In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 25 novembre 2012

John Koch - Morning (1971)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américain John Koch (1909-1978).
Au début des années 30 il part pour Paris, où il passe cinq ans à étudier et copier des tableaux dans les musées de la capitale. Influencé par les maîtres de la peinture européenne, il joue avec la lumière naturelle et les compositions soignées pour créer des scènes à la fois intimistes et théâtrales.
J.K. - The painter (1964)

Ancré dans une esthétique réaliste, avec souvent pour cadre le propre appartement de l'artiste à Manhattan, son travail restitue avec subtilité l’atmosphère feutrée de la bourgeoisie new-yorkaise du milieu du XXe siècle. Il peint son entourage, des scènes de salon, des musiciens, des amis dans leur quotidien, dans un style classique mais plein de subtilité et attentif aux détails révélateurs de l'intimité humaine. I am quite visibly a realist, occupied essentially with human beings, the environments they create, and their relationships.

dimanche 18 novembre 2012

Bill Rauhauser - Kresge Court, Detroit (1970s)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Bill Rauhauser (b.1918).
Sa vocation pour la photographie est née en 1947 précisément, à l'occasion d'une exposition à New York consacrée à Henri Cartier-Bresson et à la lecture dans le fascicule de présentation d'une citation du français :
"La photo n'est pas un passe-temps. L'art réside dans la manière de voir".

B.R. - Three on a bench, Detroit
(1952)



Trois ans plus tard, Edward Steichen était de passage à Detroit pour y promouvoir la formidable expo "The Family of Man", qui devait être présentée en 1955 au MoMA de New York.
À cette occasion il invita les photographes locaux à présenter leur travail, et c'est ce cliché de Rauhauser, "Three on a bench" qui fut choisi pour être incorporé à l'exposition itinérante qui allait être vue par 9 millions de visiteurs. The rest is history...
TH1

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samedi 17 novembre 2012

Sean Landers - Hourglass (2011)
Une image et des mots. Sous le titre Une bibliothèque idéale, Payot a réuni récemment dans sa collection Rivages une sélection d'articles rédigés par Hermann Hesse sur le monde du livre - le plus grand de tous les mondes que l'homme n'a pas reçu de la nature -, et l'art de la lecture. Qui s'adonne à la lecture comme on écoute un ami, écrit-il, verra les livres s'ouvrir à lui et devenir siens.
Mais la présence, sur ce tableau de l'américain Sean Landers (b.1962), d'un sablier - fragile symbole du temps qui passe -, parmi ces voix périssables de l'éternité que sont les livres, me fait évidemment penser à Borgès. Voici un extrait de la nouvelle La Bibliothèque de Babel, publiée en 1944 dans le recueil Fictions.

Je me retrouvai dans une galerie hexagonale dont les murs étaient cachés par des étagères de livres. Au centre de cette galerie, un puits permettait de voir, au dessus et en dessous, d'autres galeries hexagonales à perte de vue. Elles étaient reliées par des labyrinthes de couloirs et d'escaliers en colimaçons. Un vieillard, probablement un bibliothécaire, contemplait le puits. Je m'approchai.
- Qui êtes-vous et où sommes nous ?
- Je suis Jorge de Burgos et nous sommes dans une des galeries de la Bibliothèque de Babel.
- Comment fait-on pour sortir d'ici ?
- On ne peut sortir d'ici. Cette Bibliothèque est infinie, c'est l'Univers dans lequel les hommes naissent, vivent et meurent.
Je compris qu'il croyait en l'existence de l'infini actuel. En me montrant les miroirs jalonnant les galeries et multipliant les images, il ajouta :
- Ces miroirs qui multiplient les images rappellent que la Bibliothèque est infinie.
Je protestai.
- Ils créent l'illusion de l'infini, mais ce n'est pas l'infini. Puisqu'il y a des murs, la Bibliothèque est finie et on peut en sortir.
- Derrière ces étagères formant un hexagone, il y a d'autres étagères formant un autre hexagone, jusqu'à l'infini. Nous sommes au centre de la Bibliothèque. Dans un espace infini, on est toujours en son centre et les frontières sont inaccessibles. Chaque hexagone est contenu dans un autre hexagone., la Bibliothèque est infinie, c'est l'Univers.
JB1

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dimanche 11 novembre 2012

K. Matsubayashi - Lune d'automne
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du japonais Keigetsu Matsubayashi (1876-1963), formé par Noguchi Yukoku, le maître de la peinture nan-ga (peinture du Sud), un genre qui s'est développé à partir du 18e. siècle. 

K. M. - Sans titre (nd)
Ce style de peinture japonaise était très influencé par la tradition lettrée chinoise des peintres érudits (wenrenhua). Apparue à l'époque d'Edo (1603-1868), elle était pratiquée principalement par des artistes amateurs, des intellectuels et des poètes qui privilégiaient une approche personnelle et expressive plutôt qu'académique.
Je crois qu'une feuille d'herbe est à la mesure du labeur des étoiles, écrivait Walt Whitman.

JA1
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F. Bacon - Study of a figure in a landscape (1952) Une image et des mots. L'image, c'est une étude de Francis Bacon, déjà présenté ...