![]() |
Laurent de la Hyre Saint Pierre guérissant les malades (1635) |
Le vide-grenier du dimanche. Chaque 1er mai, de 1630 à 1707 (à l’exception de 1683 et 1694), la Confrérie des orfèvres de Paris offrait à la cathédrale Notre-Dame un grand tableau d’autel en hommage à la Vierge Marie : ce sont les célèbres Mays de Notre-Dame-de-Paris. Pour ces commandes prestigieuses, elle faisait appel aux plus grands peintres français du XVIIe siècle, dont certains furent sollicités à plusieurs reprises.
Ainsi Laurent de La Hyre (1606–1656), dont je présente ici Saint Pierre guérissant les malades de son ombre, reçut deux commandes, en 1635 et 1637.
À une époque où les musées n’existaient pas, exposer une œuvre dans la nef de Notre-Dame représentait un très grand honneur et une vitrine inégalée : les Mays étaient un véritable concours d’excellence artistique.
Ces tableaux monumentaux - souvent plus de trois mètres de haut pour deux à quatre mètres de large - illustraient des épisodes tirés des Actes des Apôtres, exaltant la foi, la parole et la mission évangélique. Cette tradition a pris fin en 1707, sans doute pour des raisons économiques et politiques.
Aujourd'hui les Mays - dont voici la liste complète - sont conservés pour partie au Musée du Louvre, à Notre-Dame ou dans d’autres églises et musées de France. Ils constituent un ensemble exceptionnel de l'art religieux baroque français, où s'unissent ferveur spirituelle, ambition décorative et prestige institutionnel.