In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 9 avril 2023

Tuija Lindström - Pia (1983)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe suédo-finlandaise Tuija Lindström (1950-2017).
Formée à la Konstfack, l'université d'arts et du design de Stockholm, c'est la découverte en 1977 d'une exposition consacrée à Christer Strömholm (voir sept.2013) qui l'incite à se lancer dans une carrière de photographe professionnelle. Lorsque j'ai commencé à photographier dans les années 70, seuls les hommes étaient photographes. J'ai décidé de photographier les mêmes sujets qu'eux, mais d'une manière différente, de mon point de vue, avec une perspective féminine.

T.L. - For Heathcliff (1980)





Tuija Lindström est connue pour son rôle central dans l’évolution de la photographie contemporaine en Suède et pour ses œuvres mêlant esthétique formelle et thèmes profonds liés à l'identité, au corps, et à la mémoire.
C'est en particulier à sa série "The Girls at Bull's Pond" (1991), un ensemble de photographies en noir et blanc par laquelle elle a exploré les relations entre le corps féminin, la nature et les constructions sociales autour de la féminité, qu'elle doit sa reconnaissance internationale. Ces images de femmes nues qui se baignent dans l'eau sombre d'un étang sont à la fois délicates et troublantes, jouant sur la tension entre la sérénité de l'environnement et une inquiétude sous-jacente.
Par son travail et en tant que première femme professeure de photographie à l'Université de Göteborg, Tuija Lindström a profondément marqué l'histoire de l'enseignement artistique en Suède.

MW2
ICI 

dimanche 2 avril 2023

Michael Handt - Untitled (2016)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre paysagiste Michael Handt que j'ai découvert récemment.
Dans la grande tradition des maîtres paysagistes tels que Benjamin Leader, Ivan Shishkin, Albert Bierstadt (voir juil.2008) ou John Atkinson Grimshaw (voir déc.2012) - des influences qu'il revendique -, Michael Handt nous immerge dans des paysages d’une rare intensité, où chaque détail témoigne d’une observation minutieuse et de son amour profond pour la nature.

M.H. - Breaking through (2018)







Les œuvres de cet autodidacte, réalisées à l’huile avec une virtuosité impressionnante, capturent avec une précision quasi photographique toutes les subtilités des lumières naturelles ; nous pénétrons ici, dans la lumière dorée du couchant ou les voiles d'une forêt embrumée, un monde tout empreint de sérénité et de profondeur mystique.
Par cette maîtrise, Handt prolonge l’héritage des grands paysagistes tout en y apportant une sensibilité contemporaine unique. Sa toile Breaking through serait un hommage au tableau de Bierstadt "Puget sound on the Pacific Coast".

TI2
ICI

samedi 1 avril 2023

Anonyme
Une image et des mots. Pour accompagner cette photo dont j'ignore l'auteur, quelques mots du grand Alexandre Vialatte, l'indispensable traducteur de Kafka et de Nietzsche et l'irremplaçable chroniqueur du quotidien auvergnat La Montagne.

Il n'y a rien de plus beau que le mariage. C'est lui qui assure la reproduction de l'espèce humaine. Et quoi de plus beau que l'espèce humaine ? L'espèce humaine est magnifique, la reproduire est majestueux.
L'espèce humaine : tous ces penseurs, ces athlètes, ces génies, ces marchands de beurre et de fromage, ces comptables méditatifs, ces grands-mères en chapeau à plumes ! Entre la terre et les étoiles, c'est comme un bouquet de fleurs qui clame la gloire de Dieu.
Chante, poète, l'espèce humaine : c'est elle qui pense ; commerçant, salue-la bien bas : c'est elle qui achète les sels Kruchon et les billets de la Loterie Nationale.
Il faut donc se marier pour perpétuer sur la Terre le Tour de France et la blancheur Persil.
Alexandre Vialatte, La Montagne du 9 novembre 1954.

AB1
ICI

Lectionnaire d'Henri III Une image et des mots. En ce surlendemain de Fête du travail... Ce que veut dire la parabole des ouvriers ...