In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 9 janvier 2011

J.C.- Tobacco Road, Ovens Valley (1956)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'australien Jeff Carter (1928-2010), photographe, écrivain et cinéaste autodidacte, dont le travail documente avec acuité la vie des milieux ruraux et ouvriers de son pays. celle des anonymes et des pauvres.
Né à Sydney, il quitte l’école tôt et à partir des années 50 il parcourt l’Australie en stop, en accumulant les petits boulots et les rencontres qui nourriront toute son œuvre.

J.C - The dreamer, Starvation Bore
(1963)


Pendant des décennies,  il photographie les mineurs, les pêcheurs, les travailleurs agricoles, mais aussi les communautés aborigènes, souvent ignorées ou marginalisées à l’époque. Parfois, il vit parmi les personnes qu’il photographie, afin de mieux comprendre leur mode de vie et les réalités de la vie rurale et ouvrière australienne.
"Ceux qui produisent la laine, la viande, et les récoltes sont ceux qui ont mis l'Australie debout. J'en suis venu naturellement à photographier les travailleurs; je ne suis pas intéressé par les gens riches et célèbres". Son approche humaniste et son engagement pour une photographie réaliste, proches du photojournalisme social, rendent visible la dignité des gens simples et la rudesse des paysages australiens. Cet attachement profond à cette Australie authentique et sans artifice font de lui une figure majeure de la photographie documentaire de son pays.
JJ1

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dimanche 2 janvier 2011

Koho Shoda - Lac Biwa (1910)
Le vide-grenier du dimanche. Deux gravures sur bois du peintre et graveur japonais Koho Shoda (1871-1946), un représentant du mouvement Shin-hanga - où l'artiste se consacre exclusivement à son dessin, laissant à d'autres artisans le soin de la gravure et de l'impression. On sait peu de choses sur sa biographie précise, ce qui est relativement courant pour certains artistes de cette période.
K. S. - Mer au clair de lune
(1910)

Le style shin hanga, initié par l’éditeur Watanabe Shōzaburō, mêle esthétisme traditionnel japonais et influences occidentales, notamment dans le traitement de la perspective et de l’ombre.
La nature y est idéalisée, toujours empreinte d'une poésie mélancolique et silencieuse ; la nuit, la neige ou la pluie, sont des éléments prédominants dans les oeuvres de ce courant où prévaut toujours - plutôt que les thèmes populaires traditionnels -, une atmosphère d'une grande profondeur. Les âmes, disait Alfred de Vigny, ont leur monde.
PG1

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samedi 1 janvier 2011

K.Capek - Rossum's Universal Robots
(BBC 1938)
Une image et des mots. Une scène de l'adaptation pour la BBC, en 1938, de la pièce de science-fiction de Karel Capek : R.U.R. (Rossum's Universal Robots).

Les mots sont un extrait de Le paysan polonais en Europe et en Amérique. Récit de vie d'un migrant, un gros ouvrage publié par le sociologue américain William Thomas et le philosophe d'origine polonaise Florian Znaniecki entre 1918 et 1920.

« L’évolution personnelle est toujours une lutte entre l’individu et la société – lutte pour l’expression de soi de la part de l’individu, lutte pour sa soumission de la part de la société –, et c’est tout au long de cette lutte que la personnalité – non pas en tant qu’enseignant statique mais en tant qu’ensemble dynamique d’activités en constante évolution –, se manifeste et se construit. »
Thomas avance que les comportements humains sont dictés par la perception qu'a l'homme de la réalité, et non par la réalité elle-même. Cela rejoint une idée exprimée je crois dans le Talmud, selon laquelle nous ne voyons pas les choses telles qu'elles sont, mais telles que nous sommes. Le sociologue complète cette réflexion avec sa formule : « If men define situations as real, they are real in their consequences » (Si les hommes définissent des situations comme réelles, alors elles sont réelles dans leurs conséquences).
JP1

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Meilleurs voeux !

NY4 ICI