In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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samedi 7 mars 2020

Fabrice Monteiro - The Prophecy (2015)
Une image et des mots. L'image c'est cette oeuvre du photographe belge Fabrice Monteiro (b.1972), qui vit et travaille à Dakar.
Les mots sont du philosophe australien Glenn Albrecht, extraits de l'article Symbiocene, publié sur son blog Healthearth en mai 2011, et repris dans son ouvrage Les émotions de la Terre publié en français en 2019 chez LLL Les Liens qui Libèrent.

De nombreuses personnes proposent le terme d'Anthropocène. Mais l'ère actuelle devrait s'appeler l'Obscène, non l'Anthropocène. En tant qu'humain, je refuse d'être associé à une période de l'histoire de la Terre où une seule espèce dominante sape les fondements de la vie de toutes les autres espèces. Je souhaite en revanche faire partie du "Symbiocène", où les humains vivent en harmonie avec les autres êtres vivants. Nous le pouvons, en adoptant des économies écomimétiques, biomimétiques et éco-industrielles.
Cette tâche sera ardue mais possible, thermodynamiquement parlant. Elle pourra même s'avérer éthique et magnifique.
EB1

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dimanche 1 mars 2020

Pennti Sammallahti. - Dehli, (1999)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du finnois Pennti Sammallahti (b.1950), où il est question d'oiseaux. Sa vocation serait née alors qu'il avait 9 ans, à l'occasion du passage à Helsinki de la mythique exposition d'Edward Steichen, The family of man.

P. Sammallahti - Moscou (1980)
Il commence à exposer à l'âge de 21 ans et, tout en enseignant à la Helsinki University of Art and Design, parcourt l'Europe, la Scandinavie, l'Extrême-Orient, et l'Afrique.
Parmi les nombreux portfolios qu'il a publiés, celui-ci : Ici et loin (Actes Sud, 2012).
Pennti Sammallahti se décrit comme un nomade amoureux de la nature du Grand Nord - l'obscurité, le froid, la mer -, et ses images sont pleines d'une poésie intemporelle.

dimanche 23 février 2020

M. Stuart - All that life can afford (2002-15)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'anglais Matt Stuart, déjà présenté ici en mai 2018.
Sa série All that life can afford - qui en 2016 a fait l'objet en collaboration avec Geoff Dyer d'une belle publication - réunit une sélection de 80 clichés parmi les milliers qu'il a pris dans les rues de Londres entre 2002 et 2015.

Matt Stuart - Singapore (2016)




"J'aime photographier les personnes au naturel, quand elles n'ont pas conscience d'être observées. Les occasions sont rares d'observer les gens sans qu'ils ressentent le besoin de se mettre en scène. C'est le cas dans la rue. J'aime aussi capturer le comique, l'absurde, ou les coïncidences troublantes que je vois".
Je crois que ces deux clichés illustrent bien son propos, autant que l'intelligence et la finesse de son observation. Un homme prostré, seul, accablé par la peine, par la fatigue ou par l'ivresse, et qui tient flottant au-dessus de lui un ballon en forme de coeur, comme un symbole de l'amour que peut-être il demande au monde.
Une femme, dans la très répressive ville-état de Singapour, passe devant un panneau qui affiche Freedom to come and go, quand le cadrage espiègle du photographe la place au centre d'une roue comme un hamster dans sa cage.
NC5

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samedi 22 février 2020

Estampe de Hiroshige (période Edo)
Une image et des mots. Hiroshige (1797-1858) était un dessinateur, peintre et graveur japonais de l'époque Edo (1600-1867). Ses paysages, plein de poésie et d'une grande sensibilité, ont marqué les impressionnistes français.

- Comme les poissons se plaisent dans l'eau ! s'écria Soshi.
Son ami lui dit:
- Vous n'êtes pas poisson; comment savez-vous que les poissons se plaisent dans l'eau?
- Vous n'êtes pas moi-même! répliqua Soshi. Comment savez-vous que je ne sais pas que les poissons se plaisent dans l'eau?

Le livre du thé, 1906, Okakura Kakuzo.
(anecdote que l'on retrouve aussi, en d'autres mots, sous la plume de Simon Leys dans Le bonheur des petits poissons, publié en 2008 chez Lattès).

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