In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 15 mars 2009

H.Feinstein - Storefront, NYC (1951)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Harold Feinstein (1931-2015). Venu très tôt à la photographie, il est à l'âge de 17 ans le plus jeune membre de la Photo League, un collectif de photographes réuni à New York autour des mêmes convictions et préoccupations sociales et artistiques, émanation plus ou moins vague du mouvement et de l'association communistes allemands Arbeiterfotografen et WIR (cet acronyme pour Workers International Relief signifie "nous" en français). Le photographe Eugene Smith, profondément attaché à la valeur de témoignage de la photographie, a dit de lui qu'il était un des rares à révéler, avec tant de force et d'honnêteté, ce qui pour lui relevait de l'ordinaire.

H.F. - Girl with horse (1950)

J'aime beaucoup la photo de cette petite fille qui, le sourcil froncé et les bras ramenés sur la poitrine, semble ne pas se fier à l'oeil doux de ce colosse. Peut-être en a-t-elle la même appréhension que Churchill, qui n'aimait pas cet animal dangereux aux deux bouts et inconfortable au milieu...

samedi 14 mars 2009

L'éternel mystère de la poésie et des émotions qu'elle suscite : ICI

Bashung en 2003 (photo Richard Bellia)

dimanche 8 mars 2009


John Topham - Simone Segouin (1944)
Le vide-grenier du dimanche. En cette Journée internationale des femmes, deux portraits. Celui de Simone Segouin, résistante, pris lors de la libération de Paris le 19 août 1944; elle a 18 ans. 

Juan Guzmán - Marina Ginesta (1936)







Celui de Marina Ginesta, combattante antifasciste française, prise en 1936, pendant la Guerre d'Espagne sur le toit de l'Hôtel Colón, à Barcelone; elle a 17 ans. Deux visages si jeunes du courage... Alors, Aristote, ... ça vient d'où cette excellence de l'âme ?

samedi 7 mars 2009

Aristide Caillaud - Le paysan (1970)
Une image et des mots. L'image, c'est un tableau naïf d'Aristide Caillaud, un bel exemple de sa "peinture heureuse", selon les mots de Jean Follain.
Pour l'accompagner, j'ai pensé à ce passage du petit livre d'Émile Guillaumin, La vie d'un simple (1943).

Mais j'étais loin de prendre au pied de la lettre toutes les histoires de curés - leurs théories sur le paradis et l'enfer, comme sur la confession et les jours maigres, je prenais ça pour des contes. Le vrai devoir de chacun me semble tenir dans cette ligne de conduite toute simple : bien travailler, se comporter honnêtement, ne chagriner personne, s'efforcer de rendre service quand on le peut, en particulier à ceux qui sont dans la misère et dans la peine...
En s'y conformant à peu près je ne puis croire qu'on ait quelque chose à craindre ni là, ni ailleurs...
TD1
ICI

dimanche 1 mars 2009

A. Shay - Be kind now (1950)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Art Shay (b.1922).
À sa démobilisation après la Seconde guerre mondiale il travaille d'abord comme rédacteur pour le magazine Life, ce qui lui permettra de rencontrer quelques-uns des plus grands photographes du moment : Alfred Eisenstaedt, Wallace Kirkland ou encore Francis Miller.
Puis il ira s'installer à Chicago comme photographe indépendant, où il va collaborer à de nombreuses publications dont Life, Time, Fortune, The New York Times Magazine, ou encore Sports Illustrated.

A.S. - Sunday morning, Madison St.
(1950)
Il va aussi abondamment documenter les rues de sa ville d'adoption (il est natif du Bronx), souvent avec humour et toujours avec empathie, et les deux clichés que j'ai choisis en sont une illustration.
"Art Shay's extraordinary talent lies in capturing the human spirit of all those who come before his lens". Roy Rowan, son employeur à Life et à Fortune.
Pour la petite histoire, Art Shay est l'auteur du fameux portrait de Simone de Beauvoir nue, pris à Chicago à l'occasion de son escapade aux États-Unis pour y rejoindre Nelson Algren, grand ami du photographe.

samedi 28 février 2009

JR Eyerman - Hollywood (1952)
Une image et des mots. Un cliché de Jay R. Eyerman (1906-1985), pris à la demande de Life lors de la projection en 3D du film Bwanda Devil au Paramount Theater de Hollywood.
Pour aller avec, voici quelques lignes de Sartre, extraites de L'Être et le Néant (1943).

L'homme n'est rien d'autre que son projet. Il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie [....]. Mais si la vie n'a pas de sens, c'est qu'elle n'est qu'une série d'actes isolés les uns des autres, qui n'ont pas de lien entre eux. C'est l'homme qui leur donne un sens en les reliant les uns aux autres, en leur donnant une direction, en faisant d'eux une totalité cohérente. C'est pourquoi chaque homme doit créer sa propre signification, doit devenir l'auteur de son propre livre de vie.

Cet extrait expose l'idée que l'existence de l'homme n'a pas de sens ou de but prédéterminé,  mais qu'il doit créer sa propre signification en reliant ses actes les uns aux autres et en leur donnant une direction cohérente. Cela met en évidence l'importance de la perspective individuelle dans la compréhension de la réalité, car chaque personne doit créer sa propre signification et sa propre vision de la vie en fonction de son propre vécu et de sa propre expérience.

JP4 ICI