In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 22 octobre 2011

Edvard Munch - Mélancholie (1892)

Une image et des mots. Une des sept propositions du norvégien Edvard Munch (1863-1944) - cinq huiles sur toiles et deux gravures sur bois -, sur le thème de la mélancholie... ; cette maladie - disait Gérard de Nerval -, qui consiste à voir les choses comme elles sont.
Je repense en voyant ce tableau à quelques lignes de Roger Nimier lues dans Le hussard bleu (1950).

Paris, voici ton fleuve et les larmes que tu versas, voilà ton visage au front penché. [.....] Désormais, je connais mon rôle sur la terre, mais je ne sais qui je suis. 
Voyageur, pose des yeux tristes sur les choses, elles te le rendront au centuple. Le visage barré du ciel menace et te guide à la fois. Vivre, il me faudra vivre encore, quelque temps parmi ceux-là. Tout ce qui est humain m'est étranger.

JH1
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dimanche 16 octobre 2011

Ernst Haas - New York (1970)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'autrichien-américain Ernst Haas (1921-1986). En 1947, Haas vit encore en Europe où il collabore au magazine Heute, et alors qu'il est en repérage dans Vienne pour un shooting de photos de mode, il tombe fortuitement sur le retour de prisonniers de guerre. Cela donnera le photo-reportage Homecoming, qui va inciter Robert Capa à l'inviter à rejoindre l'agence Magnum, créée au sortir de la guerre, aux côtés d'Henri Cartier-Bresson et de David Seymour.

Ernst Haas - Homecoming (1947)
C'est encore grâce à Capa qu'il rejoint New York en 1950 où il va documenter l'arrivée d'immigrants, comme lui, à Ellis Island. Puis ce sera l'entrée fracassante en 1953 dans le monde de la photographie couleur, dont il sera un des grands pionniers, avec sa série sur New York pour Life Magazine : New York, A magic city.. 
"I am not interested in shooting new things.. I am interested to see things new", a-t-il dit un jour.

Et le reste, comme disent les anglo-saxons, is history..
TR1
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dimanche 9 octobre 2011

Deb Garlick - Field house
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de la canadienne Deb Garlick (b.1966), peintre, illustratrice, et photographe.
Au-delà de l'évasif label "figuratif contemporain" qui estampille généralement son travail, ce qui pour moi le caractérise véritablement c'est un sentiment d'immobilité mais qui n'a rien d'oppressant, une atmosphère presque palpable de détachement et de paix comme dans une retraite apaisée du monde.

Deb Garlick - In the woods
My paintings are calm. I take all the threads of an experience and I simplify, simplify, simplify. I champion the slow moments and honour the serene.
Pour la connaître mieux, c'est ICI.
SO1

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dimanche 2 octobre 2011

Elliott Erwitt - Robert & Mary Frank
Valence, Espagne
 
(1952)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe franco-américain Elliott Erwitt (b.1928), né à Paris le 26 juillet 1928, de parents immigrés juifs-russes. Rapidement sa famille déménage en Italie, puis en 1939 émigre aux États-Unis. 
Erwitt a étudié la photographie et la réalisation cinématographique au Los Angeles City College et à la New School for Social Research, avant d'être incorporé en 1951 dans l’armée américaine où il est assistant-photographe, pour en être démobilisé en 1953.

E.E. - NYC, Chrysler Building (1955)
Et c'est dès 1953, à la suite de sa fameuse photo USA, North Carolina, aussi connue sous le titre de Segregated water fountain et qui fera l'objet d'une future publication, qu'il a intégré l'agence Magnum, encouragé par Edward Steichen et Roy Stryker et à l'invitation de Robert Capa.
Pour moi, la photographie est un art de l'observation. Il s'agit de trouver quelque chose d'intéressant dans un endroit ordinaire... Je me suis rendu compte que cela avait peu à voir avec ce que vous voyez, mais tout à voir avec la façon dont vous le voyez.

Gilbert Garcin - Le moulin de l'oubli (1999) Une image et des mots. Où Beckett dialogue avec Tati... Une "photosophie" du p...