In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 18 mai 2014

Louis Grell - Fredericka
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain Louis Grell (1887-1960), peintre et muraliste dont la carrière s’est partagée entre les États-Unis et l’Europe.
Né à Council Bluffs, dans l’Iowa, de parents allemands, il part en Europe à l'âge de 12 ans, où il vivra de 1910 à 1915 jusqu'à l'éclatement de la Première Guerre mondiale. Il va y étudier l'art à la prestigieuse École des Arts Appliqués de Hambourg puis à l'Académie royale des Beaux-Arts de Munich, et il assimile très jeune les canons de la peinture historique et décorative.
Revenu aux États-Unis, il devient un maître des fresques d’intérieur, notamment pour les théâtres, hôtels ou grands bâtiments civiques, où il mêle souvent influences classiques et touches Art déco, avec un goût prononcé pour les mises en scène allégoriques.

L.G. - Cabin on the meadow (1952)
Il enseignera aussi à la Chicago Academy of Fine Arts puis à l'Art Institute of Chicago. Il y aura, parmi ses élèves, un jeune homme du nom de... Walt Disney.
Ce serait très exagéré de dire que j'aime beaucoup son oeuvre monumentale, la plus connue ; je lui préfère sa peinture de chevalet. Et si ces deux tableaux ont trouvé leur place dans ma petite collection d'archives c'est que quelque chose dans leur atmosphère, teintée de romantisme, m'a plu ; ils ont donc leur place dans ce blog.
Le premier est un portrait de son épouse, dont le visage ici me rappelle celui de l'actrice anglaise Carey Mulligan (Inside Llewyn Davis) - que j'aime beaucoup - sous une guitare accrochée à la cloison - que j'aime beaucoup aussi (la guitare, pas la cloison). Le second, un paysage très banal et sans éclat, n’aurait sans doute pas retenu mon attention sans ce petit coup de cœur pour le portrait. Comme quoi, à quoi tient parfois que l'on remarque une oeuvre ?

samedi 6 mars 2010

Walt Disney - Mary Poppins (1964)
Une image et des mots.
À deux jours de la Journée internationale de la femme, une image de ce chef d'oeuvre de poésie et d'humour que nous a offert Walt Disney en 1964 avec son adaptation du roman de Pamela Travers.
Et pour aller avec, un extrait de l'ouvrage du sociologue Pierre Bourdieu, La domination masculine (1998).

En fait, il n'est pas exagéré de comparer la masculinité à une noblesse. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer la logique, bien connue des kabyles, du double standard, comme disent les anglo-saxons, qui instaure une dissymétrie radicale dans l'évaluation des activités masculines et féminines. Outre que l'homme ne peut sans déroger s'abaisser à certaines tâches socialement désignées comme inférieures (entre autres raisons parce qu'il est exclu qu'il puisse les accomplir), les mêmes tâches peuvent être nobles et difficiles, quand elles sont réalisées par des hommes, ou insignifiantes et imperceptibles, faciles et futiles, quand elles sont accomplies par des femmes ; comme le rappelle la différence qui sépare le cuisinier de la cuisinière, le couturier de la couturière, il suffit que les hommes s'emparent de tâches réputées féminines et les accomplissent hors de la sphère privée pour qu'elles se trouvent par là même ennoblies et transfigurées.

RP1 ICI