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VM1 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 16 juin 2019
dimanche 9 juin 2019
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J.G.M. - Petits mendiants (1880) |
Meyer a été actif alors que l'Allemagne traversait une période de transition artistique, où l'influence du classicisme et du romantisme commençait à se faire sentir.
Ce qui me séduit dans ses tableaux, ce n’est pas tant leur virtuosité technique, la maîtrise et la finesse d'exécution, que leur qualité évocatrice et leur valeur documentaire...
C'est la manière dont ils fixent un monde en train de disparaître : une société encore ancrée dans ses rythmes ruraux, mais déjà travaillée par les aspirations bourgeoises. Ses toiles se lisent autant comme des images émouvantes que comme de précieux documents d’époque.
dimanche 2 juin 2019
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Constant Puyo - Sans titre (1903) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Constant Puyo (1857-1933), figure marquante du pictorialisme français. Officier de carrière, il se passionne très tôt pour la photographie et devient l’un des artisans de ce courant qui, à la charnière des XIXᵉ et XXᵉ siècles, cherchait à donner à la photographie la légitimité d’un art à part entière. À contre-courant de la netteté documentaire qui s’imposera ensuite, Puyo revendique le flou, les atmosphères vaporeuses, l’harmonie des lignes et des tonalités. Ses images évoquent parfois des pastels ou des estampes, et semblent vouloir capter moins la réalité brute que sa transfiguration poétique.
Ce qui me touche dans ces clichés, ce n’est pas tant l’exercice de style ou l’expérimentation technique (usage de lentilles spéciales, de procédés pigmentaires), que l’ambition assumée : faire de la photographie un art de suggestion, capable d’émouvoir autant qu’une toile.
Dans un monde déjà fasciné par la précision mécanique, Puyo rappelle que l’art, même photographique, peut être affaire de mystère et de sensibilité.
samedi 1 juin 2019
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Sorrowing Adam, ivoire, art byzantin 10-11e siècle |
"…. Je peux reconnaître que la mer et le vent ne manqueront pas de me survivre et que l’éternité se soucie peu de moi.
Mais qui me demande de me soucier de l’éternité ? Ma vie n’est courte que si je la place sur le billot du temps.
[…..] tout ce qui m’arrive d’important et tout ce qui donne à ma vie son merveilleux contenu :
la rencontre avec un être aimé, une caresse sur la peau, une aide au moment critique, le spectacle du clair de lune, une promenade en mer à la voile, la joie que l’on donne à un enfant, le frisson devant la beauté, tout cela se déroule totalement en dehors du temps. Car peu importe que je rencontre la beauté l’espace d’une seconde ou l’espace de cent ans. Non seulement la félicité se situe en marge du temps mais elle nie toute relation entre celui-ci et la vie."
Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (1952)
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