In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

samedi 6 juillet 2024

Le chant des partisans
Une image et des mots. Ceci est le manuscrit original du Chant des partisans, écrit par Joseph Kessel et son neveu Maurice Druon à Londres en 1943.

Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l'ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté, si elle n'est pas éclairée. Les hommes sont plutôt bons que mauvais et en vérité ce n'est pas la question. Mais ils ignorent plus ou moins, et c'est ce qu'on appelle vertu ou vice, le vice le plus désespérant étant celui de l'ignorance qui croit tout savoir et qui s'autorise alors à tuer.
Albert Camus, La peste (1947)

CP1
ICI

dimanche 30 juin 2024

Brassaï - Station de nuit (1932)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Brassaï, déjà présenté en octobre 2009 et décembre 2013. Des pandores, et une diseuse de bonne aventure ; que nous réserve l'avenir ?
Le hongrois Gyula Halász étudie les arts plastiques à Budapest, puis à Berlin, où il se familiarise avec les mouvements artistiques d'avant-garde, avant de s’installer à Paris en 1924, attiré par l’effervescence culturelle de la capitale française. Initialement journaliste et écrivain, il commence à pratiquer la photographie au début des années 1930 pour documenter l’atmosphère unique de la ville.

Brassaï - La bonne aventure (1933)
Son ouvrage le plus célèbre est sans doute Paris de nuit (1933), une série de photographies qui révèle une ville à la fois poétique et mystérieuse, où se mêlent ombres, lumières et brouillard. Brassaï y capture à la lumière des réverbères les scènes de la vie nocturne : les rues désertes, les cafés, les prostituées, les ouvriers et les amoureux, la beauté cachée et la vie des marges.

dimanche 23 juin 2024

William Langson Lathrop

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain William Lathrop (1859-1938), considéré comme l’un des membres fondateurs de la colonie artistique de New Hope en Pennsylvanie, qui a contribué à façonner le mouvement impressionniste américain, en particulier dans la région de la rivière Delaware. Né à Painesville, dans l’Ohio, Lathrop n’a jamais suivi une formation artistique traditionnelle formelle, un fait remarquable pour un peintre de son envergure. Il a appris en autodidacte, en perfectionnant son art grâce à l'observation et à la pratique, et il a d'abord travaillé comme illustrateur commercial.

W.L. - The muskrat hunter (1908)





Au cours de sa jeunesse, il s'intéresse à la gravure et envoie des œuvres à des salons européens, où il rencontre un certain succès. Cependant, ce n’est que dans les années 1890 qu’il se tourne pleinement vers la peinture. William Lathrop est renommé pour ses paysages bucoliques, souvent inspirés des environs de New Hope, où il s’installe en 1899. Ses œuvres, influencées par l’impressionnisme européen, se caractérisent par des tons doux, une lumière subtile et une atmosphère paisible. Ce qu'il cherchait, c'était à capturer l’essence des paysages ruraux, en mettant en avant la beauté simple de la nature.

MK5

ICI

samedi 22 juin 2024

Ugur Gallenkus - Parallel universes of children (2020)
Une image et des mots. L'image est une création de l'artiste digital Turc Ugur Gallenkus (b.1990).

Jamais, quand c'est la vie elle-même qui s'en va, on n'a autant parlé de civilisation et de culture. Et il y a un étrange parallélisme entre cet effondrement généralisé de la vie qui est à la base de la démoralisation actuelle et le souci d'une culture qui n'a jamais coïncidé avec la vie, et qui est faite pour régenter la vie. Avant d'en revenir à la culture, je considère que le monde a faim, et qu'il ne se soucie pas de la culture ; et que c'est artificiellement que l'on veut ramener vers la culture des pensées qui ne sont tournées que vers la faim. Le plus urgent ne me paraît pas tant de défendre une culture dont l'existence n'a jamais sauvé un homme du souci de mieux vivre et d'avoir faim, que d'extraire de ce que l'on appelle la culture, des idées dont la force vivante est identique à celle de la faim.
Antonin Artaud, Le théâtre et son double, préface (1938)

MG1 ICI