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Lee Cohen - Haïti (2010) |
Le vide-grenier du dimanche.
Il y a des murs impensables, comme au delà des sept mers cette chaîne de montagnes fabuleuses qui pour les hindous sépare les mondes visible et invisible, ou comme le mur infinitésimal de Planck qui ceint l'univers et par delà lequel le temps devient imaginaire.
Il y a des murs invisibles, des murs d'airain qui se dressent entre les hommes; ceux de l'incompréhension, du silence, et de l'oubli.
Il y a aussi des murs visibles, fragiles ou épais, des murs aveugles, des murs "qui ont des oreilles"...; des murs domestiques, où nichent le loir et le moineau, qui nous protègent de l'intempérie et soustraient notre intimité au regard d'autrui...
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M. Cook - Stone walls |
La première photo, de Lee Cohen, montre des livres emprisonnés sous les décombres d’un immeuble après le séisme qui a ravagé Haïti en 2010. La seconde appartient à une série que Mariana Cook a consacrée pendant huit ans aux murs de pierre sèche, et qui vient de faire en juillet dernier chez Damiani l'objet beau livre intitulé Stone Walls – Personal Boundaries.
Mais dans un autre ouvrage, intitulé "Des murs entre les hommes" et paru en 2008, (ed. Documentation Française), c'est de murs politiques que nous parlent Alexandra Novosseloff et Franck Neisse. De ceux qui séparent, qui divisent, qui repoussent : le mur de Berlin, le béton des Peace Lines à Belfast, la barrière électrifiée entre Indiens et Pakistanais au Cachemire, les barbelés dans la zone démilitarisée entre les deux Corées, la ligne verte à Chypre, le mur en Palestine, le mur entre les États-Unis et le Mexique, le mur d'Hadrien entre l'Angleterre et l'Écosse, le mur de Berlin, ou encore la grande Muraille de Chine...
Et pour faire tomber des murs, c'est ICI.
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