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Edward Hopper - At the window (1940) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Edward Hopper (1882-1967), peintre américain majeur du XXe siècle, formé à la
New York School of Art où il étudie avec Robert Henri, figure de proue de l'
Ash Can et du du réalisme urbain. Influencé par la peinture française qu’il découvre lors de plusieurs séjours à Paris, notamment Degas et les
impressionnistes, il développe toutefois un style très personnel, fait de clarté, de silence et de tension latente.
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E.H. - Cape Cod in October (1946) |
Définitivement estampillé - dans toutes les langues -, "peintre de la solitude", Hopper peint l’Amérique ordinaire : stations-service, motels, maisons isolées, scènes de rue ou intérieurs anonymes, en saisissant des instants figés, marqués par l’attente ou la distance émotionnelle entre les personnages. Une lumière crue découpe les formes, accentue les volumes, dramatise les atmosphères. Ses compositions, d’une rigueur presque cinématographique, ont profondément influencé le regard moderne, jusque dans le cinéma ou la photographie.
Pour cette publication, j'ai préféré aux célébrissimes "Nighthawks" ou "Gas" deux oeuvres moins souvent mises en avant mais qui illustrent tout autant les deux éléments - obsessifs et obsédants -, de l'univers du peintre : le paysage américain et le sentiment de déréliction de ses personnages.
Maybe I am not very human.. What I wanted to do was to paint sunlight on the side of a house.
Dans un monde agité, bruyant, saturé d’images, Hopper persiste à peindre l’immobile, le non-événement ; et c’est peut-être ça qui rend son œuvre si intensément humaine.