In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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samedi 22 juin 2013

Une image et des mots.
La Rain Room est une installation que l'on doit au trio londonien de Random International, Stuart Wood, Florian Ortkrass, et Hannes Koch. 
Après avoir passé l'hiver au Barbican Centre de Londres, d'octobre 2012 à mars de cette année, elle est actuellement visible au MoMA de New York.
Par groupes de dix, les visiteurs déambulent, dansent même, dans une salle soumise à une averse continuelle mais où des capteurs - qui suivent les mouvements de chacun - interrompent la pluie à leur aplomb, leur permettant ainsi de rester au sec.
Pour aller avec, voici quelques vers de Walt Whitman, The voice of the rain.

Qui es-tu ? demandai-je à la douce averse
Laquelle, curieusement, me donna une réponse que je transcris ici :
Je suis le Poème de la Terre, dit la voix de la pluie, [...]
Je descends pour baigner les sécheresses, les atomes et la poussière du globe
Où tout ce qui est, sans moi ne serait que graines, latentes, non nées
Et à jamais, nuit et jour, je redonne vie à ma propre origine
Je la purifie et l'embellis
Car le chant, venu d'où il est né, après s'être accompli, vagabondant
Qu'il ait été entendu ou non, s'en revient dûment chargé d'amour.

dimanche 16 juin 2013

B. Davidson - Statue of Liberty (1958)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'américain Bruce Davidson (b.1933), membre de l'agence Magnum depuis 1958. C'est à cette époque qu'il réalise dans le monde du cirque sa fameuse série "The dwarf", puis, l'année suivante, une autre très belle série documentaire intitulée Brooklyn Gang (1959-60). J'aime particulièrement un des clichés de cette dernière et il fera l'objet d'une future publication.

B. Davidson - Time of change (1963)

Pour cette fois, j'ai choisi de privilégier la valeur documentaire, avec notamment ce cliché intitulé "Time of change" et qui est issu du travail qu'a consacré Bruce Davidson au combat des noirs américains pour les droits civiques, le Civil Rights Movement.
JC1

ICI

dimanche 9 juin 2013

Karine Romanelli - Je dérape (2011)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres - technique mixte mêlant peinture et photographie - de Karine Romanelli, dont je ne sais pas grand-chose sinon qu'elle est née en 1971 et vit et travaille dans la région parisienne. Pour en savoir plus sur son travail, c'est ICI.

K. R. - Après la pluie ... (2012)











Je crois bien que c'est avec Jacques Prévert que j'ai découvert le collage et j'ai tout de suite beaucoup aimé cette manière de détourner des images, et de les associer entre elles, pour leur donner un nouveau sens. Rappelons d'ailleurs que si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n'est pas la colle qui fait le collage, comme le disait Max Ernst dans son insondable sagesse.
RL1

ICI

dimanche 2 juin 2013

W.S. - Sunday morning, Oldham (1946)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe et réalisateur anglais d'origine autrichienne Wolfgang Suschitzky (b.1912).
Comme nombre de ses compatriotes et d'Allemands - parmi lesquels plusieurs photographes - il fuit la montée du nazisme et arrive à Londres à l'âge de 24 ans, en 1935. Il y sera employé par des publications politiquement influentes comme Weekly Illustrated par exemple.

W.S. - Charing Cross Rd, London
(1936)
Ce travail socialement engagé va profondément imprégner son travail d'une approche humaniste à la fois intense et pleine de spontanéité.
I've never "arranged" my photographs, I've always been an observer.
Perspectives originales, angles inhabituels, les compositions de Suschitzky font écho au regard d'un Brassaï ou d'un Cartier-Bresson.

JP4 ICI