VM1 |
In girum imus nocte et consumimur igni
dimanche 15 décembre 2013
dimanche 8 décembre 2013
V. de Saedeleer - Paysage de neige (nd) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux lithographies du belge Valerius de Saeldeleer (1867-1941), figure majeure - aux côtés de George Minne et des frères Van de Woestjine - de ce que l'on a pu appeler l'École de Laethem.
Ce qu'il peint, c'est toujours plus ou moins les mêmes paysages, austères et paisibles, déclinés dans des tableaux imprégnés de symbolisme et pleins d'une sensibilité quasi-mystique. On peut y déceler l'influence qu'a pu avoir sur son art, après une première période plutôt marquée par les Impressionnistes, un tableau comme Les chasseurs dans la neige de Brueghel l'Ancien.
samedi 7 décembre 2013
Brassaï - L'horloger de la rue Dauphine (1930) |
Pour illustrer cette photo de Brassaï, L'horloger de la rue Dauphine (1930), voici un poème de Borgès, dont je proposerai ensuite une traduction :
Somos el río (Los Conjurados, 1985)
Somos el tiempo. Somos la famosa
parábola de Heráclito el Oscuro.
Somos el agua, no el diamante duro,
la que se pierde, no la que reposa.
Somos el río y somos aquel Griego
que se mira en el río. Su reflejo
cambia en el agua del cambiante espejo,
en el cristal que cambia como el fuego.
Somos el vano río prefijado,
rumbo a su mar. La sombra lo ha cercado.
Todo nos dijo adiós, todo se aleja.
La memoria no acuña su moneda.
Y sin embargo hay algo que se queda
y sin embargo hay algo que se queja.
***
Nous sommes le fleuve (Les Conjurés, 1985)
Nous sommes le temps. Nous sommes la fameuse
parabole d'Héraclite l'Obscur.
Nous sommes l'eau, pas le diamant inaltérable,
celle qui se perd, pas celle qui dort.
Nous sommes le fleuve et nous sommes ce Grec
qui se mire dans le fleuve. Son reflet
change dans l'eau du miroir changeant,
dans le cristal qui change comme le feu.
Nous sommes le vain fleuve inévitable
orienté vers sa mer. L'ombre l'a enveloppé.
Tout nous dit adieu, tout s'éloigne.
La mémoire ne bat pas monnaie.
Et pourtant il y a quelque chose qui reste
et pourtant il y a quelque chose qui se plaint.
dimanche 1 décembre 2013
William Orpen - Night (1907) |
Formé à la Slade School of Fine Arts de Londres, il devient un grand portraitiste recherché par les rich and famous britanniques et américains.
Puis, quand survient la Première Guerre mondiale, il s'enrôle dans le Service Corp et est envoyé en France comme peintre de guerre officiel.
À ce titre, il sera avec son compatriote John Lavery un des grands documentaristes du conflit.
Le critique d'art irlandais Bruce Arnold dira de lui : I have never had any hesitation in describing William Orpen as the greatest of all war artists, out rivalling earlier centuries Francisco Goya, Jacques Callot and the many masters of the Italian Renaissance who depicted the regular states in warfare of their times.
La peinture de guerre n'étant pas mon genre de prédilection, je vous laisse le soin de partir par vous même à la découverte de son talent dans ce domaine. Voici à la place deux tableaux que j'aime beaucoup.
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