie Ranson - La chambre bleue (1891)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et graveur français Paul-Élie Ranson (1861-1909).
Natif de Limoges, il y intègre en 1877 l'École des Beaux-Arts Appliqués, puis part en 1884 étudier quelques temps à l'École nationale supérieure des arts décoratifs, pour finir son apprentissage, jusqu'en 1891, à l'Académie Julian.

P-E. Ranson
Quatre femmes à la fontaine (1895)







Il fait partie, avec Sérusier, Bonnard, Vuillard, des fondateurs en 1888 du groupe des Nabis, où son surnom sera "le Nabi plus japonard que le Nabi japonard" (le "Nabi japonard" étant Pierre Bonnard).
Il se distingue rapidement comme le plus curieux du groupe, passionné par la théosophie, la mythologie et l'occultisme... Sa peinture porte la marque de l'exhortation faite par Paul Gauguin à Paul Sérusier, lors d'une rencontre à Pont-Aven en 1888, à renoncer à vouloir imiter la réalité, à ne pas tenir compte des couleurs originales pour les exagérer ou leur substituer des couleurs plus pures et plus vives, à "abolir l'inutile complication des formes et des tons" (in Gauguin et l'école de Pont-Aven, de W.Jaworska, 1971).

dimanche 25 mai 2014

Burt Glinn - Earl Bostic (1960)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Burt Glinn (1925-2008). Diplômé à Harvard en Histoire et en Littérature, il trouve son premier emploi en 1949 comme assistant d'Alfred Eisenstadt au magazine Life.
Puis, devenu photographe indépendant, il rencontre Robert Capa et intègre en 1951 l'agence Magnum.
Les deux photos que j'ai choisies font partie de son travail sur la scène Beat de New York et de San Francisco au tournant des années 50 à 60.
Sur la première, Earl Bostic joue aux échecs avec son trompettiste pendant une pause au Blackhawk, en 1960; derrière le rideau, le soleil se lève....

Burt Glinn - Helen Frankenthaler, NYC
(1957)
La seconde photographie est un portrait de l'artiste peintre Helen Frankenthaler dans son studio, en compagnie du sculpteur David Smith.
"Une des choses qu'Henri Cartier-Bresson m'a enseignées, c'est la différence fondamentale entre invention et découverte. L'ampoule est une invention, l'électricité est une découverte. Ton travail consiste à découvrir, et pas à inventer, et tu ne dois jamais avoir de préjugés sur ce que tu vas découvrir.  Ce qui est important c'est de découvrir une certaine vérité dans une situation donnée et d'avoir son propre point de vue."
HH1
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dimanche 18 mai 2014

Louis Grell - Fredericka
Deux oeuvres du peintre américain Louis Grell (1887-1960). Ce serait très exagéré de dire que j'aime beaucoup son oeuvre, mais si j'ai inclus ces deux tableaux dans ma petite collection d'archives c'est que quelque chose en eux m'a plu, et ils ont donc leur place dans ce blog.
Le premier est un portrait de son épouse, dont le visage ici me rappelle celui de l'actrice anglaise Carey Mulligan (Inside Llewyn Davis).

L.G. - Cabin on the meadow (1952)
Né dans l'Iowa de parents allemands, Louis Grell part en Europe à l'âge de 12 ans, où il vivra de 1910 à 1915 jusqu'à l'éclatement de la Première Guerre mondiale. Il va y étudier l'art à la prestigieuse École des Arts Appliqués de Hambourg puis à l'Académie royale des Beaux-Arts de Munich.
De retour aux États-Unis, il va enseigner à la Chicago Academy of Fine Arts puis à l'Art Institute of Chicago. Il y aura, parmi ses élèves, un jeune homme du nom de Walt Disney.

CT1
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samedi 17 mai 2014

Claudia Andujar - Yanomami (1974)

Une image et des mots. Cette photo d'un Yanomami dans son shabono par la photographe brésilienne Claudia Andujar (b.1931) fait partie de la riche série documentaire qu'elle a consacrée à cette ethnie amazonienne, et sur laquelle je ne manquerai pas de revenir.
Pour aller avec, je pense à ces quelques lignes de Bakounine, extraites de son "testament politique", La Révolution sociale (1870).

Contre les lois de la nature, pour l'homme il n'est point de révolte possible, par cette simple raison qu'il n'est lui-même qu'un produit de cette nature et qu'il n'existe qu'en vertu de ces lois. Se révolter contre elle serait donc de sa part une tentative ridicule, une révolte contre soi-même, un vrai suicide. Et lors même que l'homme prend la détermination de se détruire, lors même qu'il exécute ce projet, il agit encore conformément à ces lois naturelles auxquelles rien, ni la pensée, ni la volonté, ni le désespoir, ni aucune autre passion, ni la vie ni la mort ne sauraient le soustraire. [.....] La nature l'enveloppe, le pénètre, constitue toute son existence. Comment pourra-t-il jamais sortir de la nature ?

Gilbert Garcin - Le moulin de l'oubli (1999) Une image et des mots. Où Beckett dialogue avec Tati... Une "photosophie" du p...