In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 7 octobre 2018

Phil Bergerson - NY (2001)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du canadien Phil Bergerson (b.1947), déjà présenté ici en décembre 2013.
Formé à la gravure avant de se tourner vers la photographie dans les années 1970, Bergerson s’est imposé comme un arpenteur patient des États-Unis, où il a multiplié les voyages pendant plus de trois décennies. Dans ses séries rassemblées notamment dans Shards of America ou American Artifacts, il compose un portrait fragmentaire de la société américaine à travers ses signes : vitrines défraîchies, murs griffonnés, pancartes délavées, objets oubliés. 

P.B. - Untitled (2010)
Comme Walker Evans ou Robert Frank avant lui, Bergerson construit une vision indirecte de l’Amérique, où l’absence d’hommes et de femmes est contrebalancée par la présence insistante des traces qu’ils laissent sur les panneaux décrépis, les graffitis malhabiles et les enseignes vieillottes. Il y a dans cette approche un mélange d’ironie et de tendresse, un regard critique mais jamais cynique, qui révèle à la fois la vitalité et la fragilité d’un rêve américain fissuré. Ce rêve, on en cherche parfois le reflet dans les vitrines les plus modestes, ou bien, comme ici, dans un trompe-l’œil qui recouvre de ciel céruléen des façades aveugles. Mais après tout, comme le rappelait Picasso, « l’art est un mensonge qui dit la vérité ». Chaque photographie de Bergerson, en apparence modeste, devient ainsi un fragment d’une vaste chronique visuelle de la condition humaine.

dimanche 29 décembre 2013

Phil Bergerson - Untitled (2010)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du canadien Phil Bergerson (b.1947). Formé d’abord à la gravure, il se consacre à la photographie à partir des années 1970. Influencé par l’approche documentaire de Walker Evans et Robert Frank, il parcourt les États-Unis durant plusieurs décennies, appareil à la main, à la recherche de vitrines, enseignes, murs, slogans ou objets abandonnés. C'est là, dans les traces de l'activité humaine, dans ce qu'il nomme "les excentricités du paysage social", qu'il trouve sa matière.

P. Bergerson (2010)
Pas ou peu de présence humaine dans des clichés qui composent un portrait indirect de la société de consommation, de ses rêves, de ses contradictions et parfois de son absurdité. Juste des vestiges parfois poignants d'un rêve américain en perte de gloire, une vision de la culture américaine et de la condition humaine ni misérabiliste ni moqueuse, mais au contraire pleine d'ironie et de poésie.
It is a personal view that does not attempt to be all inclusive but strives instead to be meaningfully expressive about those things discovered throughout my journeys.

Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...