In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 12 janvier 2014

J.J. - Sphericum aer vehiculum (2013)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du polonais Jaroslaw Jasnikowski, né en 1976 à Legnica.
Un univers steampunk évocateur à la fois de Jules Verne et de Miyasaki, et qui pourrait servir de cadre aux tarasconnades d'un Münchhausen (le vrai) entrant dans la modernité.

J.J. - Trimaranolot (2013)
Quelques tentatives infructueuses de se lancer dans le commerce et la découverte dans une exposition du réalisme magique de Wojtek Siudmak vont le convaincre de faire de ce qui n'était jusqu'alors qu'un passe-temps son véritable métier ; il s'inscrit à l'École des Arts de Glogôw où il aura comme professeur le peintre abstrait (et poète) Telemach Pilitsidis.
Aujourd'hui, il dit de lui qu'il est un peintre de contes, le créateur de fenêtres à travers lesquelles le spectateur accède à d'autres mondes alternatifs ; et c'est à leur recherche qu'il consacre son art.
PF4

ICI

dimanche 5 janvier 2014

Christopher Broadbent - Still life
Le vide-grenier du dimanche. Le photographe anglais Christopher Broadbent (b. 1936) a étudié le cinéma et la photographie à l'Institut des Hautes Études Cinématographiques de Paris avant de faire une remarquable carrière internationale dans la publicité.
Mais s'il figure dans mes archives c'est pour ses belles natures mortes, extrêmement soignées et d'une très subtile poésie, comme ici avec cette présence maline du valet de coeur dans un panier à salade.

Ch.Broadbent - Untitled
Le second cliché, qui lui est attribué, m'intrigue; et je compte sur un des innombrables lecteurs de ce blog pour m'éclairer sur son origine, en même temps que pour me confirmer - ou pas - que Broadbent en est bien l'auteur.
Toujours est-il que j'aime assez l'humour gentiment fripon de cette photo prise je ne sais quand, en tout cas devant le très beau Saint Marc prêchant à Alexandrie des frères Bellini, que l'on peut admirer à la pinacothèque de Brera, à Milan. 
"Tout en venant rétrécir le champ de la conscience, écrivait Eugène Minkowski, l'attention doit constamment, si elle veut progresser et être productive, venir s'alimenter aux sources vives qui l'entourent et qui la baignent."

samedi 4 janvier 2014

Georg Nicolai Achen - Intérieur (1911)
Une image et des mots. Du peintre naturaliste danois Georg Nicolai Achen : Intérieur (1911). Pour la splendide composition, pour la transparence du voilage et la croisée estompée, pour les reflets du jour sur le parquet, sur les tableaux, et sur les angles des meubles.
Pour aller avec, j'ai pensé à ce poème de Juarroz:

Un reflejo en la pared
despierta a una palabra
que funda nuevamente al infinito.

Porque también el infinito muere
o se repliega entre paréntesis
Y sólo un punto de luz o su reflejo
puede instaurarlo de nuevo.

Ningún infinito
despierta a otro infinito.


***

Un reflet sur le mur
éveille une parole
qui fonde nouvellement l'infini.

Parce que l'infini aussi meurt
ou se replie entre parenthèses.
Et seul un point de lumière ou son reflet
peut l'instaurer de nouveau.

Aucun infini
n'éveille un autre infini.

dimanche 29 décembre 2013

Phil Bergerson - Untitled (2010)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du canadien Phil Bergerson (b.1947). Explorateur de ce qu'il nomme "les excentricités du paysage social", il trouve sa matière dans les traces de l'activité humaine, ce qu'il en reste dans les vitrines, les affiches, les graffitis..., une vision de la culture américaine, et de la condition humaine, pleine d'ironie et de poésie.

Phil Bergerson (2010)








It is a personal view that does not attempt to be all inclusive but strives instead to be meaningfully expressive about those things discovered throughout my journeys.

dimanche 22 décembre 2013

Saul Leiter - Smoking (1934)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Saul Leiter (1923-2013), qui vient de s'éteindre. Issu d'une famille de Pittsburgh troublée par des tensions avec son père, un rabbin opposé à sa vocation artistique, Saul Leiter développe très tôt un appétit pour l’art qu’il découvre dans les livres de la bibliothèque ; il est fasciné par des artistes comme Picasso, Bonnard ou encore par les estampes japonaises et l’expressionnisme allemand, et il commence par peindre avant de s’intéresser à la photographie qu'il découvre grâce au peintre expressionniste abstrait Richard Pousette-Dart.

S. Leiter - Snow (1960)
Installé à New York en 1946, Leiter se consacre à la fois à la peinture et à la photographie, mais c’est la photo de mode qui pendant près de 40 ans lui permet de gagner sa vie. Il collabore avec des magazines prestigieux comme Harper’s Bazaar, Life, ou British Vogue, tout en explorant une approche artistique personnelle. Son regard singulier s’exprime notamment par l’utilisation de flous, souvent obtenus en jouant avec la buée ou des mises au point particulières, ce qui donne à ses images une grande qualité poétique. Ses compositions, influencées par sa pratique picturale, se démarquent par leur maîtrise de la couleur et des détails du quotidien, où l’ordinaire devient sublime. Bien que ses photographies aient été incluses dès 1953 dans des expositions au MoMA, notamment sous l’impulsion d’Edward Steichen qui l'avait sollicité pour sa monumentale exposition itinérante The Family of man, Leiter ne cherchait pas activement la reconnaissance, et ce n’est qu’à partir de 2006, avec la publication de son livre Early Color, qu’il reçoit enfin l’attention qu’il mérite. Aujourd’hui, ses œuvres figurent dans les collections des plus grands musées, comme le Whitney Museum of American Art à New York ou le Victoria and Albert Museum à Londres.

JM1 ICI