In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 1 mars 2020

P. Sammallahti. - Dehli, (1999)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe finlandais Pentti Sammallahti (né en 1950), où il est question d’oiseaux. Sa vocation serait née à l’âge de neuf ans, lors du passage à Helsinki de la mythique exposition d’Edward Steichen, The Family of man.
Il expose dès vingt et un ans et, parallèlement à son enseignement à la Helsinki University of Art and Design, parcourt l’Europe, la Scandinavie, l’Extrême-Orient et l’Afrique.
P.S. - Moscou (1980)

Héritier d’une tradition nordique empreinte de mélancolie et de retenue, Sammallahti se définit comme un nomade amoureux de la nature du Grand Nord, l’obscurité, le froid, la mer.
Il travaille exclusivement en noir et blanc, en privilégiant de petits tirages argentiques. Ses images, d’une apparente simplicité, mettent souvent en scène la complicité discrète entre l’homme, l’animal et le paysage : un chien sur une jetée, des oiseaux dans la neige, une silhouette perdue sur une étendue gelée. Rien de spectaculaire, mais une poésie ténue, née de la patience et du regard attentif porté à ce qui d’ordinaire nous échappe.
TT2

ICI

dimanche 23 février 2020

M. Stuart - All that life can afford (2002-15)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'anglais Matt Stuart (b.1974), déjà présenté ici en mai 2018.
Sa série All that life can afford - qui en 2016 a fait l'objet en collaboration avec Geoff Dyer d'une belle publication - réunit une sélection de 80 clichés parmi les milliers qu'il a pris dans les rues de Londres entre 2002 et 2015.

M.S. - Singapore (2016)
"J'aime photographier les personnes au naturel, quand elles n'ont pas conscience d'être observées. Les occasions sont rares d'observer les gens sans qu'ils ressentent le besoin de se mettre en scène. C'est le cas dans la rue. J'aime aussi capturer le comique, l'absurde, ou les coïncidences troublantes que je vois".
Je crois que ces deux clichés illustrent bien son propos, autant que la finesse de son observation. Un homme prostré, seul, accablé par la peine, par la fatigue ou par l'ivresse, et qui tient flottant au-dessus de lui un ballon en forme de coeur, comme un symbole de l'amour que peut-être il demande au monde.
Une femme, dans la très répressive ville-état de Singapour, passe devant un panneau qui affiche Freedom to come and go, quand le cadrage espiègle du photographe la place au centre d'une roue comme un hamster dans sa cage.
EP1

ICI

samedi 22 février 2020

Estampe de Hiroshige (période Edo)
Une image et des mots. Hiroshige (1797-1858) était un dessinateur, peintre et graveur japonais de l'époque Edo (1600-1867). Ses paysages, plein de poésie et d'une grande sensibilité, ont marqué les impressionnistes français.

- Comme les poissons se plaisent dans l'eau ! s'écria Soshi.
Son ami lui dit:
- Vous n'êtes pas poisson; comment savez-vous que les poissons se plaisent dans l'eau?
- Vous n'êtes pas moi-même! répliqua Soshi. Comment savez-vous que je ne sais pas que les poissons se plaisent dans l'eau?

Le livre du thé, 1906, Okakura Kakuzo.
(anecdote que l'on retrouve aussi, en d'autres mots, sous la plume de Simon Leys dans Le bonheur des petits poissons, publié en 2008 chez Lattès).
IC1

ICI

WN2 ICI