In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 19 janvier 2014

Richard Leach - Collage
Le vide-grenier du dimanche. Deux collages de l'américain Richard Leach (b.1953), poète et artiste plasticien autodidacte. Natif du Maine, il vit et travaille aujourd'hui à Hawley, en Pennsylvanie.
Diplômé du Princeton Theological Seminary, il a été pasteur de 1978 à 1999 dans le Connecticut.

Richard Leach - Collage
Il n'emploie pour ses collages que du matériel récupéré, et affirme que ce qui dicte ses créations ce n'est que les règles intuitives de l'harmonie et de l'équilibre ; pas la volonté de "dire quelque chose".
Ce qui n'empêche pas que parfois un sens émerge de l'une d'entre elles..
L'âme contient des terres dévastées et de l'espoir...
Pour en voir davantage de son travail, c'est ICI.
ST2

ICI

dimanche 12 janvier 2014

J.J. - Sphericum aer vehiculum (2013)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du polonais Jaroslaw Jasnikowski, né en 1976 à Legnica.
Un univers steampunk évocateur à la fois de Jules Verne et de Miyasaki, et qui pourrait servir de cadre aux tarasconnades d'un Münchhausen (le vrai) entrant dans la modernité.

J.J. - Trimaranolot (2013)
Quelques tentatives infructueuses de se lancer dans le commerce et la découverte dans une exposition du réalisme magique de Wojtek Siudmak vont le convaincre de faire de ce qui n'était jusqu'alors qu'un passe-temps son véritable métier ; il s'inscrit à l'École des Arts de Glogôw où il aura comme professeur le peintre abstrait (et poète) Telemach Pilitsidis.
Aujourd'hui, il dit de lui qu'il est un peintre de contes, le créateur de fenêtres à travers lesquelles le spectateur accède à d'autres mondes alternatifs ; et c'est à leur recherche qu'il consacre son art.
PF4

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dimanche 5 janvier 2014

Christopher Broadbent - Still life
Le vide-grenier du dimanche. Le photographe anglais Christopher Broadbent (b. 1936) a étudié le cinéma et la photographie à l'Institut des Hautes Études Cinématographiques de Paris avant de faire une remarquable carrière internationale dans la publicité.
Mais s'il figure dans mes archives c'est pour ses belles natures mortes, extrêmement soignées et d'une très subtile poésie, comme ici avec cette présence maline du valet de coeur dans un panier à salade.

Ch.Broadbent - Untitled
Le second cliché, qui lui est attribué, m'intrigue; et je compte sur un des innombrables lecteurs de ce blog pour m'éclairer sur son origine, en même temps que pour me confirmer - ou pas - que Broadbent en est bien l'auteur.
Toujours est-il que j'aime assez l'humour gentiment fripon de cette photo prise je ne sais quand, en tout cas devant le très beau Saint Marc prêchant à Alexandrie des frères Bellini, que l'on peut admirer à la pinacothèque de Brera, à Milan. 
"Tout en venant rétrécir le champ de la conscience, écrivait Eugène Minkowski, l'attention doit constamment, si elle veut progresser et être productive, venir s'alimenter aux sources vives qui l'entourent et qui la baignent."

samedi 4 janvier 2014

Georg Nicolai Achen - Intérieur (1911)
Une image et des mots. Du peintre naturaliste danois Georg Nicolai Achen : Intérieur (1911). Pour la splendide composition, pour la transparence du voilage et la croisée estompée, pour les reflets du jour sur le parquet, sur les tableaux, et sur les angles des meubles.
Pour aller avec, j'ai pensé à ce poème de Juarroz:

Un reflejo en la pared
despierta a una palabra
que funda nuevamente al infinito.

Porque también el infinito muere
o se repliega entre paréntesis
Y sólo un punto de luz o su reflejo
puede instaurarlo de nuevo.

Ningún infinito
despierta a otro infinito.


***

Un reflet sur le mur
éveille une parole
qui fonde nouvellement l'infini.

Parce que l'infini aussi meurt
ou se replie entre parenthèses.
Et seul un point de lumière ou son reflet
peut l'instaurer de nouveau.

Aucun infini
n'éveille un autre infini.