In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 28 novembre 2010

André Kertész - Peggy Guggenheim (1945)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe hongrois, naturalisé américain, André Kertész (1894-1985), sur l'intime plaisir de lire, ce souverain remède contre les dégoûts de la vie, disait Montesquieu.

André Kertész - New York (1965)

Composition, souci du trait, ..... si la photographie de Kertész ne s'inscrit pas dans une démarche documentaire au même titre par exemple que la photographie sociale de Willy Ronis en Europe ou de Paul Strand aux États-Unis, mais dans une recherche plastique, résolument artistique, de ses possibilités - I do not document anything, I give an interpretation -, elle n'en reste pas moins dictée par l'instant et ce qui s'y passe, autant que par l'atmosphère qui s'en dégage et ce que ressent le photographe.
"Technique isn't important. Technique is in the blood. Events and mood are more important than good light and the happening is what is important."

JV1
ICI

dimanche 21 novembre 2010

Robert Henri - Snow in New York (1902)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américain Robert Henri (1865-1929), dans un style très impressionniste. Considéré comme une figure majeure du réalisme américain, membre de la Ash Can School, Robert Henri a séjourné à Paris, en 1888, où il fréquenta l'Académie Julian et fut admis à l'École des Beaux-Arts; il y fut aussi élève de William Bouguereau. 
R. Henri - Cumulus clouds, East River
(1901)











À New York il fut très proche de l'anarchiste Emma Goldman et en vint à enseigner, comme George Bellows, à la Modern School (lire ICI et ici) où il eut notamment comme élèves Man Ray et Léon Trotsky.

samedi 20 novembre 2010

Charlotte Perriand (1937)
Une image et des mots. 
Un photomontage de l'architecte, designer et photographe française Charlotte Perriand (1903-1999), collaboratrice de Le Corbusier. Il fut réalisé pour l'Exposition internationale des arts et techniques de la vie moderne, qui s'est tenue à Paris en 1937. 
Les mots pour l'accompagner sont de l'historien Gérard Noiriel, extraits de son ouvrage Les ouvriers dans la société française, XIXe - XXe siècle (1986).

Ce sont les historiens marxistes qui ont le plus insisté sur la place tenue par le prolétariat au sein de la classe ouvrière du XIXe siècle. Pour Jürgen Kuczynski, c'est la machine qui définit le prolétariat. Étant donné la faiblesse de son salaire, le travailleur est dans l'incapacité d'acquérir des moyens de production que le développement des sciences et des techniques rend toujours plus onéreux, nécessitant la concentration de capitaux énormes. D'où une rupture essentielle avec l'Ancien Régime où l'ouvrier était en général propriétaire de ses outils.
"Sans disposer de rien d'autre que de sa capacité de travail, pour une production où sa propriété personnelle ne joue aucun rôle, l'ouvrier vit dans la dépendance du fonctionnement de la machine, laquelle est détenue non par lui, mais par le propriétaire de celle-ci."
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Nul mieux que Michelet n'a décrit l'enchainement au travail que doivent subir les ouvriers affectés aux métiers mécaniques. [.....] 
(À propos du travail dans les grandes filatures mécanisées du Nord). "Le travail solitaire du tisserand était bien moins pénible. Pourquoi ? c'est qu'il pouvait rêver. La machine ne comporte aucune rêverie, nulle distraction. Vous voudriez un moment ralentir le mouvement, sauf à le presser plus tard, vous ne le pourriez pas. L'infatigable chariot aux cent broches est à peine repoussé, qu'il revient à vous. Le tisserand à la main tisse vite ou lentement selon qu'il respire lentement ou vite ; il agit comme il vit ; le métier se conforme à l'homme. Là, au contraire, il faut bien que l'homme se conforme au métier, que l'être de sang et de chair, où la vie varie selon les heures, subisse l'invariabilité de cet être d'acier."

dimanche 14 novembre 2010

Rosaire des philosophes

Le vide-grenier du dimanche. Deux illustrations du Rosaire des philosophes, un des ouvrages les plus lus et commentés des alchimistes, dont on date la composition au début du XIVème siècle et qui fut imprimé pour la première fois à Francfort en 1550.

Conjonction du roi et de la reine

O lune, mon étreinte et mon suave amour te rendent, comme moi, forte et belle à ton tour.

Pour la petite histoire, Carl Gustav Jung a utilisé les gravures de ce traité comme support de réflexion à la psychologie du transfert (cf. Groupe d'études CG Jung).

MR1

ICI

Gilbert Garcin - Le moulin de l'oubli (1999) Une image et des mots. Où Beckett dialogue avec Tati... Une "photosophie" du p...