In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 8 janvier 2012

Vivian Maier - Chicago (1972)
Le vide-grenier du dimanche. Deux des plus de 100.000 clichés qui constituent l'oeuvre de la photographe de rue et nounou américaine, d'origine française, Vivian Maier (1926-2009). Durant toute sa vie d'employée de maison, sans que personne ne le sache, elle a accumulé une oeuvre colossale qui n'a été découverte que récemment, en 2007, peu avant son décès à l'âge de 83 ans.
Née à New York de mère française et de père austro-hongrois, elle passe une partie de sa jeunesse en France avant de revenir aux États-Unis, où elle travaille toute sa vie comme nourrice.

V.M. - Self-portrait, Chicago (1976)
Appareil photo en bandoulière, Maier photographie sans relâche les rues de Chicago et de New York, les passants, les enfants, les scènes ordinaires de la vie urbaine - mais aussi de très nombreux autoportraits, reflets dans les vitrines, jeux d’ombres, fragments d’elle-même.
Les frères Gensburg, que Vivian Maier a élevés pendant toute leur enfance et adolescence et qui se sont occupés d'elle à la fin de sa vie, ont publié cette nécrologie.
"Vivian Maier, originaire de France et fière de l'être, résidente à Chicago depuis ces 50 dernières années, est morte paisiblement lundi. Seconde mère de John, Lane, et Matthew. Cet esprit libre apporta une touche de magie dans leur vie et dans celles de tous ceux qui l'ont connue. [....]".
Aujourd’hui, son œuvre est saluée comme l’une des plus importantes contributions à la photographie de rue du XXe siècle.

JM1
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samedi 7 janvier 2012

L.M. - Nature morte au choux-fleur
Une image et des mots.
Luis Meléndez (1716-1780), dont le travail sur les textures et la lumière s'inscrit dans la tradition de Cotán et de Zurbarán, et considéré à ce titre comme l'un des maîtres de la nature morte, a passé sa vie dans la misère.
Pour accompagner cette "Nature morte au choux-fleur" : un extrait du très intéressant petit livre d'Évelyne Bloch-Dano, "La fabuleuse histoire des légumes", paru en 2008 chez Grasset avec une préface de Michel Onfray.

" […..] car le choux est l’un de nos plus vieux légumes, déjà présent au paléolithique où l’on cueille ses pousses sauvages le long des rivages, puis cultivé au néolithique, l’un des premiers à avoir été domestiqué il y a environ 7000 ans. [….] (Lun d’entre eux), le choux-fleur, lui, fait son entrée en Europe de l’Ouest à la fin du XVe siècle, sous l’appellation de Chou de Syrie ou Chou de Chypre.
Toutefois il garde sous Henri IV son appellation italienne de « cauli-fiori » qu’on retrouve dans le « cauliflower » anglais
(et le « coliflor » espagnol..., c'est moi qui le rajoute). Encore rare à cette époque il est considéré comme un mets de choix jusqu’au XVIIIe siècle, et sa culture ne se développe en France que vers 1830.
Il est actuellement l’espèce la plus cultivée en France. […..] L’une de ses particularités est d’être une fractale : chaque fleur est elle-même composée de choux-fleurs plus petits et ainsi de suite à l’infini."
FC1
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dimanche 25 décembre 2011

H. van der Goes
Triptyque Portinari, détail (1475)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre flamand Hugo van der Goes (1440-1482), figure majeure de la Renaissance du Nord. Formé à Gand, où il devient maître de la guilde de Saint-Luc en 1467, Hugo van der Goes est actif dans les années 1470, période de rayonnement pour la peinture flamande.
La première, c'est son chef-d'oeuvre : le sublime Triptyque Portinari, du nom du représentant des Médicis à Bruges pour qui il le réalise et qui, une fois installé à Florence, aura un impact considérable chez les artistes de la Renaissance italienne. Mais cette oeuvre je choisis de n'en montrer qu'un détail ; il est sur le volet de gauche.
H. vd G. - Adoration des Mages (c.1470)

Au loin, sur un chemin escarpé à flanc de montagne, on aperçoit deux personnages suivis d'un âne et d'un boeuf. Ils vont s'engager dans une pente abrupte et l'homme, dans une attitude pleine de sollicitude, se place devant sa compagne pour l'aider et empêcher qu'elle ne chute. L'attitude de l'un, l'expression de l'autre sont magnifiques. Elle attend un enfant, ils sont en route vers Bethléem.
La deuxième, c'est son Adoration des Mages.. Le Retable de Monforte, qui la représente, est une peinture sur bois. Conservée à Berlin, elle fut attribuée à Hugo van der Goes pour sa similitude avec le Triptyque de Portinari. Les expressions sur les visages, les couleurs, les drapés et les mouvements des étoffes, ..... c'est une merveille.

F. Bacon - Study of a figure in a landscape (1952) Une image et des mots. L'image, c'est une étude de Francis Bacon, déjà présenté ...