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Louis Grell - Fredericka |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain Louis Grell (1887-1960), peintre et muraliste dont la carrière s’est partagée entre les États-Unis et l’Europe.
Né à Council Bluffs, dans l’Iowa, de parents allemands, il part en Europe à l'âge de 12 ans, où il vivra de 1910 à 1915 jusqu'à l'éclatement de la Première Guerre mondiale. Il va y étudier l'art à la prestigieuse École des Arts Appliqués de Hambourg puis à l'Académie royale des Beaux-Arts de Munich, et il assimile très jeune les canons de la peinture historique et décorative.
Revenu aux États-Unis, il devient un maître des fresques d’intérieur, notamment pour les théâtres, hôtels ou grands bâtiments civiques, où il mêle souvent influences classiques et touches Art déco, avec un goût prononcé pour les mises en scène allégoriques.
Il enseignera aussi à la Chicago Academy of Fine Arts puis à l'Art Institute of Chicago. Il y aura, parmi ses élèves, un jeune homme du nom de... Walt Disney.
Ce serait très exagéré de dire que j'aime beaucoup son oeuvre monumentale, la plus connue ; je lui préfère sa peinture de chevalet. Et si ces deux tableaux ont trouvé leur place dans ma petite collection d'archives c'est que quelque chose dans leur atmosphère, teintée de romantisme, m'a plu ; ils ont donc leur place dans ce blog.
Le premier est un portrait de son épouse, dont le visage ici me rappelle celui de l'actrice anglaise Carey Mulligan (Inside Llewyn Davis) - que j'aime beaucoup - sous une guitare accrochée à la cloison - que j'aime beaucoup aussi (la guitare, pas la cloison). Le second, un paysage très banal et sans éclat, n’aurait sans doute pas retenu mon attention sans ce petit coup de cœur pour le portrait. Comme quoi, à quoi tient parfois que l'on remarque une oeuvre ?