In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 27 juin 2021

J.N. - Rauwhiri Winitana Paki
Taupo Village, New Zealand
(2011)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe anglais Jimmy Nelson (b.1967).
Ces deux photographies figurent dans son très beau livre "Before they pass away", paru en 2013.

Jimmi Nelson
AltansogtsBayab Olgii, Mongolia
(2011)

Au delà d'un simple propos documentaire, c'est une célébration de la beauté et de la diversité qu'a voulu proposer Nelson, qui dit avoir été inspiré pour ce projet par le merveilleux travail de Edward S. Curtis (voir publications de février 2011, octobre 2015 et décembre 2018)
If you change the way you look at people, the people you look at change. And if that change is powerful enough, it will gather momentum to affect the whole of humanity.

IO3

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samedi 26 juin 2021

Aneurin Edward - Iron heart (2020)

Une image et des mots. J'aime beaucoup ce dessin - fusain, mine de plomb et acrylique -, d' Aneurin Edward, un artiste originaire de Sainte Lucie.
Pour aller avec, voici un extrait du roman d'Edward Abbey, Le gang de la clé à molette, traduit de l'américain et publié en 2019 chez Gallmeister dans une belle édition illustrée par Robert Crumb.

Tous les yeux convergeaient vers le feu pendant que la nuit du canyon se resserrait sur les dos. Des petites flammes bleues et vertes léchaient et lapaient le bois du fleuve - bouts de pin ponderosa sculptés par leur descente depuis le haut pays, à une centaine de kilomètres de là, branches de genévrier, de pin pignon, de peuplier, brindilles polies de gainier du Canada, micocoulier et frêne. Suivant des yeux les escarbilles qui filaient vers le ciel, ils virent les étoiles s'allumer par séquences décalées. Émeraudes, saphirs, rubis, diamants et opales parsemés sur la voûte en une distribution mystérieuse, aléatoire. Loin au-delà de ces galaxies galopantes, à moins que beaucoup trop proche et trop présent pour qu'on le voie, se cachait Dieu.

dimanche 20 juin 2021

Jan Ciągliński - La toilette (1909)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du polonais Jan Ciągliński (1858-1913).

J.S. - Sur le Bosphore (1899)

Alors qu'il est étudiant en médecine à l'Université de Varsovie, de 1876 à 1878, il prend des cours de dessin auprès de Wojciech Gerson, figure majeure de l'École du réalisme polonais.

KC1

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dimanche 13 juin 2021

André de Dienes - Untitled

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe hongrois André de Dienes (1913-1985). Arrivé à Paris en 1933, il travaille d'abord à L'Humanité, avant de partir à New York où il va se consacrer à la photo de mode, d'abord pour Esquire, puis aussi pour Vogue et Life Magazine.

A. de Dienes - Marilyn, Tobay Beach
(1946)

Le portrait de Marilyn fait partie d'une magnifique série réalisée en 1946 à Tobay Beach, à Long Island dans l'État de New York, et dans laquelle j'ai eu bien du mal à faire mon choix.

dimanche 6 juin 2021

V.V. - Jeune fille face à son miroir
(1971)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du finlandais Veikko Vionoja (1909-2001). J'aime beaucoup les compositions strictes de Vionoja, ses intérieurs d'une propreté impeccable et d'une lumineuse austérité.

V.V. - Intérieur à Korpela (1989)

Korpela, c'était le nom de la maison du 18ème qui servait de résidence d'été à la famille Vionoja, dans le village de Haapala.

samedi 5 juin 2021

King George VI, Wembley (1930s)
Une image et des mots. L'image c'est cette photo anonyme, prise dans les années 30, qui nous donne à voir le roi George VI au comble de l'excitation dans un parc d'attractions.
Les mots sont un extrait d'un texte de Nicolas Go, intitulé Le rire philosophique et publié en 2002 dans le n°17 de la revue Le Philosophoire.

Il faut postuler la joie comme on pose un axiome mathématique, par un décret de la raison. Contre le dérisoire des réjouissances passagères, elle se doit d'être une réjouissance inconditionnelle de et à propos de l'existence. C'est ce qu'assure Clément Rosset pour qui "toute joie parfaite consiste en la joie de vivre, et en elle seule". Selon lui, le "vivre" confère à la joie toute sa perfection, sans quoi elle ne serait que virtuelle et en attente de sa propre complétude.
[....] La joie n'est pas fondée mais fondatrice. L'auteur de La force majeure la définit comme un secours qui, à l'instar de la grâce pascalienne, vient sauver du nihilisme, comme grande et unique règle, du "savoir-vivre", celui d'une vie menée en conscience et connaissance de cause. Alors même que tout concourt à nous décourager de la vie, la force paradoxale et impénétrable de la joie vient substituer aux accommodements névrotiques à la réalité - et tout spécialement celui de l'espérance -, le goût de vivre sans condition.

Sur la recherche de l'étourdissement et du vertige chez l'homme et chez l'animal, il faut lire aussi les lignes qu'y consacre Roger Caillois dans son ouvrage passionnant Les jeux et les hommes, publié en 1977 chez Gallimard.

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