In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 12 mars 2023

L.Miller - Portrait of space, Egypt (1937)
Le vide-grenier du dimanche. Au lendemain de la Journée internationale des droits de la femme, deux clichés de cette femme libre qu'était la photojournaliste américaine Lee Miller (1907-1977).
À l'âge de 20 ans, elle est repérée par le groupe de presse Conde-Nast et fait la couverture de Vogue comme modèle. C'est ainsi qu'elle va poser pour de grands photographes comme Edward Steichen.
Deux ans plus tard elle quitte l'Amérique pour la France et rencontre Man Ray, dont elle va devenir l'assistante, la muse et la maîtresse, tout en continuant à travailler dans le mannequinat.

L.Miller - Untitled (1930)
Elle prend aussi à son compte des commandes du monde de la mode que Man Ray ne peut pas honorer, et certains clichés signés Man Ray sont en fait l'oeuvre de son assistante.
Par Man Ray, elle fréquente les Surréalistes et se lie d'amitié avec Éluard, Picasso, et Cocteau pour qui elle joue le rôle de la statue dans Le sang d'un poète.
Après sa rupture avec Man Ray elle regagne New York, puis suit son nouveau compagnon, un homme d'affaires égyptien, au Caire. C'est là qu'elle réalise un de ses clichés les plus connus, Portrait of space.
Lassée de l'Égypte, elle retourne à Paris en 1937 pour y retrouver ses amis surréalistes ; elle photographie Picasso en minotaure, lequel à son tour fait d'elle plusieurs portraits.
Elle rencontre ensuite un peintre et poète surréaliste anglais, Roland Penrose, qu'elle épouse et qu'elle suit à Londres, où elle va travailler pour Vogue. Puis, accréditée par l'Armée US, elle va prendre à partir de 1942 des photos du Blitz ; elle devient, pendant l'été 44, correspondante de guerre au sein de l'armée américaine. C'est un de ses camarades, David Sherman, qui va réaliser d'elle un de ses portraits les plus célèbres, alors qu'elle prend un bain dans la baignoire d'Hitler, le 30 avril 1945, le jour même de son suicide.

samedi 4 juin 2011

Man Ray
Une image et des mots. L'image est une oeuvre de Man Ray, les mots sont quelques lignes de la Psychologie des foules (1895) de Gustave Le Bon.

Aussi est-ce une bien inutile banalité de répéter qu'il faut une religion aux foules. Les croyances politiques, divines et sociales ne s'établissent chez elles qu'à la condition de revêtir toujours la forme religieuse, qui les met à l'abri de la discussion. L'athéisme, s'il était possible de le faire accepter aux foules, aurait toute l'ardeur intolérante d'un sentiment religieux, et, dans ses formes extérieures, deviendrait rapidement un culte. L'évolution de la petite secte positiviste nous en fournit une preuve curieuse. Elle ressemble à ce nihiliste, dont le profond Dostoïevski nous rapporte l'histoire.
Éclairé un jour par les lumières de la raison, il brisa les images des divinités et des saints qui ornaient l'autel de sa petite chapelle, éteignit les cierges, et, sans perdre un instant, remplaça les images détruites par les ouvrages de quelques philosophes athées, puis ralluma pieusement les cierges.

JP4 ICI