In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 21 octobre 2012

Izaak Levitan - Brouillard d'automne (1899)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre paysagiste russe Izaak Levitan (1860-1900), admirateur de Corot et ami de Chekhov.
Figure centrale de l'art paysager russe du XIXe siècle, il est réputé pour ses paysages empreints de lyrisme et de profondeur émotionnelle.
Né en Lituanie dans une famille juive modeste, Levitan subit très jeune des épreuves personnelles, notamment la mort prématurée de ses parents.
Ces événements marquants influencèrent son art, imprégné d’une mélancolie caractéristique.

I. L. - Automne (1896)
Levitan a étudié à l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou, où il suit notamment l'enseignement de Vassili Polenov qui va considérablement l'influencer, et d'Aleksey Savrasov, deux figures majeures du paysagisme russe qui feront un jour ou l'autre l'objet d'une publication sur ce blog.
L'oeuvre de Levitan,  qui se distingue par des paysages qui transcendent le réalisme pour exprimer des émotions profondes et des réflexions sur la nature humaine, représente le point culminant de la peinture paysagiste russe du 19ème. Imprégnée, selon les mots du peintre paysagiste américain Armand Cabrera, d'une profonde portée sociale et philosophique, elle dépasse la seule représentation de la nature. Levitan est considéré comme étant le père de ce que l'on appelle le mood landscape ; comme son ami Chekhov, il recourt à la nature comme à une métaphore des émotions humaines, et ses oeuvres continuent aujourd'hui d'être célébrées comme des expressions profondes de l'âme russe et de la puissance de la nature.

photo Seb soWat
Vu Richard Hawley, hier soir au Krakatoa à Bordeaux. 
Voici sa version de Lonesome town.

samedi 20 octobre 2012

G. Doré - Le Paradis Perdu (1866)
Une image et des mots. Une illustration de Gustave Doré pour le Paradis perdu de Milton (1866), avec Satan qui le contemple, et quelques lignes d'Emil Cioran, extraites de son Précis de décomposition (1949).

Quand la conscience parviendra à surplomber tous nos secrets, quand de notre malheur sera évacué le dernier vestige de mystère, aurons-nous encore un reste de fièvre et d'exaltation pour contempler la ruine de l'existence et de la poésie?

BA1

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dimanche 14 octobre 2012

Ernest Pignon-Ernest - Rimbaud (1978)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres d'un précurseur de l'art urbain. Avant Banksy il y a Ernest Pignon-Ernest (b.1942). Il était donc avant-hier au Courtaud Institute à l'occasion d'une manifestation justement intitulée "Before Banksy : Ernest Pignon-Ernest"

E. P-E - Les expulsés (1977-1979)








" Mes oeuvres, ce ne sont pas mes dessins, c'est ce que provoquent mes dessins dans les lieux dans lesquels je travaille. Et dans cette réalité là, je viens glisser un élément de fiction. Cet élément de fiction c'est mon dessin. "

RG1
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dimanche 7 octobre 2012

S.S. -  East Harlem dinner

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photojournaliste américain Steve Schapiro (b.1934). Photographe de plateau, il a couvert le tournage d'un très grand nombre de films dont beaucoup sont devenus des classiques, comme Taxi driver ou Le Parrain.

S.S. - The worst is yet to come (1965)
Admirateur d'Henri Cartier-Bresson, il tenait à s'y faire oublier. Attendre, invisible, comme une mouche sur un mur, le moment d'émotion qui fait le bon cliché [....] l'image iconique qui révèle de façon honnête la personne et la situation.
C'est son premier mentor, Eugene W.Smith (voir publication du 3 janvier 2010), qui lui fait prendre conscience de l'importance d'avoir une vision personnelle du monde. Dès lors, comprenant que tout art est un point de vue, la photographie est pour lui un facteur de changement social, et Schapiro porte témoignage du mouvement des droits civiques, de la condition des travailleurs migrants de l'Arkansas, ou encore de la vie des hippies de Haight-Asbury.

HB3 ICI