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In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 31 août 2025
dimanche 24 août 2025
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| Sasha Hartslief (2019) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux œuvres de la peintre sud-africaine Sasha Hartslief (b.1974). Autodidacte passionnée de dessin depuis l'enfance, elle s’est inspirée pour se former de maîtres classiques et impressionnistes comme John Singer Sargent ou Jean-Auguste-Dominique Ingres. Son travail, principalement figuratif, tourne autour de la lumière et de la vie domestique.
Ses compositions, des scènes d’intérieur, sont tout imprégnées de sensibilité discrète : les personnages, souvent seuls ou plongés dans la contemplation, sont rendus avec une palette de couleurs douces et une maîtrise du clair-obscur héritée des grands maîtres du XVIIe siècle, qui confère à ses œuvres une belle atmosphère, subtile et intimiste.
À travers ses toiles, Hartslief propose sans emphase une exploration délicate de l'intimité humaine : la lumière met en relief les gestes, les postures, les objets... ; chaque détail devient un indice de vie et de présence. Sans chercher l’effet poétique, elle nous révèle la profondeur du quotidien et la singularité de l’expérience humaine.
samedi 23 août 2025
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| Tamas Andok - Untitled (2016) |
Pour accompagner ce cliché à l'iPhone du hongrois Tamas Andok (b.1988), quelques lignes de Joseph Conrad, extraites de Au coeur des ténèbres (1899).
« Je me trouvais au cœur de cette prodigieuse obscurité. J’avais pénétré jusque-là pour découvrir le secret du voyage, le sens de cette aventure qui m’avait appelé. Et ce que j’avais vu n’était point une énigme de la nature, ni un mystère de la terre, mais quelque chose d’enfoui dans les âmes humaines.
J’avais vu le masque de la civilisation tomber, et derrière lui, la folie nue, la vérité d’un cœur sans retenue, livré à lui-même. Le voyage ne m’avait pas mené au bout du monde : il m’avait ramené au centre des ténèbres — là où elles commençaient, en nous. »
J’avais vu le masque de la civilisation tomber, et derrière lui, la folie nue, la vérité d’un cœur sans retenue, livré à lui-même. Le voyage ne m’avait pas mené au bout du monde : il m’avait ramené au centre des ténèbres — là où elles commençaient, en nous. »
mardi 19 août 2025
dimanche 17 août 2025
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| K. P-Vodkine - Nature morte (1928) |
Formé à Saint-Pétersbourg puis à Paris, il développe très tôt un style immédiatement reconnaissable : compositions d’une grande clarté, couleurs franches, et cette fameuse perspective sphérique qui donne à l’espace une profondeur inhabituelle, presque cosmique.
Ses sujets restent simples - scènes domestiques, maternités, chevaux, portraits, natures mortes - mais tout y est traversé par une lumière calme, presque méditative. On y sent à la fois l’influence des icônes et celle d’une modernité naissante.
Petrov-Vodkine, qui avait aussi étudié la théologie et la philosophie, cherchait à unir la peinture à une réflexion spirituelle : derrière ses couleurs pures et ses formes simples, il y a toujours une quête d’harmonie, une tentative d’ordre dans un monde en mutation.
J'aime surtout ses natures mortes, mais d'une façon générale ce qui me plaît dans sa peinture c’est cette alliance rare entre ferveur et retenue, entre spiritualité et quotidien - un art où tout semble à la fois ancré dans le réel et ouvert sur un espace plus vaste, presque intérieur.
dimanche 10 août 2025
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| R. Maltête - Au Pêcheur acharné |
Le vide-grenier du dimanche. Deux nouveaux clichés du photographe français René Maltête (1930–2000), déjà présenté ici en novembre 2021. Deux images irrévérencieuses qui illustrent tout l’humour du photographe et montrent à quel point Maltête savait capter l’incongru, drôle ou poétique, dans le quotidien.
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| R.M. - Les 7 péchés capitaux |
« Rien n’est plus nécessaire que l’humour, car il nous évite de souffrir des choses, face à notre impuissance individuelle à les modifier. »
Ces mots révèlent toute sa philosophie : l'humour comme outil de résistance, de prise de recul et de réflexion sur le monde. Ses images, tout en étant légères et souvent drôles, invitent le spectateur à poser un regard neuf sur le quotidien, à y déceler l’étrange et le poétique, tout en le poussant à questionner les conventions et les codes de notre société.
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Peter Turnley Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Peter Turnley (b..1955). P.T. - La Tartine, Paris (2025)
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Jaime Zapata - El encuentro (2007) Une image et des mots. " El Encuentro " est une huile sur toile du peintre équatorien Jaim...
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