In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 17 janvier 2021

François Vagnon - Tempête de sable (2004)
Le vide-grenier du dimanche. Deux  clichés du photographe François Vagnon, déjà présenté ici en février 2017. qui s'est d'abord distingué dans le domaine des effets visuels pour le cinéma. Avant de se consacrer pleinement à la photographie, il a collaboré à de nombreux projets cinématographiques, notamment pour Alain Corneau, Costa-Gavras, James Ivory et Régis Wargnier. 

F.V. - Ondulation du sable (2004)


Il a également participé à la création d'effets visuels pour des films publicitaires et des vidéoclips.En parallèle de son travail dans le cinéma, François Vagnon a enseigné dans diverses institutions comme l'École nationale supérieure Louis-Lumière, La Fémis et l'INA, partageant son expertise en trucages et prises de vue robotisées.
Depuis quelques années, il se consacre pleinement à la photographie, explorant des thématiques variées à travers un regard marqué par son expérience dans l'image cinématographique. Ces deux photographies ont été prises en Namibie et figurent dans son beau livre Abstraction du désert.
Le désert - page blanche pour la nostalgie, disait Tahar Ben Jelloun -, il est difficile de l'évoquer sans penser aussi à Jacques Monod, qui s'interrogeait ainsi ...
"Parler du désert, ne serait-ce pas, d'abord, se taire. comme lui, et lui rendre hommage non de nos vains bavardages, mais de notre silence."
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dimanche 10 janvier 2021

Frederic E. Church - Morning in the tropics (c.1858)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américain Frederic Edwin Church (1826-1900), membre éminent de la Hudson River School, l'association des peintres paysagistes américains (voir aussi juin 2018 et décembre 2019).
Né à Hartford, Connecticut, il étudie sous la tutelle de Thomas Cole, fondateur de l'école, et se distingue rapidement par sa maîtrise de la lumière, de la composition et du détail.

F.E.C. - Twilight in the tropics
(1874)
Church se distingue par ses représentations de paysages grandioses et lointains - de la vallée de l'Hudson aux jungles d'Amérique du Sud, des montagnes des Andes aux glaciers de l'Arctique.-, empreintes de romantisme et d'un profond respect pour la nature.
Des oeuvres auxquelles il insuffle une dimension spirituelle et philosophique, inspirée par les écrits d' Emerson et Humboldt.
Il cherche à y exprimer une harmonie entre l'homme, la nature et le divin, en traduisant l'immensité et la magnificence du monde.
J'ai déjà présenté Frederic Church ici, en décembre 2019, avec River of light, et si je devais choisir une image pour illustrer les rêves de voyages que je faisais enfant, ou bien montrer ce que j'imaginais à la lecture des romans de Rider Haggard, ce pourrait être un de ses tableaux. 
Mark Twain, qui comme l'auteur que je viens de citer fait aussi partie de mes meilleurs "amis" d'enfance, disait au sortir d'une exposition que New York n'avait jamais rien vu de plus beau. 
Et pour découvrir l'ensemble de son oeuvre, c'est ICI.
SM1

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dimanche 3 janvier 2021

Richard Prince - Untitled cowboy
Le vide-grenier du dimanche.
Cette année, comme les précédentes depuis plus de 10 ans, je m'efforcerai de publier chaque dimanche deux oeuvres d'un artiste que - en tous cas la plupart du temps - j'aime assez pour m'intéresser à son travail.
Aujourd'hui est une exception. Le seul propos de cette publication est de réveiller, sans y répondre, la sempiternelle question.. "Qu'est-ce que l'art ?". Qu'y-a-t-il de commun entre les chef-d'oeuvres étourdissants de la Renaissance italienne et les "sculptures" de Jeff Koons?

A. Gursky - Rhein II (1999)
Ces deux clichés figurent avec quelques autres, de Cindy Sherman par exemple, parmi les photos les plus chères du monde. 
La première, qui s'est vendue en 2014 pour plus de 3 millions de dollars chez Sotheby's New York, n'est en fait que la photo d'une photo. 
Richard Prince s'est ici contenté de photographier une publicité Marlboro dans un numéro du Times Magazine, qualifiant sa démarche artistique de "rephotography". L'auteur de la photo originale, qui n'avait lui été payé que quelques centaines de dollars peut-être, a bien intenté un procès à Richard Prince, mais la justice lui a donné tort.
Le 2ème cliché est d'Andreas Gursky. Lui qui avait déjà à plusieurs reprises dépassé les 3 millions de dollars avec plusieurs tirages de sa célébrissime photo 99 cents (voir publication d'octobre 2011), bat ici ses propres records avec cette photo du Rhin allègrement retravaillée et photoshopée et qui s'est vendue en 2011 pour près de 4,5 millions de dollars.
Deux "oeuvres" qui, si elles n'apportent pas de réponse consensuelle sur la nature de l'art, en disent long en tout cas sur la nature de son marché et, plus largement, sur celle de notre monde. 
Quant au Phantom de Peter Lik, ICI, il se serait vendu pour 6,5 millions de dollars.

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Gilbert Garcin - Le moulin de l'oubli (1999) Une image et des mots. Où Beckett dialogue avec Tati... Une "photosophie" du p...