In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 26 juillet 2009

E.T. - Météores de novembre (1881)
Le vide-grenier du dimanche. Deux dessins du français Etienne Léopold Trouvelot (1827-1895), artiste et astronome amateur devenu figure majeure de l’illustration astronomique. Après avoir émigré aux États‑Unis dans les années 1850, il se détourne de sa passion pour l’entomologie pour se consacrer à l’astronomie, dessinant quelques 7 000 croquis détaillés à partir de ses observations au télescope, notamment avec le réfracteur de 26 pouces de l’Observatoire naval américain en 1875.
Invité en 1872 par l’observatoire de Harvard, il produit des images d’une grande finesse de Mars, Saturne, des éclipses, de la Voie lactée…
Quinze de ses plus beaux pastels sont publiés en 1881 par Charles Scribner’s Sons sous le titre The Trouvelot Astronomical Drawings : un recueil de chromolithographies qui restera longtemps une référence scientifique.

E.T. - Aurora borealis (1881)

"La beauté de la nature est révélée nulle part plus clairement que dans les cieux."
Ces deux œuvres, issues de ce recueil, illustrent son propos : des corps et des phénomènes célestes suspendus entre observation exacte et contemplation poétique.
Quant à l'entomologie..., à petite cause, grands effets : Étienne Trouvelot est responsable - involontaire - de l'introduction du bombyx disparate (Lymantria dispar) en Amérique du Nord, où il est devenu un véritable fléau ravageant les forêts de feuillus. L'effet papillon bien avant Lorenz.
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dimanche 19 juillet 2009

H. List - Bicycles at the sea (1930)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe allemand Herbert List (1903-1975).
Né à Hambourg dans une famille de négociants en café, il débute dans la photographie à la fin des années 1920 lors de voyages en Amérique centrale, avant de se consacrer pleinement à cet art après une rencontre décisive en 1930 avec Andreas Feininger qui lui offre son premier appareil professionnel.
H. List - Liguria (1936)

List sera ensuite influencé par les travaux du Bauhaus et les artistes du courant surréaliste ; de Chirico, en particulier, avec sa pittura metafisicasera pour lui une influence déterminante.
Éloge de la spontanéité ... Les photos que j'ai prises spontanément - avec une sensation de béatitude, comme si elles avaient longtemps habité mon inconscient -, ont souvent été plus puissantes que celles que j'ai péniblement composées. J'ai saisi leur magie comme au passage.
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samedi 18 juillet 2009

James Brenan - The finishing touch (1876)
Une image et des mots. Ce beau tableau de James Brenan (1837-1907) vaut aussi pour sa valeur documentaire. 
Après la Grande Famine qui a frappé l'Irlande au milieu du 19ème siècle, des millions d'Irlandais ont émigré vers les États-Unis. Double sens du titre, The finishing touch, où l'on voit ici un père de famille, infirme, poser sa main sur la "travel box" de son enfant alors que le peintre en lettres finit d'y inscrire son nom et sa destination : O'Connor, New York.
Les mots auxquels j'ai pensé pour accompagner ce tableau sont de Voltaire, extraits de son Dictionnaire philosophique (1764).

Prêtres idiots et cruels ! À qui ordonnez-vous le carême ! Est-ce aux riches ? Ils se gardent bien de l'observer. Est-ce aux pauvres ? Ils font carême toute l'année. Le malheureux cultivateur ne mange presque jamais de viande et n'a pas de quoi acheter du poisson. Fous que vous êtes, quand corrigerez-vous vos lois absurdes ?

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dimanche 12 juillet 2009

A. Statler - Subway Station, NYC (1960s)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du peintre et photographe américain Alfred Statler (1916-1984). 
Il sert dans une unité photographique pendant la Seconde guerre mondiale puis, de retour à New York, intègre le Cooper Institute, une université privée inspirée du modèle français de l'École Polytechnique. 

A.S. - New York street night scene
(1950s)




Son fondateur, le politicien philanthrope Peter Cooper, souhaitait une grande école qui fût accessible à tous selon leurs mérites, indépendamment de la race, du sexe, de la religion, de la richesse ou du statut social. 
Après un séjour de deux ans à Paris avec son épouse, où il va étudier la peinture auprès de Fernand Léger, Statler revient dans sa ville natale. Il va s'y consacrer à la Street photography et collaborer avec les plus grandes publications : Life, The Saturday Evening Post, The New York Times, Times Magazine... Le travail d'Alfred Statler, bien que moins connu que celui de ses contemporains comme W. Eugene Smith ou Gordon Parks, reste une contribution importante à l’histoire du photojournalisme.

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dimanche 5 juillet 2009

Thomas W. Dewing - The spinet (1902)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'impressionniste américain Thomas Wilmer Dewing (1851-1938). En 1876, il part pour Paris suivre à l’Académie Julian l’enseignement de Gustave Boulanger et de Jules Lefebvre. De retour aux États-Unis, il devient en 1898 l’un des membres fondateurs des Ten American Painters, un groupe en rupture avec le conservatisme de l’establishment artistique américain, alors peu réceptif à leur style impressionniste, plus libre et atmosphérique.

T.W. Dewing - Recitation (1891)

C’est évident, je ne publie ici que ce qui me plait ; je ne ressens donc pas, en général, le besoin de préciser à quel point j’apprécie l’artiste que je présente.. 
Mais dans le cas de Dewing j'éprouve le besoin de le dire ; c'est un peintre que j'aime vraiment beaucoup, pour sa façon de placer ses personnages dans des espaces imprécis, souvent vaporeux, baignés d’un ton sourd, presque musical. Le second tableau en particulier - Recitation -,  très "tonaliste", est caractéristique de cette atmosphère si particulière.
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samedi 4 juillet 2009

(A/U)
Une image et des mots.
Le dernier baiser avant la guerre, pour le soldat Joe Sunseri et son amie Alma Teresi. Cette photo, dont j'ignore l'auteur, a été prise le 11 mars 1941 et fait partie des archives du Los Angeles Herald Examiner.

Les mots sont extraits de Invitation à la philosophie des sciences (1992), de Bruno Jarrosson.

"Supposons deux individus A et B.
A se trouve dans une pièce soumise à un champ de gravitation g.
B se trouve dans une pièce qui subit vers le haut un mouvement uniformément accéléré, avec une accélération g dirigée vers le haut.
B a la sensation d'être attiré vers le sol avec une accélération g et il semble que sa situation soit identique à celle de A.
Einstein pose la question suivante: A et B ont-ils, à supposer qu'ils soient enfermés dans leur pièce, un moyen de distinguer s'ils subissent un champ de gravitation ou une accélération?
Peuvent-ils imaginer une expérience qui permettrait de trancher entre les deux hypothèses?
"
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René Maltête -  La majorité Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe français René Maltête (1930-2000). Né à Lamballe en Bre...