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Une image et des mots. Montaigne, qui a vécu à une époque de grandes découvertes, était lui-même un grand voyageur qui a sillonné l'Europe.
Il voulait, disait-il, frotter sa cervelle contre celle d'autrui, et c'est à lui que l'on attribue l'adage bien connu selon lequel les voyages forment la jeunesse.
Dans sa Vie des philosophes illustres, Diogène Laërce évoque Anacharsis, "voyageur sauvage poli par les moeurs étrangères", qui se serait "défait" de sa barbarie en fréquentant les Athéniens.
Du philosophe Scythe, issu d'un peuple de cavaliers nomades qui dominait les steppes eurasiennes entre le VIIe siècle av. J.-C. et la fin de l'Antiquité, il rapporte ces paroles :
Moi je suis venu au pays des Grecs pour être instruit de leurs coutumes et de leurs pratiques. L'or, je n'en ai aucun besoin ; il me suffit de retourner chez les Scythes en homme meilleur.
Quant à Goethe, il nous dit : Veux-tu vivre heureux? Voyage avec deux sacs, l'un pour donner, l'autre pour recevoir.