In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 25 novembre 2018

W.E. Smith - Pride Street, Pittsburgh
(1955)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain W. Eugene Smith, déjà présenté en janvier 2010, deux panneaux indicateurs de rues dans la ville de Pittsburgh.

W.E. Smith - Dream Street, Pittsburgh
(1955)
A photo is a small voice, at best, but sometimes - just sometimes -, one photograph or a group of them can lure our senses into awareness. 
Much depends upon the viewer; in some, photographs can summon enough emotion to be a catalyst to thought.

VU2

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dimanche 18 novembre 2018

A.G. - London flower girl (1892)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et aquarelliste anglais Albert Goodwin (1845-1932), déjà présenté ici en août 2009. Son travail révèle toute l'influence qu'ont eue sur lui J.M.W. Turner (voir des toiles comme The shrimper, où l'on devine à peine la silhouette du pêcheur portant son haveneau, Venice, ou bien encore Westminster sunset qui est à mon avis une de ses plus abouties et que j'ai publiée ici en août 2009) et les sept membres de la Confrérie Pré-raphaélite.
Mais j'ai choisi pour cette publication deux toiles bien différentes, et pas seulement pour des raisons esthétiques même si bien sûr elles me plaisent aussi à cet égard.

A.G. - Winchelsea, East Sussex (n.d)
La première me rappelle un film d'un de mes cinéastes favoris, George Cukor, tiré d'une pièce de George Bernard Shaw.
Ce film, My fair lady (1964), raconte l'histoire d'Eliza Doolittle, une petite marchande de fleurs de Covent Garden - jouée par Audrey Hepburn (qui, en passant, porte des robes créées par Cecil Beaton) -, qu'un prof prétentieux raille pour sa façon de s'exprimer avant de faire le pari de la transformer en "lady".

Le second me fait penser au "Compleat angler" du bon Izaak Walton, que je suis heureux de posséder dans une bien jolie édition, et dans lequel il est dit cette chose merveilleuse que les rivières et leurs hôtes sont là pour que les sages les contemplent et que les fous les ignorent.
JM1
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samedi 17 novembre 2018

Bibliothèque de Cincinnati

Une image et des mots. Les livres ont les mêmes ennemis que l'homme, disait Paul Valéry : le feu, l'humide, les bêtes, le temps, et leur propre contenu
Je ne connais pas l'auteur de cette photo qui nous donne à voir la formidable bibliothèque de Cincinnati et Hamilton County, dans l'Ohio ; construite en 1853 elle était considérée comme l'une des plus belles des États-Unis.
Elle fut détruite en 1955 pour laisser place à un parking.
Allons-nous trouver quelque consolation à cette disparition chez l'auteur argentin Alberto Manguel ? 
Ces mots sont extraits de "Je remballe ma bibliothèque", que vient de publier Actes Sud.

Platon, qui serait convenu avec ma grand-mère que tout est sujet à perte, pensait que notre expérience du monde ne consistait qu'en indices de significations et en ombres sur la paroi d'une caverne. Ce que nous formulons n'est qu'ombres d'autres ombres, et tout livre avoue l'impossibilité de saisir pleinement notre expérience. Et toutes nos bibliothèques sont le glorieux compte-rendu de cet échec.

dimanche 11 novembre 2018

Otto Dix - Les joueurs de skat (1920)
Le vide-grenier du dimanche. En ce 100ème anniversaire de l'armistice de la Grande Guerre, deux oeuvres du peintre expressionniste allemand Otto Dix (1891-1969), fondateur du mouvement artistique de la Nouvelle Objectivité, actif pendant l'entre deux guerres, et considéré comme un artiste dégénéré par les nazis.

Otto Dix - Flandres (c.1935)











Ce n'est évidemment pas pour la "beauté" de ce qu'ils montrent qu'on apprécie les tableaux d'Otto Dix, profondément traumatisé par les horreurs qu'il a vues et vécues alors qu'il combattait en France et en Russie.
Le premier tableau donne à voir des "gueules cassées", d'anciens combattants amputés et à qui il manque une partie du visage, remplacée par des pièces métalliques.
Pour le second, Flandres, Otto Dix s'est inspiré à la fois du livre d'Henri Barbusse, Le feu - dont un chapitre décrit le réveil des soldats parmi les noyés, couverts de boue dans des tranchées inondées par l'orage -, et du retable d'Issenheim, peint au 16e siècle par Grünewald.
ST1

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dimanche 4 novembre 2018

Mark Broyer - série What's the fog

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe allemand Mark Broyer (b.1979), extraits pour le premier de sa série What's the fog, consacrée à Hambourg la nuit, et pour le second de sa série After hours.

M.B. - série After hours (2017)







D'abord investi dans des projets musicaux qui vont s'avérer infructueux, et après l'abandon desquels il découvrira avec enthousiasme l'exposition America by car consacrée à Lee Friedlander (voir oct. 2008) c'est avec la photographie qu'il va trouver un nouveau moyen d'expression. "Fais n'importe quoi, mais tires-en de la joie", disait Henry Miller.
Son approche originale combine la photographie traditionnelle avec des éléments numériques et expérimentaux, des procédés qu'il met aussi volontiers en oeuvre dans ses activités parallèles de photographie commerciale.

ZU2

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samedi 3 novembre 2018

E. van de Velde - Baleine échouée (c.1617)
Une image et des mots. Le titre complet de ce tableau du peintre et aquafortiste néerlandais Esaias van de Velde (1587-1630) est "Baleine échoué sur la plage de Scheveningen". Je soupçonne Paul Gadenne d'avoir eu connaissance de cette oeuvre, lui qui a écrit - entre autres nouvelles et romans -, "Baleine" et "La plage de Scheveningen".

Cette baleine nous paraissait être la dernière ; comme chaque homme dont la vie s'éteint semble être le dernier homme. Sa vue nous projetait hors du temps, hors de cette terre absurde qui dans le fracas des explosions semblait courir vers sa dernière aventure.
Nous avions cru ne voir qu'une bête ensablée ; nous contemplions une planète morte.
Paul Gadenne, Baleine (1949).
JL1

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