In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 25 février 2024

G.C.Lambdin - Sunset musings (1887)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain George Cochran Lambdin (1830-1896). Natif de Pittsburg, il déménage très jeune à Philadelphie où il va résider et travailler la plus grande partie de sa vie. C'est d'abord son père James Reid Lambdin, portraitiste et miniaturiste reconnu, qui le forme.

G.C.L. - At the front (1866)
Puis il part pour deux ans poursuivre sa formation en Europe, en 1854-55, où il est exposé aux courants alors en vogue sur le vieux continent, notamment au réalisme et au romantisme.
C'est pendant la Guerre de Sécession, où il servit dans la US Sanitary Comission, qu'il a peint des cènes de genres comme celle-ci, qui illustrait la vie dans les campements militaires.

dimanche 18 février 2024

E.W. - Small triumphs

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Erik Witsoe, originaire de Seattle et résidant à Varsovie. Je l'ai découvert récemment, au hasard de cet article, et je ne sais pas grand chose de son parcours ni de ses influences, sinon qu'il vit et travaille en Pologne depuis 2011.
S'il ne se considère pas (que) comme un photographe de rue, il dit en adopter la méthode et le regard dans tout son travail, qu'il s'agisse de photos de mariage ou de photographie commerciale.

E. Witsoe - Tram, Poznan
Often, there is no time for me to second guess  what I am doing while on the streets. A moment arrives and it's usually I got it or I didn't, so I have learned to work very fast. I think as a street photographer when I work at weddings, or for businesses, as well as events. I am always searching for a casual moment that is only a split second long.
Les hommes sont ce qu'est l'instant, écrivait Shakespeare dans Le Roi Lear.

samedi 17 février 2024

Terre cuite, Chine (6e s.)
Une image et des mots. « Est-ce toi qui donnes au cheval sa force ? Qui revêts son cou d'une crinière frémissante ? [...] De loin, il flaire la bataille, il entend la voix des chefs et les cris de guerre » Job 39: 19-25.
Ce cheval caparaçonné provient de la tombe du prince Chenxing, enterré en 525 apr. J.-C. à Luoyang, dans la province du Henan. Il est sans doute un lointain descendant des chevaux que les Chinois ont arrachés aux Dayuan de la vallée de Ferghana lors de la Guerre des chevaux célestes. L’un de ces chevaux "à la fois doux et terribles à voir" dont parle Xénophon dans son traité De l’équitation, lorsqu’il évoque les chevaux de guerre.
Pour aller avec, voici un passage du roman de Michael Morpurgo, Cheval de guerre (1982), que Spielberg vient de porter à l'écran.

- Face !
- Bien, dit l'Allemand en se penchant pour ramasser la pièce, c'est la figure de mon empereur qui me regarde au fond de la boue et il n'a pas l'air content de moi. Aussi, je crois bien que tu as gagné. Le cheval est à toi. Prends-en bien soin, camarade !
Il se saisit à nouveau de la corde et la tendit au Gallois. Il tendit en même temps l'autre main, en un geste d'amitié: un sourire éclairait son visage usé.
- Dans une heure, ou deux peut-être, nous ferons tout notre possible pour nous entretuer. Dieu seul sait pourquoi, et encore je crois qu'il l'a peut-être oublié lui même.
Adieu, Gallois ! On leur a montré, hein ? On leur a montré que n'importe quel problème peut se résoudre entre les gens, pour peu qu'il se fassent mutuellement confiance. Ils n'ont besoin de rien d'autre, non ?
Le petit Gallois hocha la tête d'un air incrédule en prenant la corde.
- Frisé, mon p'tit gars, je crois que si nous arrivions à passer une heure ou deux ensemble, toi et moi, nous arriverions à débroussailler toute cette fichue pagaille. Il n'y aura plus de veuves qui pleurent ni d'enfants qui crient dans ma vallée, et dans la tienne non plus. Au pire, on pourrait trancher tout ça en faisant valser une pièce, tu ne crois pas ?
BH1

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dimanche 11 février 2024

D.H. Charles - Malcolm X (1964)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Don Hogan Charles (1938-2017). Formé à la City College of New York, il s’est illustré par ses reportages sur les luttes pour les droits civiques, les tensions sociales et la vie urbaine aux États-Unis. Il fut le premier photographe afro-américain employé par le New York Times, qui l'engage en 1964 et où il va rester jusqu'à sa retraite en 2007.

D.H. Charles - Harlem (1966)
D.H. Charles est l'auteur de quelques unes des images les plus iconiques de la culture et de l'histoire afro-américaine, et la plus célèbre d'entre elles est sans doute celle qu'il prend en 1964 de Malcolm X. Celui-ci, armé d'une carabine, guette à la fenêtre de son appartement pour défendre sa famille menacée par les membres de Nation of Islam aux ordres d'Elijah Mohammad.

dimanche 4 février 2024

Charles Levier - Coquette (1970)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Charles Levier, déjà présenté ici en mai 2008.
Il offre avec légèreté une peinture figurative marquée par l'optimisme des Trente Glorieuses et le cinéma hollywoodien. C'est ce qui lui a valu en France l'hostilité de la critique officielle qui ne jurait alors que par les vertus de l'abstraction, et aux États-Unis la faveur d'un public sensible à la vitalité insouciante de son art.
C.L. - Rue de Montmartre

"La beauté est partout, il suffit de savoir la voir, disait-il, l'art doit être une source de joie".

samedi 3 février 2024

Erté - Miroir
Une image et des mots. L'homme se sert de l'homme comme miroir, peut-on lire dans le Livre des Tang. Voici un bronze et miroir art déco de l'artiste russe naturalisé français Roman Petrovitch Tyrtov, plus connu sous le pseudonyme de Erté (1892-1990).

Je vous livre le secret des secrets.
Les miroirs sont les portes par lesquelles la mort vient et va.
Du reste, regardez-vous toute votre vie dans un miroir, et vous verrez la mort travailler, comme des abeilles dans une ruche de verre.
Jean Cocteau, Orphée (1925)

ML16
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A.M. - Vieux coeur de frêne Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe français Albert Monier (1915-1998), un de ceux dont l’œ...