In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 11 mai 2008

W. Plewinski - Suzy, London (1968)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du photographe polonais Wojciech Plewinski (b.1928). 
Figure majeure de la génération des photographes d'après-guerre, il est à rapprocher des grands photographes humanistes français comme Boubat et Doisneau.

W.P. - Witowice dolne (1976)

Explorant les thèmes de l'identité et de la culture, Plewinski photographie avec un grand souci de sincérité et d'authenticité des visages, des silhouettes, de petites histoires humaines qui dépassent par leur signification la vie du seul être photographié. Témoignage poétique de l'âme humaine, la photographie humaniste est un art de la rencontre, disait Martine Franck.

TW1
ICI

dimanche 4 mai 2008

Charles Levier - Vase à la fenêtre
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre franco-américain Charles Levier (1920-2003). Il a dix-sept ans lorsqu'il intègre à Paris intègre l'École nationale des Arts Décoratifs, mais ses études sont interrompues par la Seconde Guerre mondiale. Engagé en Afrique du Nord, il met à profit sa maîtrise de l’anglais pour devenir agent de liaison entre l’Armée française et l’OSS américain. À la fin du conflit, il choisit de ne pas reprendre ses études et installe son atelier aux États-Unis, tout en conservant des liens étroits avec la France. Sa première exposition personnelle a lieu en 1949 à la galerie Constantine de Lyon, suivie d'une deuxième l’année suivante, à Los Angeles, qui aura un succès retentissant.

Charles Levier - Sans titre

En 1955, il se fait remarquer par un prestigieux galeriste newyorkais, le Dr. Lilienfeld, qui va jouer un rôle clé dans l’établissement de sa renommée auprès de nombreux collectionneurs. Levier expose aussi à Paris, mais c’est principalement aux États-Unis qu’il connaît la célébrité, porté par l’enthousiasme du public et des élites. Cette popularité outre-Atlantique contraste avec l’accueil plus réservé en France, où son style figuratif - qui emprunte au cubisme sans perdre de sa lisibilité -, et empreint d’un optimisme délicat influencé par le cinéma hollywoodien, se heurte à l’avant-gardisme abstrait prôné par la critique officielle.

PG1
ICI 

samedi 3 mai 2008

W. Reed - Shoeing a horse (1921)

Une image et des mots. Pour célébrer la Fête du travail, j'ai choisi ce beau cliché du photographe écossais William Reed. J'ai toujours admiré ceux qui travaillent de leurs mains, en partie parce que j'assimile le travail manuel au travail bien fait, ce qui bien sûr est abusif...
Le poème, Le forgeron, est de Émile Verhaeren.

Sur la route, près des labours,
le forgeron énorme et gourd,
depuis les temps déjà si vieux, que fument
les émeutes du fer et des aciers sur son enclume,
martèle, étrangement, près des flammes intenses,
à grands coups pleins, les pâles lames
immenses de la patience.

Il n'y a pas de cafard, disait Cioran, qui résiste au travail manuel.

dimanche 27 avril 2008

L. Wyczółkowski - Printemps, atelier de l'artiste (1933)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres, une aquarelle et un pastel, du peintre et illustrateur polonais Leon Wyczólkowski (1852-1936), figure du mouvement moderniste Jeune PologneCe mouvement qui embrassait tous les arts et les érigeait au rang de valeur suprême - l'art pour l'art -, prit son nom d'une série d'articles publiée dans un journal de Cracovie par l'écrivain et critique Artur Górski.

Leon Wyczółkowski - Anémones (1909)






Leon Wyczólkowski fut le principal représentant du réalisme polonais durant l'entre-deux-guerres.
Dans un premier temps, son travail artistique s'est concentré sur la peinture historique, avec une attention scrupuleuse portée au réalisme documentaire. Mais un voyage à Paris marque un tournant dans sa carrière, et il délaisse peu à peu ce style pour adopter des techniques inspirées des impressionnistes français, et se consacrer à la peinture de paysages, de nus et de scènes pastorales...
Voici un fauteuil où l'on aimerait s'asseoir, pour sentir par la fenêtre large ouverte la brise du printemps chargée du parfum des arbres en fleurs. Here, where the world is quiet; here, where all trouble seems dead winds' and spent waves' riot, in doubtful dreams of dreams, écrivait Swinburne.
DB1

ICI

S. Ghadirian - Be colourful (2002) Le vide-grenier du dimanche. Par ses photographies - et particulièrement celles de la série Like everyda...